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«— Mais c’est le gouvernement.
«— Le gouvernement? Eh bien qu’il fasse ce qu’il trouve bon, mais moi laissez-moi tranquille avec votre gouvernement».
Voil`a ce qu’aurait d^u r'epondre aux exigences des gouvernements chaque homme raisonnable et non depourvu de sens moral. Mais malheureusement les hommes de notre temps sont tellement abrutis par la superstition de l’'etat qu’ils commettent sans discuter des actions les plus contraires `a la raison, aux principes moraux les plus elementaires, `a la r'eligion qu’ils professent et m^eme `a leur inter^et materiel.
L’aveuglement des hommes de notre 'ep^oque est complet, et terribles sont les souffrances qui en ont les suites. Mais ni l’aveuglement ni les souffrances ne peuvent durer.
La v'erit'e commence `a se faire jour.
L’homme peut ^etre envisag'e comme un animal parmi les animaux ne vivant que de l’heure pr'esente; peut ^etre envisag'e comme membre d’une famille, d’une soci'et'e, d’un peuple vivant des si`ecles, peut et doit ^etre (parce que la raison l’y oblige) envisag'e aussi comme membre, partie de l’univers vivant un temps infini.
Le rapport qu’'etablit l’homme envers sa personalit'e et l’univers dont il se sent partie et la r`egle de conduite que d'ecoule de ce rapport, est ce que a toujours 'et'e et sera toujours le principe dirigeant de la vie humaine, ce que les gens raisonnables entendent et comprennent sous le mot religion.
Nous ne savons pas et ne pouvons pas savoir, en quoi consiste le bien g'en'eral du genre humaine. Mais ce dont nous sommes tous 'egalement convaincus, c’est que ce bien ne peut ^etre atteint que par l’ob'eissame de chaque homme non aux diff'erentes loit proclam'ees par les hommes dans diff'erents pays, mais seulement par l’ob'eissance `a la loi de l’amour que chaque homme trouve dans son coeur, ainsi que dans les enseignement de tous les sages du monde.
«Ne soyez donc point en souci pour le lendemain; car le lendemain dura soin de ce qui le regard; `a chaque jour suffit sa peine».
C’est une grande v'erit'e. Le grand avantage de notre vie est que nous ne savons pas ce qui nous attend. La seule chose n'ecessaire et qui convienne toujours et `a toutes les conditions c’est l’amour entre les hommes. L’amour ne peut se manifester que dans le pr'esent.
Un homme conscient de sa spiritualit'e est au-dessus de tous les maux qui peuvent l’attaquer.
Une doctrine de morale ne peut ^etre compl`ete que quand elle est en m^eme temps religieuse. Une doctrine religieuse n’est bonne `a rien, si elle n’est pas une doctrine morale.
Le vrai but des sciences est la connaissance des v'erit'es n'ecessaires pour le bien des hommes. Le but faux c’est la justification des tromperies qui soutiennent le mal dans les soci'et'es hummaines. Telles sont la jurisprudence, l’'economie politique et surtout la th'eologie.
La plus grande partie des maux qu’'epreuvent les hommes provient de l’'etrange erreur que l’homme a le droit de punir son prochain.
* ПЕРЕВОД
Мне сказали:
— Ты обязан отдать мне произведения своего труда, столько-то долларов или фунтов стерлингов для того, чтобы устроить суды, тюрьмы, армии, крепости, корабли и другие орудия разрушения. Или еще: — Кроме денег, которые с тебя следуют, ты должен сам стать солдатом, то есть быть готовым убивать всех тех, кого тебе укажут.
Я спрашиваю: — Кто это дает мне все эти приказания, столь противные моему достоинству, моему разуму и моему нравственному чувству?
Мне отвечают: — Это правительство.
Я спрашиваю: — Что такое правительство?
Мне отвечают: — Люди.
Я спрашиваю: — Что эти люди отличаются чем-нибудь ото всех остальных?
Мне говорят, что нет, что они такие же, как все другие.
— Для чего же я буду делать то, что мне приказывают эти люди? Еще если бы эти люди требовали от меня честных поступков, а то они требуют от меня всего противоположного. Нужно быть безумным, чтобы предоставить в их распоряжение произведения моего труда или даже мои поступки.
— Но это правительство.
— Правительство? Ну так пускай оно делает то, что находит хорошим, а меня оставьте в покое с вашим правительством.
Вот что должен бы отвечать на требования правительств всякий разумный человек, не лишенный нравственного чувства. Но, к сожалению, люди нашего времени так одурачены суеверием государства, что совершают не рассуждая поступки, самые противные разуму, самым элементарным нравственным правилам, религии, которую они исповедуют, и даже их материальным интересам.