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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
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Аллен Марсель

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Le Bedeau se leva, heureux d’en ^etre quitte `a si bon march'e, mais il s’arr^eta, une pens'ee lui venait `a l’esprit : il n’avait pas d’argent pour partir et il fallait bien en demander `a Fant^omas.

Le Bedeau, toutefois, h'esitait :

— Si je pleure pour du p`eze, pensa-t-il, ca va le foutre en col`ere.

N'eanmoins, il fallait bien s’y r'esigner.

— Fant^omas, balbutia le Bedeau, je cavalerai, comme tu me l’as dit, demain matin seulement, voil`a, c’est la d`eche dans mes profondes, j’ai pas de galette pour prendre le bifton.

— C’est juste, fit Fant^omas, passe `a la caisse.

Ahuri, stup'efait de voir que sa demande 'etait si facilement exauc'ee, le Bedeau, instinctivement chercha la caisse.

Dans la salle vide, il avisa une sorte de comptoir, il s’en approcha.

— Imb'ecile, o`u vas-tu ?

— Dame, r'epliqua le Bedeau, `a la caisse.

— Cr'etin, poursuivit Fant^omas, en 'eclatant de rire, triple idiot, d'ecid'ement tu as fait ton temps le Bedeau, tu deviens compl`etement g^ateux.

Puis, comme s’il prenait piti'e de l’homme qui demeurait plant'e au milieu de la pi`ece, Fant^omas d'esigna son flegmatique compagnon, puis solennellement d'eclara :

— Entends-moi bien, le Bedeau, la caisse, c’est Monsieur. Et je te recommande lorsque tu le rencontreras de ne lui parler que s’il t’adresse la parole. D'efense naturellement, de ne jamais toucher un seul cheveu de sa t^ete, d'efense aussi de lui pr^eter secours si jamais il te demande ton aide. Tu t’en souviendras ? Il s’appelle L’Amateur.

— Bien.

Il s’approcha cependant du flegmatique personnage. Celui-ci, d`es les premi`eres paroles de Fant^omas avait tir'e un portefeuille de sa poche, il extrayait d’une liasse de billets de banque, une coupure de cent francs.

— Voil`a, fit-il en tendant le billet au Bedeau.

L’apache se confondit en remerciements.

Mais, d'ej`a, Fant^omas et son ami, car assur'ement ce singulier personnage 'etait un ami de Fant^omas, s’'etaient retourn'es et d'esormais ils conf'eraient `a voix basse, sans plus se pr'eoccuper du Bedeau.

Celui-ci, enfin pr^et `a partir, s’'eclipsa prestement et une fois dans la rue, poussa un profond soupir de satisfaction :

— Apr`es tout, grommela-t-il, toutes ces histoires-l`a tournent mieux que je ne l’esp'erais.

7 – L’INFANT D’ESPAGNE

— Monsieur Bourrinas, voulez-vous me rendre le service d’aller au Cabinet du juge d’instruction, vous verrez le greffier et lui demanderez quelques mandats en blanc que vous me rapporterez ?

— C’est une affaire entendue, Monsieur le procureur : vous faut-il des mandats d’amener ou des mandats de comparution ?

— Voil`a une question, mon cher Monsieur Bourrinas qui d'enote une ignorance professionnelle regrettable. Vous ne devriez pas ignorer qu’`a notre Parquet, les mandats de comparution ou d’amener ont une seule et m^eme formule et que la nature de la mention est mise `a la main. Enfin vous ^etes jeune et d'ebutant dans la profession, je vous excuse.

M. Bourrinas 'etait, en effet, un tout jeune attach'e au Parquet de Bayonne qui d'ebutait dans la carri`ere. Il avait recu sa nomination depuis quinze jours au maximum.

Le jeune attach'e quitta pr'ecipitamment le cabinet o`u il se trouvait avec le procureur g'en'eral et ce haut magistrat, qui n’'etait autre que M. Anselme Roche, demeura seul en t^ete-`a-t^ete avec ses dossiers dans le s'ev`ere, mais majestueux bureau que l’administration judiciaire mettait `a sa disposition. M. Anselme Roche, avait un cabinet qui ne lui faisait aucunement regretter celui qu’il occupait jadis `a Saint-Calais :

Une large fen^etre par laquelle la pi`ece s’'eclairait abondamment s’ouvrait sur une jolie place de Bayonne, et comme le bureau du procureur se trouvait au second 'etage dans l’immeuble du tribunal, on pouvait apercevoir par-dessus les toits des autres maisons le panorama pittoresque qui s’'etendait, non seulement au premier plan, constitu'e par la jolie ville de Bayonne, mais encore dans le lointain, par del`a les fortifications historiques, jusqu’aux for^ets de pins qui vont jusqu’`a la mer.

Indiff'erent toutefois `a ce spectacle, car il s’y 'etait d'ej`a accoutum'e, M. Anselme Roche qui ne s’'etait approch'e de la fen^etre que pour jeter une allumette 'eteinte, revint `a son bureau de travail, prit place dans son fauteuil et s’emparant de son porte-plume, fit mine, sur le buvard immacul'e qui se trouvait devant lui, d’esquisser les jambages d’une lettre, puis d’un mot tout entier, d’un nom.

Le magistrat, machinalement murmurait :

— M… A… R… mar…

Puis il ajoutait un T dans sa pens'ee et finit par dessiner `a quelques millim`etres au-dessus du buvard, le nom de Martial.

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