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Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Аллен Марсель

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Fant^omas qui avait choisi pour dupe de cette ignominie, pour victime de ses turpitudes, la femme que Fandor devait ch'erir et respecter le plus au monde, M me Rambert, sa m`ere !

Oh ! d'esormais le journaliste 'etait r'esolu ! Il ne se passerait pas une minute de plus que la tragique poursuite `a laquelle il se livrait, depuis des ann'ees contre Fant^omas, ait sa solution !

Le hasard et l’audace du bandit les mettaient tous les deux face `a face ; Fandor comprenait qu’ils allaient se livrer `a un duel sans merci, il en 'etait satisfait, s’en r'ejouissait !

Longtemps, `a maintes reprises, le journaliste s’'etait dit qu’il serait bien heureux de trouver Fant^omas dress'e devant lui, Fant^omas auquel il pourrait dire toute sa haine et son m'epris, Fant^omas qu’il pourrait abattre, comme un chien, `a ses pieds !

Or, Fant^omas 'etait l`a, souriant, 'enigmatique, plein d’ironie, Fant^omas, narquois et triomphant, semblait-il, Fant^omas paraissait d'efier Fandor, et d'esormais sortant la main de sa poche, tenant son revolver, croisant les bras sur sa poitrine.

— Son audace, pensa le journaliste, n’a d'ecid'ement plus de limites ! Fant^omas brave jusqu’aux balles du browning ! Eh bien, soit ! Il saura ce que ca lui co^ute de ne pas se d'efendre, lorsqu’il est en face de Fandor !…

Mais pourquoi donc le journaliste ne tirait-il pas son revolver ?

Pourquoi donc ne se pr'ecipitait-il pas sur son terrible adversaire ?

Pourquoi Fandor, r'esistant `a l’incommensurable d'esir qu’il 'eprouvait de se jeter `a la gorge de Fant^omas et de l’'etreindre dans le cercle contract'e de ses doigts, oui, pourquoi Fandor ne bougeait-il pas ?

En l’espace de quelques secondes le journaliste cependant avait envisag'e toutes les hypoth`eses !

Sa conviction 'etait faite.

Il se savait en face de Fant^omas. Il 'etait bien s^ur que le soi-disant professeur Marcus n’'etait autre que le sinistre bandit.

Cet homme-l`a, son p`ere ?

Allons donc !

H'elas, Fandor, mieux que personne, savait qu’'Etienne Rambert 'etait mort, mort dans ses bras, mort malheureusement, d’ailleurs, sans avoir pu confier `a son fils le secret qui lui permettrait, `a volont'e, d’an'eantir la puissance de Fant^omas !

Fandor, cependant, s’'etait insurg'e, r'evolt'e, contre l’audacieuse attitude de Fant^omas, qui non seulement dupait audacieusement M me Rambert de ses mensonges, mais encore commettait le plus effroyable sacril`ege en prenant pour s’assurer la sympathie de la malheureuse femme dont il avait 'et'e le tortionnaire, le nom b'eni et respect'e, de M. 'Etienne Rambert.

Oui, Fandor comprenait tout cela, il sentait dans sa poitrine son coeur battre d’indignation, il avait des r'evoltes qui le faisaient tressaillir des pieds `a la t^ete, il crispait ses poings comme pour se retenir… mais Fandor ne se jetait pas sur Fant^omas, ne se pr'ecipitait pas sur cet implacable ennemi !

Pourquoi donc ?

Alors que s’'ecoulaient ces instants formidables, que cette sc`ene tragique, au plus haut point, se d'eroulait dans la modeste chambre occup'ee par M me Rambert, la voix de cette derni`ere avait doucement retenti `a nouveau aux oreilles du journaliste…

Et sur un ton de surprise qui commencait `a s’angoisser, M me Rambert avait r'ep'et'e :

— Eh bien, mon enfant, qu’attends-tu donc puisque je te dis que c’est ton p`ere qui est l`a ?

D`es lors Fandor avait compris…

S’il r'ev'elait `a sa m`ere la v'eritable identit'e de celui qui passait `a ses yeux pour ^etre 'Etienne Rambert, s’il se pr'ecipitait sur Fant^omas, l’arme au point, et d'emasquait l’effroyable bandit, peut-^etre aurait-il raison du monstre, mais `a coup s^ur il paierait cette victoire de la mort de sa m`ere !

Le docteur n’avait-il pas dit, quelques instants auparavant, qu’il fallait 'eviter `a la vieille dame les moindres 'emotions ?

Elle venait d’avoir deux crises cardiaques coup sur coup ; il ne lui en fallait pas une troisi`eme !

Or, en l’espace de quelques secondes, Fandor avait envisag'e tout cela dans son esprit…

Sans quitter Fant^omas du regard, il s’approcha de lui.

Les deux hommes se consid'eraient fixement. M me Rambert les regardait, les enveloppant tous deux d’une m^eme expression de tendresse et de f'elicit'e…

— Mon Dieu ! Mon Dieu ! balbutia-t-elle, vous m’avez donn'e bien des souffrances au cours de ma triste vie, mais je vous remercie, car d'esormais je suis heureuse, oui, bien heureuse, d’avoir `a la fois retrouv'e mon fils et mon mari !

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