Вход/Регистрация
L'assassin de lady Beltham (Убийца леди Бельтам)
вернуться

Аллен Марсель

Шрифт:

— Je suis oblig'e, Sarah Gordon, de t’'epargner, parce que je ne sais pas encore tout ce que je voulais te faire dire, mais sois tranquille, nous nous retrouverons.

Une seconde s’'ecoula, la porte se referma derri`ere Fant^omas. Il avait disparu.

Mais au m^eme instant, le bruit d’un carreau bris'e d'etermina chez Sarah une terreur nouvelle. L’homme plac'e sur le balcon, `a l’ext'erieur de son appartement, venait de casser la vitre, d’ouvrir la fen^etre et de bondir dans la chambre `a coucher.

Sarah Gordon l’apercut, elle poussa un cri de stup'efaction :

— Monsieur Juve ! fit-elle.

C’'etait en effet le policier qui venait de surgir dans la pi`ece.

Sans para^itre s’apercevoir de la pr'esence de la jeune fille, il bondit `a la porte, traversa le salon, se dirigea dans le couloir suivant l’itin'eraire qu’une seconde auparavant avait adopt'e Fant^omas, mais il se heurta `a la porte de l’antichambre que le bandit, en s’en allant, avait ferm'ee `a double tour.

Juve revint, il haussa les 'epaules :

— Je m’en doutais ! fit-il. Fant^omas a pu s’'eclipser `a temps, mais je l’ai emp^ech'e de commettre un odieux assassinat.

Il rentra dans la chambre `a coucher, et, avisant Sarah Gordon, d'eclara d’une voix vibrante :

— Si vous ne l’aviez pas prot'eg'e de votre corps, mademoiselle, je l’aurais abattu comme un chien qu’il est.

—Vous savez donc avec qui je me trouvais ? interrogea la jeune fille.

— Oui, fit Juve, vous 'etiez avec Fant^omas. Une seconde de plus, si je n’'etais arriv'e `a temps, et le bandit vous tuait.

Sarah Gordon bl^emit ; cependant que ses dents claquaient, elle d'esigna la fen^etre `a Juve, la fen^etre ouverte par laquelle p'en'etraient des bouff'ees de brouillard humide et froid.

— Je vous en prie, monsieur, fermez cette fen^etre et passez-moi le ch^ale qui est sur ce canap'e. Je suis `a moiti'e nue, j’ai froid !

Juve 'etait un peu d'econcert'e par le calme qu’affectait la jeune fille. Toutefois, il n’en laissa rien para^itre et fort galamment acc'eda `a son d'esir.

Sarah s’enveloppa dans le v^etement que lui tendait le policier, puis, se renversant `a demi sur ses oreillers, elle interrogea :

— Que veniez-vous faire ici ? 'Etait-ce dans le but de me prot'eger, monsieur, ou alors, votre pr'esence est-elle la cons'equence d’une simple co"incidence ?

— Ce n’est pas tout `a fait le hasard, mademoiselle, qui m’a conduit jusqu’`a votre fen^etre ; je surveillais quelqu’un, mais, je l’avoue, je ne m’attendais pas `a rencontrer Fant^omas dans votre appartement.

— C’est donc moi, monsieur, fit-elle, que vous 'etiez en train de surveiller ?

— Peut-^etre.

— Quelles 'etaient donc vos intentions, monsieur ?

Le policier pr'ecisa :

— Je ne vous les dissimulerai pas : depuis pas mal de temps, mademoiselle, votre attitude me para^it suspecte et fort peu explicable en bien des circonstances. Je suis venu ici pour vous interroger et si vos r'eponses ne me conviennent pas, je n’h'esiterai pas `a vous mettre en 'etat d’arrestation.

— Grand merci, monsieur ! Pour me parler ainsi, vous ignorez sans doute `a qui vous avez affaire. Je suis Sarah Gordon, citoyenne de la libre Am'erique et milliardaire. J’ai l’habitude de faire ce qu’il me pla^it et jamais personne ne m’a fait ob'eir `a des ordres.

— Il y a un commencement `a tout, miss Sarah Gordon, et d`es `a pr'esent, je vous donne l’ordre de r'epondre `a mes questions.

— Monsieur, je ne parlerai pas, je ne prononcerai pas une parole.

— En ce cas, fit Juve, j’attendrai !

Il y eut un quart d’heure de silence, pendant lequel la jeune fille, de plus en plus troubl'ee et perplexe, ne cessa de consid'erer le policier qui s’'etait install'e dans un fauteuil en face d’elle et demeurait impassible, les bras crois'es, les yeux fix'es au plafond. Enfin Sarah Gordon se d'ecida `a rompre le silence :

— Monsieur, demanda-t-elle d’une voix plus douce, il serait au moins poli de votre part de m’expliquer le but de votre visite.

— Vous avez raison, mademoiselle, et si je redoute d’apprendre `a votre sujet, des choses qui m’imposeraient la n'ecessit'e p'enible de vous arr^eter, je dois vous dire que je viens vous trouver sans parti pris, sans mauvaise volont'e, avec l’unique d'esir de tirer cette histoire au clair, et de rendre justice `a ceux qui y ont droit.

— Monsieur, poursuivit Sarah Gordon, je suis pr^ete `a vous r'epondre, interrogez-moi.

  • Читать дальше
  • 1
  • ...
  • 134
  • 135
  • 136
  • 137
  • 138
  • 139
  • 140
  • 141
  • 142
  • 143
  • 144
  • ...

Ебукер (ebooker) – онлайн-библиотека на русском языке. Книги доступны онлайн, без утомительной регистрации. Огромный выбор и удобный дизайн, позволяющий читать без проблем. Добавляйте сайт в закладки! Все произведения загружаются пользователями: если считаете, что ваши авторские права нарушены – используйте форму обратной связи.

Полезные ссылки

  • Моя полка

Контакты

  • chitat.ebooker@gmail.com

Подпишитесь на рассылку: