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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
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Аллен Марсель

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Cependant, `a l’Imp'erial H^otel depuis le commencement de cette journ'ee, le personnel 'etait sens dessus dessous. Les valets de chambre n’arr^etaient pas de nettoyer les appartements du premier 'etage, les hommes de peine fourbissaient les cuivres, astiquaient les boutons de porte, les poign'ees de fen^etre. Des femmes apportaient du linge, changeaient des draps, des serviettes.

Assur'ement on attendait des h^otes importants pour occuper ces appartements les plus luxueux de l’Imp'erial H^otel. Anselme Roche n’avait pas quitt'e Mme Borel depuis dix minutes que, devant le perron de l’Imp'erial venait se ranger une superbe automobile, blanche de poussi`ere. Deux messieurs en descendaient et le m'ecanicien, d^ument styl'e d'emarrait aussit^ot, quittait le perron, se dirigeait vers le garage.

Il convenait de faire place, en effet, car une autre automobile, encore plus luxueuse, munie d’une 'el'egante carrosserie landaulet, venait encore s’arr^eter au pied des marches de l’h^otel. Trois voyageurs, cette fois, sortirent de ce v'ehicule, puis, encore, survenaient deux autres voitures.

Le personnel de l’h^otel, le portier et ses aides, le g'erant, 'etaient venus faire la haie et, respectueusement, s’inclinaient tr`es bas devant l’un des voyageurs qui, pr'ec'edant les autres, montait `a vive allure l’escalier de marbre qui conduit au hall.

C’'etait un homme tr`es brun, d’une 'el'egance raffin'ee et d’une extr^eme distinction. Il y avait beaucoup d’aisance dans sa d'emarche, de gr^ace dans sa tournure. Assur'ement c’'etait un grand seigneur, rien qu’`a juger par son attitude et aussi par sa suite.

Des promeneurs ayant vu arriver ces luxueux 'equipages, 'etaient venus, curieux, grossir la haie qui s’'etait form'ee sur le court espace r'eserv'e au nouvel arrivant.

Et, dans cette foule admirative et polie, courait sur toutes les l`evres le nom du personnage :

Don Eugenio d’Aragon, infant d’Espagne !

C’'etait en effet, le cousin du roi qui faisait son entr'ee solennelle `a l’Imp'erial H^otel o`u il venait s’installer pour une quinzaine de jours. C’est pour ce grand personnage qu’on avait si minutieusement pr'epar'e les appartements du premier 'etage.

Comme il passait, quelques cris s’'elev`erent de la foule :

— Vive l’Infant ! Vive l’Espagne !

Don Eugenio entendit. Avec une gr^ace charmante, il sourit en inclinant la t^ete, remercia d’un geste. Puis, le parent du roi suivi de ses chambellans, p'en'etra dans l’h^otel. L’ascenseur le monta au premier 'etage de ses appartements.

Cependant que l’infant s’installait dans sa chambre, quelqu’un entrait `a l’h^otel.

— Le directeur ? demanda-t-il d’un air sec.

Le portier consid'era ce nouveau venu, le d'evisagea des pieds `a la t^ete et fit une moue significative.

— Si c’est pour un emploi, fit-il, nous n’avons besoin de personne.

L’interlocuteur du portier 'etait en effet un homme de modeste apparence, bien que tr`es correctement v^etu d’un complet noir de bonne coupe et d’un chapeau melon.

— Je d'esire voir le directeur.

— Il n’y a pas de directeur, r'epondit le portier. Il y a un g'erant.

— Soit, poursuivit le visiteur, menez-moi au g'erant.

— Le g'erant, c’est M. Hoch, et il est tr`es occup'e.

— J’attendrai, fit le personnage qui se mit `a faire les cent pas dans le hall.

M. Hoch s 'etant finalement d'erang'e de son bureau vint dans le hall, salua le nouveau venu.

— Vous d'esirez, Monsieur ?

— Ah, c’est vous le g'erant ? demanda le visiteur.

— C’est moi. Monsieur.

— Bien, fit l’inconnu, dans ce cas, je vous prie de me donner une chambre.

— Mais Monsieur, poursuivit M. Hoch qui commencait `a s’'enerver, il 'etait inutile de me d'eranger. il y a dans l’h^otel tout un personnel affect'e `a ce service et qui est l`a pour vous montrer les appartements et convenir avec vous des prix.

— Je le sais. Si j’ai demand'e `a vous parler c’est parce que j’ai autre chose `a vous dire. Il me faut une chambre au premier 'etage.

— Elles sont toutes occup'ees, Monsieur, par Son Altesse Royale et sa suite.

— Erreur, jeune homme, dit l’inconnu, le n°7 est libre.

— C’est vrai, vous avez raison. Mais c’est une tr`es vilaine pi`ece, toute petite donnant sur la cour.

— Je tiens `a la prendre.

M. Hoch h'esita un instant. Puis il r'epondit :

— Si vous y tenez particuli`erement, monsieur, on vous la donnera, mais c’est vingt-cinq francs par jour.

Le voyageur ne sourcilla pas. M. Hoch ajoutait :

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