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Le mariage de Fant?mas (Свадьба Фантомаса)
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Аллен Марсель

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— J’arriv'e trop tard, souffla Fandor.

Il s’approcha de la b^ete et, bien qu’elle f^ut encore fort effray'ee, parvint `a la saisir.

— `A mon tour de l’enfourcher.

Fandor n’'etait point, `a vrai dire, excellent cavalier. Cependant, il sauta sur le cheval, fouilla de longues minutes le quartier de Grenelle, cherchant aussi bien `a retrouver la fugitive qu’`a d'ecouvrir le malheureux palefrenier qui devait assur'ement se lamenter sur la perte de sa b^ete.

Vaines recherches.

De guerre lasse, au bout d’une heure d’efforts, Fandor s’en alla au premier poste de police qu’il apercut :

— Monsieur le brigadier, expliqua le journaliste `a l’agent qu’il trouvait fort occup'e `a jouer aux cartes, voici un cheval que je vous am`ene, qui vient d’^etre vol'e et que j’ai pu heureusement rattraper.

— Et alors, quoi ? lui demanda le brigadier, qu’est-ce que vous voulez que j’en fasse de votre cheval ? Vous ne vous imaginez pourtant pas que je m’en vais le garder au poste ? `A la fourri`ere !

Et Fandor eut beau parlementer, s’insurger, supplier, courir m^eme `a deux autres postes de police, il ne pouvait arriver `a se d'ebarrasser du cheval.

De guerre lasse, il finit en effet par mener la b^ete `a la fourri`ere.

— D'ecid'ement, dit-il `a l’employ'e qui lui d'elivrait un r'ec'episs'e, si jamais je retrouve un cheval 'egar'e sur la voie publique, comment donc que je m’empresserai de ne pas le recueillir. Ah zut alors ! c’est trop amusant de tra^iner jusqu’`a quatre heures du matin pour arriver `a s’en d'efaire !

Or, tandis que Fandor effectuait ainsi d’abord ses recherches, puis enfin sa promenade m'elancolique `a travers Paris jusqu’`a la fourri`ere, la bande des apaches se reformait dans un bouge de Grenelle.

L’enthousiasme 'etait `a son comble. On applaudissait la Recuerda, on la portait presque en triomphe :

— Bravo la m^ome, `a ta sant'e !

— Tr`es bien la Recuerda, `a ton honneur !

— Fameux, fameux, ah, ce qu’il a d^u rigoler le palefrenier !

Et les petits verres succ'edaient aux petits verres, on buvait joyeusement la sacoche, dans le bouge empest'e, aux ^acres relents de fum'ee, `a la client`ele inqui'etante. D’ailleurs, nul ne se cachait parmi Bec-de-Gaz, Mort-Subite, OEil-de-Boeuf, B'eb'e, la Recuerda, et tous les autres, d’avoir fait un coup.

Seul, un homme, le visage intelligent et dur, la mine grave, n’avait rien dit, continuait `a boire.

Et cet homme-l`a, qui regardait la Recuerda, murmurait :

— Cette veine bleue qu’elle a au travers du front, ah ca, c’est bizarre. Mais on dirait un v'eritable signe de famille.

Et cet homme grave, cet homme qui demeurait dans l’ombre et auquel nul n’avait encore pr^et'e attention, portait un nom de terreur et de sang, un nom qui faisait trembler les apaches.

Cet homme, c’'etait Fant^omas !

4 – LE MARCH'E TERRIBLE

Ce matin-l`a, comme neuf heures venaient de sonner, Jean, le fid`ele domestique de Juve, avait 'eprouv'e une vive surprise, en ouvrant la porte de l’appartement que le policier occupait d'esormais, au n° 1 ter de la rue Tardieu, appartement qu’il avait en quelque sorte conquis sur Fant^omas, le jour o`u, avec son sang-froid extraordinaire, traversant le miroir, il avait arrach'e Fandor `a une mort qui semblait in'evitable.

Jean s’'etait trouv'e tout bonnement face `a face avec son ma^itre, avec Juve en personne, un Juve calme, flegmatique et pourtant press'e comme `a son ordinaire.

— Seigneur Dieu, s’'ecriait alors le brave homme en levant le bras au ciel, est-ce bien possible que ce soit monsieur qui revienne ? Je commencais `a ^etre inquiet.

Juve avait hauss'e les 'epaules, tendu une lourde valise `a Jean.

— Porte cela dans mon cabinet. Allez, d'ep^eche, apporte-moi tout le courrier, et je n’y suis pour personne, sauf naturellement pour Fandor.

D’o`u venait Juve ?

Certes, Jean, qui 'etait habitu'e depuis de longues ann'ees aux mani`eres incompr'ehensibles de son ma^itre e^ut 'et'e curieux de le savoir, mais il connaissait trop l’horreur qu’'eprouvait le policier `a l’'egard des bavardages inutiles pour se permettre la moindre question.

Jean 'etait fort peu renseign'e. Il en e^ut appris davantage s’il avait pu 'ecouter le monologue furieux auquel se livrait Juve en s’'epongeant vigoureusement dans la salle de bains et en se rhabillant en toute h^ate :

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