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L'?vad?e de Saint-Lazare (Побег из Сен-Лазар)
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Аллен Марсель

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— Blanche Perrier ? ^etes-vous l`a ?

Soudain, un bain de lumi`ere. Blanche Perrier vit un inconnu devant elle. Il n’'etait pas masqu'e et la jeune femme, en l’apercevant, le reconnut. Elle poussa une exclamation de surprise, presque de joie :

— Monsieur, Monsieur, s’'ecria-t-elle, je vous reconnais, vous ^etes, vous ^etes…

— Je vous connais aussi, madame, je suis la personne qui, ce matin m^eme, au palais de Justice, a eu l’occasion de s’entretenir avec vous.

Blanche Perrier poussa un soupir de soulagement.

— Monsieur, sauvez-moi. Je viens d’^etre enlev'ee par des bandits, j’ignore ce qu’ils me veulent, mais que m’importe mon sort si je sais ce qu’il advient de mon enfant ? savez-vous quelque chose ? O`u est mon petit Jacques ?

— Rassurez-vous, madame, dit-il, il n’a 'et'e fait aucun mal `a votre enfant, et il ne tient qu’`a vous de le revoir d’ici peu, dans quelques instants m^eme. Il est ici.

— Ah monsieur.

— Un instant, donnant, donnant.

— Qu’y a-t-il ? Qu’allez-vous me demander ?

— De vous asseoir, d’abord, et de m’'ecouter ensuite.

Blanche ob'eit, l’homme parla :

— Je tiens d’abord `a vous dire, madame, qui je suis : Juve, inspecteur de la S^uret'e, je vous dis mon nom pour vous seule, dans votre int'er^et, je vous engage `a ne faire savoir `a qui que ce soit que nous sommes en relations. C’est moi, oui, c’est moi, qui vous ai fait enlever ce soir, dans une automobile `a mon service.

— Monsieur, vous plaisantez ? ou alors, vous mentez, vous n’^etes pas de la police ?

— Je ne plaisante pas, madame, et je vous dis l’exacte v'erit'e, c’est moi qui vous ai fait enlever, et voici pourquoi : par suite des insinuations, voire m^eme des accusations port'ees contre vous par la famille Granjeard, M. Mourier, le juge d’instruction, a d'ecid'e cette apr`es-midi de vous faire arr^eter.

— Moi, monsieur ?

— Vous, madame, pr'ecisa l’homme qui poursuivit :

— Sans mon intervention, `a l’heure qu’il est, vous coucheriez en prison. Or cela m’a d'eplu, et j’estime que le juge fait une maladresse en voulant s’emparer de vous. Je vous ai donc fait fuir, dissimul'ee `a ses recherches. Vous pouvez m’en ^etre reconnaissante.

Blanche avait 'ecout'e avec stupeur le d'ebut de ce r'ecit. C’'etait d’abord un sentiment de gratitude qu’elle 'eprouvait pour cet homme, mais une seconde pens'ee lui vint `a l’esprit :

— Mais cela ne me convient pas du tout, Monsieur. Je veux retourner `a Paris. J’irai voir le juge d’instruction. Je lui dirai…

Juve lui coupa la parole :

— Je veux, est un mot, d'eclara-t-il d’un ton sec, que l’on n’emploie gu`ere avec moi. Il faut m’ob'eir lorsque je donne des ordres, et je n’accepte jamais qu’ils soient discut'es.

— Mais, que voulez-vous de moi ?

— J’allais vous le dire lorsque vous m’avez interrompu, je reprends. D’ici quelques jours, peut-^etre apr`es-demain, peut-^etre plus tard, je vous am`enerai une compagne, dont je vous instituerai la gardienne, vous serez deux ici, vous et cette jeune fille.

— Et mon enfant ?

— Mettons que vous serez trois puisque votre enfant va vous ^etre rendu. Je continue : cette jeune fille, vous en aurez le plus grand soin et si elle manifeste des vell'eit'es de s’en aller, vous l’en emp^echerez, m^eme par la force. Est-ce compris ? est-ce entendu ? `A ce prix seulement, vous reverrez votre fils.

— Mais que signifient toutes ces choses ? quel est le but myst'erieux que vous poursuivez ? Pourquoi me faut-il promettre, ob'eir ?

— Vraiment, votre curiosit'e passe les bornes, je vous ai dit ce qu’il fallait faire, et vous ob'eirez.

— Je n’ob'eirai pas, je lutterai contre vous.

— Oh oh ! C’est de l’audace, mais je vous pardonne, vous ^etes sous l’empire de la col`ere, vous ne savez pas ce que vous dites, ni `a qui vous parlez. D’ailleurs, vous n’aurez pas `a lutter contre moi, je m’en vais. Dans quelques minutes, vous serez seule avec votre fils, dans cette belle maison, dont je vous d'efends de sortir, dont je vous d'efie m^eme de sortir, mais o`u vous trouverez tout.

— Monsieur, rien `a faire, je vous jure que, sit^ot que vous serez parti et que j’aurai retrouv'e mon enfant, puisque vous me dites qu’il va m’^etre rendu, lui et moi, nous ne resterons pas une minute de plus dans cette maison sinistre.

— Venez, dit l’homme, je vais vous conduire aupr`es de Jacques.

Blanche se pr'ecipita. Le policier l’avait attir'ee sur le palier, puis, il la faisait entrer dans une pi`ece voisine. `A peine s’y trouvait-elle, que la jeune femme poussait un cri de joie. Sur un 'epais tapis qui recouvrait le sol, le petit Jacques 'etait assis, jouant avec une pr'eoccupation intense, ayant devant lui un superbe chemin de fer m'ecanique, tout neuf.

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