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Le mariage de Fant?mas (Свадьба Фантомаса)
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Аллен Марсель

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Elle s’'eclipsa, disparut, tournoyante, au milieu des couples qui se succ'edaient sur la patinoire avec des rapidit'es de personnages du cin'ematographe.

Le monsieur, rest'e seul `a sa place, consid'era quelques instants d’un oeil pensif la silhouette de la petite femme. Il songeait `a part soi :

— Dommage d’avoir d'epass'e la cinquantaine. Enfin…

Il haussa les 'epaules et quitta l’'etablissement.

Ce personnage avait 'et'e si absorb'e pendant qu’il s’entretenait avec cette jeune personne qu’il n’avait pas remarqu'e quelqu’un qui, depuis un bon quart d’heure, l’observait avec une attention minutieuse.

— Parbleu ! monologuait le curieux qui, prudemment, se dissimulait pour n’^etre point vu du vieux monsieur, je ne me trompe pas, c’est notre excellent Dupont de l’Aube qui se dispose `a faire des fredaines. Il est incorrigible cet homme-l`a. `A son ^age !

Celui qui songeait ainsi 'etait un homme d’une trentaine d’ann'ees, `a la physionomie ouverte, intelligente, c’'etait J'er^ome Fandor, l’ami du policier Juve, l’adversaire de l’insaisissable Fant^omas.

Fandor avait 'et'e quelque peu surpris de voir en conversation galante M. Dupont de l’Aube, s'enateur, directeur du grand journal quotidien La Capitale, futur ministre et pour le moment ambassadeur extraordinaire du gouvernement francais en Espagne. Fandor appartenait lui-m^eme, en qualit'e de reporter, au journal dirig'e par Dupont de l’Aube.

Il avait entendu la petite femme brune se nommer. Il avait retenu son nom, Delphine. Mais soudain, au moment o`u elle quittait le s'enateur, le journaliste avait 'etouff'e un cri de surprise et s’'etait vivement pench'e `a terre : la patineuse avait laiss'e tomber un objet que Fandor avait ramass'e. C’'etait un 'el'egant petit carnet recouvert de cuir et portant un chiffre en argent : D. F.

Son premier mouvement avait 'et'e de le rapporter `a la patineuse, mais c’est en vain qu’il la chercha des yeux dans la foule qui 'evoluait sur le plancher. Le journaliste, perplexe, ouvrit le calepin afin de savoir si par hasard il ne contenait pas le nom de sa propri'etaire, son adresse peut-^etre. Et, sans souci de l’indiscr'etion qu’il commettait, il en feuilleta les pages. Il n’y avait point de nom sur le calepin, mais seulement des notes trac'ees au crayon d’une 'ecriture fine et r'eguli`ere, et Fandor, en parcourant les feuillets, y retrouvait des inscriptions de ce genre :

Capiton satin blanc, fillette cent francs, le m^eme riche cent cinquante francs.

Sous plomb brocard 350, ferrures comprises grand luxe, taille moyenne, 575 francs, go^ut am'ericain 6 'ecussons : l’'ecusson, pi`ece 30 francs en argent, commission D r Palter, 13 francs.

Enfin sur une derni`ere page : Fandor lut :

Suivre l’affaire Block, 94 ans, avenue de Messine.

De plus en plus perplexe, le journaliste tourna et retourna ce petit carnet.

— Ce n’est pas ordinaire, se dit-il, que signifient ces notes ? Que peuvent-elles bien vouloir dire ? Il faudrait absolument que je puisse retrouver cette femme.

Les initiales aussi le pr'eoccupaient.

— D. F., se r'ep'eta-t-il, D. F., je sais que Dveut dire Delphine, puisque je l’ai entendue se nommer, mais F ? Ne s’agirait-il pas de Delphine Fargeaux ?

Ce nom rappelait `a Fandor un tas de choses dont le souvenir amenait un pli soucieux sur son front. Delphine Fargeaux, n’'etait-ce pas en effet une personne bizarre, dont il avait longuement entendu parler au cours de ses derni`eres aventures et dont l’existence avait 'et'e travers'ee par des drames terribles auxquels Fant^omas n’'etait pas 'etranger. 'Etait-ce bien elle ?

Fandor, `a deux ou trois reprises, fit le tour du skating, cherchant `a retrouver la propri'etaire de ce carnet. Mais ce fut en vain, et ennuy'e, il allait le porter `a l’administration, lorsque soudain il avisa sur une feuille un num'ero de t'el'ephone :

— Parbleu, se dit-il, c’est l`a une indication. Demain matin je t'el'ephonerai l`a et je demanderai : « Delphine Fargeaux », je verrai bien la r'eponse que j’obtiendrai, il faut que j’en aie le coeur net.

***

— All^o, all^o, le 886-820.

Fandor, depuis dix minutes, dans une cabine t'el'ephonique, s’efforcait d’avoir une communication difficile `a obtenir.

— Pas libre, r'epondait la demoiselle du t'el'ephone.

Et Fandor s’ent^etait.

Enfin, il obtint la communication. `A l’autre bout du fil, quelqu’un, une voix m^ale lui r'epondit :

— En effet, c’est bien ici le 886-820. Parfaitement, monsieur, `a votre service. Il s’agit 'evidemment d’une c'er'emonie. Voulez-vous nous dire le quartier, nous vous mettrons en rapport avec notre agence. Dans de semblables circonstances, on aime toujours avoir quelqu’un qui s’occupe de tout.

— Qu’est-ce que me chante ce bavard ? se demandait Fandor qui, l’interrompant, finit par placer une parole :

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