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La gu?pe rouge (Красная оса)
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Аллен Марсель

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Or, ce soir-l`a, si Fant^omas 'etait si 'enerv'e, si 'emu, c’est qu’il avait rendez-vous avec Dick. Le jeune homme devait venir le trouver, ayant, para^it-il, des choses importantes `a lui dire.

`A ce moment, la sonnerie du t'el'ephone int'erieur retentit. Fant^omas bondit `a l’appareil, son visage s’'eclaira : on venait de lui annoncer l’arriv'ee de Dick. Il se tourna vers sa fille.

— Laisse-moi, dit-il, et dans une heure je partirai pour Ville-d’Avray.

H'el`ene avait r'efl'echi ; elle aussi avait un myst'erieux besoin de savoir et de se rendre compte :

— Dans une heure, je partirai 'egalement pour Ville-d’Avray.

— Je te remercie, H'el`ene, de bien vouloir m’accompagner. C’est la premi`ere fois que je vois ma fille aussi douce `a mon 'egard… J’aurai une automobile, `a minuit, qui nous attendra `a l’entr'ee de la porte de l’h^otel.

— J’irai seule, d'eclara-t-elle, et de mon c^ot'e.

H'el`ene quittait la pi`ece. Fant^omas lui demanda auparavant :

— O`u vas-tu donc, maintenant ?

— Ai-je des comptes `a vous rendre, fit-elle, et ne suis-je pas libre, libre absolument ?

Fant^omas baissa la t^ete et ne r'epondit point.

Une seule personne au monde pouvait enfreindre sa volont'e sans s’attirer la col`ere et les repr'esailles du monstre : H'el`ene, sa fille.

***

Le visage de Fant^omas 'etait d'esormais transform'e. Ses traits avaient repris leur impassibilit'e, car Fant^omas 'etait en face de Dick.

Sur le visage de ce dernier se lisait 'egalement une sombre r'esolution.

— Que voulez-vous ? demanda Fant^omas.

— La paix.

Et Dick demeura les bras crois'es devant son interlocuteur :

— Il faut en finir, d'eclara-t-il.

Un sourire cruel erra sur les l`evres de Fant^omas :

— C’est mon avis, dit-il, et qu’entendez-vous par l`a ? Quelle est la conclusion que vous me proposez ?

— Fant^omas, je renonce `a la lutte, vous ^etes trop fort, et je suis trop amoureux. Et puis je n’ai pas une ^ame de bandit, et je souffre de savoir Sarah perp'etuellement expos'ee. Vous voyez que je suis venu vers vous sans arme et que, s’il vous plaisait d'esormais de me faire mourir, vous pourriez le faire.

— Je vous 'epargne, fit Fant^omas, vous le voyez bien, mais pourquoi m’avez-vous provoqu'e ?

— Il le fallait, soupira Dick. J’avais `a venger la mort de mes parents et c’est pour cela que j’ai tu'e lady Beltham.

Fant^omas serra les poings :

— Vous osez, Dick, r'ep'eter devant moi cette horrible chose ?

— Oui, fit l’acteur nettement.

D’une voix sourde, inqui`ete, Fant^omas interrogea :

— C’est bien vrai, n’est-ce pas ? Vous ^etes bien l’assassin de lady Beltham ?

— Je suis le justicier. Lady Beltham est morte par ma volont'e.

D’une voix h'esitante qui suppliait presque, le bandit questionna encore :

— Et ne l’avez-vous jamais revue depuis ?

Si cette question 'etait extraordinaire, venant apr`es l’affirmation de Dick, la r'eponse de l’acteur fut plus 'etrange encore.

Il se passa la main sur les yeux :

— Si, je l’ai revue, mais ce n’'etait pas elle, c’'etait son spectre, c’'etait un cauchemar, une image 'evoqu'ee par ma conscience. C’est pour cela que je viens vers vous, Fant^omas, c’est cela que je veux oublier. Faisons un pacte, voulez-vous ? Oubliez-moi, je vous oublierai. 'Epargnez Sarah.

Le bandit eut un sourire cruel ; se rapprochant de l’acteur, il souffla ;

— Je pourrais vous perdre, d'esormais. Vous tuer. Vous ^etes `a ma merci.

Mais Dick protesta :

— Ma mort serait veng'ee, dit-il, car Sarah est pr'evenue de ma visite et elle m’attend au-dehors. Si dans un quart d’heure je n’'etais pas sorti, la police serait pr'evenue de l’endroit o`u vous vous cachez et votre repaire serait cern'e.

Un instant, Fant^omas parut r'efl'echir, puis il proposa, paraissant acc'eder au d'esir de son interlocuteur :

— Je suis pr^et `a m’entendre avec vous, dit-il, `a une seule condition. C’est que nous irons ensemble, sans plus tarder, `a la maison myst'erieuse de Ville-d’Avray. Vous avez vu appara^itre devant vous le spectre de lady Beltham. Moi aussi. Vous pr'etendez que c’est un spectre, une vision de cauchemar, moi je me demande si ce n’est pas lady Beltham elle-m^eme. Que cela vous paraisse extraordinaire, peu m’importe. Il faut que vous veniez avec moi, il faut que nous allions l`a-bas ensemble.

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