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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
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Аллен Марсель

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— Et pour ce prix-l`a vous auriez une chambre superbe au troisi`eme.

— Ca m’est 'egal, je veux ^etre au premier. Le 7 convient.

Baissant la voix, le voyageur poursuivit :

— Vous mettrez mes d'epenses sur la note de Son Altesse Royale.

— Alors au lieu d’^etre de vingt-cinq francs, le prix de la chambre sera de trente-cinq.

— Pourquoi ?

M. Hoch, sous ses dehors corrects et distingu'es, ne brillait pas par le tact. C’'etait un maladroit, un gaffeur, qui n’h'esita pas `a r'epondre :

— Je majore de dix francs, parce que je suis oblig'e de donner dix francs par chambre `a M. le Marquis.

— Soit, dit-il, ce sera trente-cinq francs. Mais je vous prie de noter ceci : il ne faudra faire aucune attention `a moi tant que je s'ejournerai `a l’Imp'erial, ne soyez pas surpris si je ne parle `a personne de la suite de Son Altesse Royale et si nul n’a l’air de me conna^itre.

— Ah ?

— Non. Je suis l’agent de la police secr`ete qui accompagne toujours Son Altesse Royale, don Eugenio d’Aragon.

8 – JUVE SE D'ECIDE

Br^ul'e sous son d'eguisement de colporteur, Juve n’avait eu d’autres ressources que de descendre `a l’auberge m^eme de Beylonque, de s’y installer et de commencer minutieusement son enqu^ete polici`ere.

Malheureusement, si Juve se donnait beaucoup de mal, il ne semblait pas qu’il d^ut arriver `a comprendre quoi que ce f^ut au myst`ere de la petite maison nich'ee dans les pignadas silencieuses.

Le crime avait 'et'e commis par un homme. Juve, en revanche, n’avait rien d'ecouvert depuis qui lui perm^it de sp'ecifier quel pouvait ^etre le coupable. Ni la victime. 'Etait-ce Mme Borel ? Possible. Mais, en somme, rien n’'etait moins certain. Mme Borel pouvait fort bien ^etre en promenade, en voyage, n’importe o`u. Le silence ne prouve rien.

Delphine Fargeaux, d’autre part, pouvait, elle aussi, ^etre en voyage, et de plus, rien ne prouvait qu’elle f^ut jamais venue chez les Borel, dans leur maison.

— Pourtant, se dit Juve, il est invraisemblable qu’il y ait eu crime chez Mme Borel, et que Mme Borel ne soit ni l’assassin, ni la victime. Nom d’un chien de nom d’un chien.

Mais si Juve se mettait en col`ere, cela n’avancait `a rien. Et puis encore, d’autre probl`emes se dressaient devant lui :

Le malheureux idiot Saturnin Labour`es n’avait-il pas cont'e une histoire incoh'erente ? N’avait-il pas affirm'e qu’il avait 'et'e mordu par une dame, une dame qu’il avait nomm'ee Mme Borel ? une dame qui, d’apr`es ses dires, se baignait tout habill'ee ?

Et Juve, entra^in'e par la logique, r'efl'echissant `a ce d'etail, finit par se dire :

— Saturnin 'etait un idiot. Donc, a priori, ses propos ont peu d’importance. De plus, comme il n’est pas coutume que l’on se baigne tout habill'e, Saturnin peut tr`es bien avoir invent'e ca de toutes pi`eces.

Mais, cette derni`ere facon de voir, Juve, quoiqu’il en eut fort envie, ne pouvait gu`ere s’y arr^eter. Que Saturnin ait menti en inventant de toutes pi`eces son r'ecit de morsure, c’'etait `a la rigueur possible, mais en somme, si l’idiot inconsciemment avait improvis'e une histoire pareille, il fallait reconna^itre que vraiment une s'erie de co"incidences venait en quelque sorte 'etayer ses affirmations.

Juve, en effet, devait bien reconna^itre que la blessure de Saturnin Labour`es avait exist'e. M. Peyrat, le pharmacien de Beylonque, interrog'e par Juge, tout comme Mme Labour`es, l’avait affirm'e : Saturnin portait bien une blessure `a la main droite.

Cette blessure, il est vrai, pouvait avoir 'et'e caus'ee de multiples facons. L’explication qu’en donnait Saturnin Labour`es n’'etait donc pas forc'ement la bonne. Mais il fallait bien tenir compte de ce fait, vraiment surprenant, qui avait voulu que l’explication de Saturnin Labour`es e^ut amen'e pr'ecis'ement la d'ecouverte du myst`ere de la Bicoque.

C’'etait parce que Saturnin Labour`es avait pr'etendu avoir 'et'e mordu chez Borel, que Parandious s’'etait rendu `a la maisonnette et y avait fait les d'ecouvertes que l’on sait.

Il y avait, h'elas, une autre co"incidence qui effrayait Juve, plus encore :

Saturnin Labour`es, songeait-il, a en somme donn'e l’alarme, lui seul a dit quelque chose relativement au drame et Saturnin Labour`es au moment m^eme o`u l’enqu^ete commencait, est mort, mort dans la mare aux sangsues, assassin'e.

Ceci amenait Juve `a conclure que l’assassin avait supprim'e le malheureux idiot pour l’emp^echer de parler, de conter plus en d'etail ce qu’il avait vu, comment il avait 'et'e bless'e. Juve, lev'e de grand matin, dans la modeste petite chambre qu’il occupait `a l’Auberge des 'Ecarteurs, repassait en m'emoire toutes ces pr'esomptions, tous les indices recueillis jusqu’ici.

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