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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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— Nini… Nini… Nini Guinon…

Un peu apr`es, il ajouta :

— La mis'erable !… Quelle d'ech'eance !

Puis, apr`es cette minute d’'emotion, il manifesta une surprenante activit'e, ouvrant les placards, fouillant les tiroirs sans rien n'egliger, inventoriant jusqu’au moindre recoin de la pi`ece.

Au moment o`u il avait mis la main sur un petit coffre noir, le n`egre rest'e silencieux devant la porte, avait pouss'e un g'emissement de terreur, et g'emit :

— Non… Non… C’est pas moi… Job pas voleur…

Puis il avait bondi hors de la mansarde et plong'e dans l’escalier noir… au bas duquel un grand cri avait 'eclat'e… En se sauvant, le pauvre Job devait avoir fait une chute grave.

Sans broncher, le policier avait ouvert le coffret, il en avait extrait une pellicule photographique aussit^ot gliss'ee dans la poche int'erieure de sa tunique. Son visage 'etait transfigur'e, il rayonnait.

— Par exemple, murmura-t-il, c’est un coup de veine ou je ne m’y connais pas. Non, v'eritablement, c’est de la chance…

Mais une porte s’entreb^aillait.

'Etait-ce le Bedeau, pourchass'e par Shepard, qui, ayant 'echapp'e aux premi`eres recherches, tentait de fuir ?

D’un bond, le policeman fut `a l’endroit d’o`u le bruit partait. Une porte, en effet, s’'etait ouverte, celle de la mansarde par la fen^etre de laquelle le d'etective et le policier 'etaient entr'es quelques instants auparavant…

Mais ce n’'etait pas le Bedeau que le policeman apercut, mais Beaum^ome, Beaum^ome attir'e par le bruit de la chute de Job, et qui venait aux renseignements.

Le policeman posa la main sur l’'epaule de l’apache.

D'ecid'ement, c’'etait un policeman bizarre, voil`a qu’il s’exprimait dans le plus pur des argots de Paris :

— La Nini Guinon… elle s’est d'ebin'ee de sa piaule ? Tu dois savoir ousqu’elle a caval'e ? Jaspine…

Subjugu'e, Beaum^ome r'epondit sans barguigner :

— La Nini, fit-il lentement, comme `a regret, all’ s’est pourtant ramen'ee ici ce soir, vers les douze plombes… m^eme qu’elle 'etait fin saoule… Puis, comme ca sur le coup de deux heures, on l’a entendue qui gueulait tant que ca peut…

— Pourquoi ?

— Est-ce que je sais, moi…

— Allons… allons… poursuivit le policeman, ne fais pas de magnes, autant te mettre `a table tout de suite… c’est peut-^etre le meilleur moyen pour 'eviter la bo^ite…

— Je crois que la Nini gueulait rapport `a ce qu’on lui a chauff'e son gosse…

— Chauff'e son gosse ?

— Oui, le mignard s’est barr'e… or, probable qu’il ne s’est pas carapat'e tout seul comme ca, dans la nuit… faut croire plut^ot que c’est quelqu’un qui aura eu envie de se payer un sal'e sans avoir la barbe et l’honneur de le mettre au monde…

— Qu’est-ce qu’elle est devenue ensuite ?

— Probable qu’elle cavale apr`es le sal'e…

La conversation s’interrompit.

Shepard, de l’'etage inf'erieur, appelait imp'erativement :

— Policeman ?

L’interpell'e rompit aussit^ot l’entretien qu’il avait avec Beaum^ome, laissant libre l’apache 'etonn'e de tant de condescendance, puis, `a pas press'es, descendit l’escalier pour rejoindre son chef…

— Un petit whisky chaud, policeman ?

— Ma foi, monsieur Shepard, ca n’est pas de refus ; bien que n’'etant pas de service, je n’ai pas mal travaill'e.

Les deux policiers, qui, une demi-heure auparavant, 'etaient encore dans l’immeuble louche et mal fr'equent'e de Belmont Street, profitaient d'esormais du petit jour lev'e, et de l’ouverture de quelques boutiques pour se r'econforter.

Un bar avait relev'e sa devanture et le patron de l’'etablissement, tout en fourbissant ses cuivres d`es l’aube, 'etait enchant'e de servir `a boire `a des consommateurs lev'es d`es potron-minet, ou alors pas encore couch'es, pensait-il.

Les tenanciers de bar sont toujours satisfaits de voir venir chez eux les policemen ; la pr'esence dans leur boutique des repr'esentants de l’autorit'e est pour eux une garantie de bon renom et nombreux sont les patrons, `a Londres, qui sont trop flatt'es de d'esalt'erer pour rien ces messieurs les agents qui, cependant, sont des gens ayant bien souvent soif.

Shepard et son compagnon, debout le long du comptoir, devisaient `a voix basse.

Shepard semblait ennuy'e.

Aucun r'esultat int'eressant. En d'epit de ses efforts, il n’avait pu mettre la main sur le Bedeau qu’il recherchait depuis plusieurs jours.

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