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La disparition de Fandor (Исчезновение Фандора)
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Аллен Марсель

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— Mais, continua le garde champ^etre, oubliant le motif de sa pr'esence, dans la chambre-boudoir, qu’il d'ecouvrait, mais c’est un palais de f'ee, ici ! C’est beaucoup plus beau que chez M. le receveur des contributions.

— C’est plus beau m^eme, rench'erissait-on derri`ere lui, qu’`a la Pr'efecture, seulement c’est moins grand.

Le premier moment d’'etonnement pass'e, cependant, le garde champ^etre revint `a ses premi`eres pr'eoccupations.

— Et dire, faisait-il en montrant le sol, et dire qu’on a ab^im'e tous ces beaux tapis. Ah, c’est une vraie g^acherie.

Sur le tapis bleu, en effet, sur les carpettes, la m^eme tra^in'ee de sang qui avait attir'e l’attention des visiteurs au rez-de-chauss'ee, continuait. Il n’y avait pas de d'esordre dans la pi`ece. La chambre paraissait parfaitement normale. Les meubles ne portaient aucune trace de lutte. Seule, la tram'ee de sang commencant en haut de l’escalier, et se dirigeant vers le paravent formant cabinet de toilette.

— D'ecid'ement, reprenait Parandious, quelques minutes plus tard et ayant, d’un coup d’oeil rapide, scrut'e toutes les dispositions de l’appartement, d'ecid'ement, je pense qu’une enqu^ete va s’imposer. Ce n’est pas, bien s^ur, le doigt de Saturnin qui a pu laisser tout ce sang. Il y a eu certainement un crime ici et quelqu’un d’assassin'e. Seulement, ce qui est extraordinaire, c’est que la personne assassin'ee, je ne vois pas du tout o`u elle est. Et puis, est-ce M. et Mme Borel qui ont tu'e ou bien sont-ils les victimes ?

D’en bas, au m^eme moment, une voix appela :

— H'e adieu, Parandious, qu’est-ce qui se passe donc ? Descends voir un peu que je te cause.

— H'e adieu, monsieur le maire, « pr'ecis'eming », nous 'etions en train de nous le demander, ce qui se passe. Il y a du sang partout, que c’est comme une mer rouge, mais il n’y a personne qui saigne.

M. le maire tremblait violemment.

— Parandious, dit-il, il n’y a point d’h'esitation `a avoir. S’il y a du sang et si tout est renvers'e comme cela, c’est qu’il s’est pass'e quelque chose de pas naturel ici. Dis-moi, Parandious, tu sais o`u ils sont, les Borel ?

Non seulement Parandious ne le savait point, mais encore aucun de ceux qui l’entouraient ne s’en faisait la moindre id'ee.

M. le maire eut une inspiration :

— Autrement, pas moins, clama-t-il, il n’y a rien `a faire pour nous, il faut pr'evenir la justice.

Parandious approuva d’un hochement de t^ete. Le brave garde champ^etre n’avait plus la moindre envie d’arr^eter les assassins.

3 – ENL`EVEMENT D’UNE FEMME

Delphine Fargeaux n’avait peut-^etre pas 'et'e la seule personne `a 'eprouver `a la fois de la surprise et de l’angoisse, lorsque apr`es avoir parl'e avec les deux hommes myst'erieux `a l’accent espagnol rencontr'es derri`ere le pavillon de chasse, elle avait entendu, provenant de la colline de sable voisine, une sorte de bruissement doux et sourd qui la faisait tressaillir en m^eme temps qu’elle recevait sur le bas de sa jupe une pluie de sable fin et de gravier.

Les hommes, de leur c^ot'e, s’'etaient 'eloign'es et d`es lors, dans le silence et l’obscurit'e, semblaient devoir rena^itre un calme et une immobilit'e absolus aux abords du pavillon de chasse.

Au bout de quelques minutes, cependant, un l'eger bruit se produisit et les lianes touffues de vignes vierges aux larges feuilles qui obstruaient presque compl`etement l’entr'ee d’une petite tonnelle accot'ee au pavillon, s’'ecart`erent lentement pour laisser passage `a une personne qui fit quelques pas h'esitants, puis s’arr^eta net, r'eprimant un l'eger cri d’inqui'etude, de peur.

C’'etait une femme qui sortait de cette cachette improvis'ee.

`A quelques m`etres d’elle, sur le flanc de la colline, elle apercut tout d’un coup une sorte de chose ronde et sombre qui, apr`es avoir effleur'e le sol, s’y enfoncait avec rapidit'e et violence, soulevant autour d’elle un v'eritable nuage de poussi`ere sablonneuse.

La femme ayant assist'e `a ce spectacle 'etait dans l’espace d’un instant, tout comme Delphine Fargeaux, brusquement saupoudr'ee de sable fin des pieds jusqu’`a la t^ete.

Elle recula machinalement, rentra dans la tonnelle, mais d`es lors, comme rien de suspect ne se produisait `a nouveau, elle s’enhardit et sortit de sa cachette.

Cette tonnelle 'etait plac'ee juste `a l’oppos'e du pavillon devant lequel s’'etaient entretenus Mme Fargeaux et ses deux interlocuteurs. Cette disposition avait fait que la femme cach'ee `a l’int'erieur n’avait certes rien pu entendre de leur conversation. Elle ne paraissait d’ailleurs que m'ediocrement troubl'ee, et sit^ot l’incident de la pluie de sable termin'e, elle n’h'esita pas `a venir s’asseoir au pied d’un arbre, ne souffrant aucunement, semblait-il, de la temp'erature fra^iche de la nuit, tant elle paraissait pr'eoccup'ee.

Cette femme, jeune, 'el'egante, `a la silhouette distingu'ee, n’'etait autre qu’H'el`ene, la fille de Fant^omas.

La t^ete appuy'ee entre les mains, H'el`ene r'efl'echissait au milieu de la nuit et se rappelait le pass'e. Toutefois, sa pens'ee se reportait plus volontiers sur les huit derniers jours qu’elle venait de vivre.

Au d'ebut de la semaine qui s’achevait, H'el`ene avait quitt'e Paris en compagnie d’une pierreuse, Fleur-de-Rogue, que la fille de Fant^omas avait connue lorsqu’elle habitait Belleville o`u elle-m^eme 'etait connue sous le sobriquet de la Gu^epe, qui lui avait 'et'e donn'e eu 'egard `a la finesse de sa taille.

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