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L'?vad?e de Saint-Lazare (Побег из Сен-Лазар)
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Аллен Марсель

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« Tr`es bien, pensa Fandor.

Parvenu sur ce toit de voiture J'er^ome Fandor 'etait `a peu pr`es de niveau avec le sommet de la muraille du couvent dont seule la largeur du trottoir le s'eparait.

Prendre son 'elan, sauter de la voiture sur le mur, rester une demi-seconde `a peine en 'equilibre sur ce mur et se laisser d'egringoler dans le parc, c’'etait un jeu pour le journaliste.

— De mieux en mieux, se d'eclara Fandor qui, tomb'e dans un buisson de ronces, se d'echirait la peau aux pointes ac'er'ees.

Il traversa le parc dans son entier, puis se heurta `a une nouvelle muraille qui devait clore le jardin proprement dit.

Mais, si J'er^ome Fandor avait h'esit'e `a franchir par escalade le mur de la rue de l’Assomption, il n’avait plus `a s’embarrasser de la crainte des passants pour vaincre ce nouvel obstacle.

Intr'epide, il s’accrocha aux pierres branlantes, trouva prise dans les l'ezardes du pan de mur. Une seconde apr`es il 'etait au fa^ite, une seconde encore et il se trouvait `a l’int'erieur de la seconde enceinte.

Or, J'er^ome Fandor n’'etait pas de l’autre c^ot'e de ce mur qu’il apercevait, gracieusement dress'ee devant le perron d’une immense b^atisse, la jolie statue de l’Amour apprivoisant les deux colombes.

Alors Fandor, oubliant toute prudence, allait s’'elancer en courant, et de toutes ses forces, crier :

— H'el`ene, H'el`ene, me voil`a, vous ^etes sauv'ee !

Il s’arr^eta, r'efl'echit.

— Non, se dit-il, attendons la nuit pour nous montrer.

Et jusqu’`a neuf heures du soir, il demeura tapi dans un fourr'e.

***

En quelques mots entrecoup'es, J'er^ome Fandor, ayant enfin retrouv'e H'el`ene et Blanche Perrier, d'ecida d’un plan de fuite :

— Fuyez, avait dit le jeune homme, vous ^etes au couvent de l’Assomption, prisonni`eres de Fant^omas.

— Non, de Juve, avaient cri'e Blanche et H'el`ene.

Il ne les 'ecoutait d'ej`a plus.

— Je ne peux pas fuir… Mon enfant ! cria Blanche.

— Cette cha^inette ne vous retiendra pas longtemps, dit Fandor.

Et, tandis qu’H'el`ene entra^inait Blanche, tandis qu’elle la forcait `a s’enfuir, J'er^ome Fandor, se servant d’une pierre comme d’une enclume, en prenant une autre pour marteau, il brisait la cha^ine qui retenait le petit Jacques.

La cha^ine bris'ee, Fandor, en deux bonds, en effet, courut au mur que venaient de franchir Blanche et H'el`ene. Serrant l’enfant dans ses bras, il gravit l’'echelle puis, s’asseyant `a califourchon sur la muraille, il passa l’enfant `a sa fianc'ee :

— Prenez-le, H'el`ene, l’autre mur est au bout du jardin, courez-y vite, il y a un tas de sable qui va presque jusqu’au sommet, vous pourrez sauter facilement.

Mais d'ej`a, Fandor avait apercu, pr`es des b^atiments du couvent, l’ombre d’un homme qui s’avancait, charg'e d’un objet visiblement tr`es lourd.

Deux autres personnages le suivaient. Or, J'er^ome Fandor n’avait pas vu ces ombres qu’il perdait toute prudence. Une col`ere rapide, furieuse, folle, l’envahit. Ces ombres qu’il apercevait c’'etaient assur'ement les ravisseurs d’H'el`ene, Fant^omas devait se trouver au milieu d’eux. Et il allait perdre cette occasion de l’empoigner au collet ? de se jeter sur lui ? Jamais.

Fandor cria `a Blanche et `a H'el`ene :

— Fuyez toujours, je vous rejoins tout de suite.

En m^eme temps, redescendant l’'echelle, Fandor s’'elanca sur les ombres entrevues.

Il allait les rejoindre. Soudain, un bras s’'etait tendu. Un revolver avait 'et'e braqu'e. Dans le parc, la d'etonation d’une arme `a feu 'eclata s`eche et brutale. La voix de Fandor s’'eleva joyeuse :

— Manqu'e.

L’intr'epide jeune homme s’'elanca. `A peine avait-il fait trois pas qu’il se sentit pris par derri`ere, renvers'e, 'etouff'e `a demi.

18 – FUITES ET POURSUITES

Que s’'etait-il pass'e ? quels 'etaient donc les 'ev'enements qui avaient d'etermin'e ce coup de feu, cette attaque dans l’ombre, cette agression inattendue ?

Ce m^eme soir, en effet, mais beaucoup plus t^ot, vers neuf heures, dans un bouge du quartier Montparnasse, deux hommes attabl'es devant des bouteilles, venaient de crier, en apercevant une femme :

— Tiens, te voil`a, Fleur-de-Rogue ? Am`ene-toi donc, prends un verre avec nous.

La personne qu’on avait ainsi interpell'ee 'etait une jeune femme brune, aux yeux farouches. Une pierreuse, mais une pierreuse d’un caract`ere sp'ecial, qui faisait qu’elle ne passait pas inapercue au milieu de ses compagnes.

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