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La gu?pe rouge (Красная оса)
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Аллен Марсель

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— Tu vas t’occuper de finir cette caisse. Qu’elle soit solide. Je te la recommande. C’est l`a-dedans qu’on va mettre le tableau de Rembrandt qui appartient `a M. Faramont. Je suis charg'e par le b^atonnier de le transporter `a Bagatelle, et naturellement nous devrons en prendre le plus grand soin.

— Comptez sur moi, d'eclara Bouzille, qui, dans le d'esordre de la pi`ece cherchait, mais en vain, un marteau.

Sunds, tout en proc'edant `a d’autres emballages, se frottait les mains `a l’id'ee que ses affaires allaient de mieux en mieux.

Il entrevoyait malgr'e tout la fin de ses pr'eparatifs. Encore quelques heures de travail et l’on serait pr^et.

Sunds n’avait plus d’ennui depuis la f^acheuse aventure dont le b^atonnier, son client, avait 'et'e victime `a Ville-d’Avray et dont la responsabilit'e avait failli rejaillir sur lui. Le Danois 'etait sorti blanc comme neige de cette affaire dont la police recherchait toujours les coupables.

Il 'etait fort indiff'erent `a Sunds qu’on les trouv^at ou non. Ce qui lui importait et lui plaisait, c’est qu’il 'etait tr`es bien avec le b^atonnier et avec Mme Faramont, laquelle 'etait de plus en plus certaine que la myst'erieuse agression contre son mari 'etait bien l’oeuvre de Fant^omas.

Bouzille qui s’'etait 'eloign'e accourut pr'ecipitamment.

— Dites donc, fit-il d’un air important, il y a l`a quelqu’un qui veut vous parler, un homme tr`es chic habill'e de bleu.

— M’en fous ! cria Sunds. Je n’ai pas le temps.

Bouzille qui serrait une pi`ece de cinq francs qu’on venait de lui donner, insista :

— Vous avez tort, c’est un homme qui a l’air tr`es chic, peut-^etre est-ce un client riche qui vient vous faire une commande.

— Eh bien, fais-le entrer dans mon salon.

— Le salon ? qu’est-ce que c’est ?

— C’est la petite taule carr'ee et sans fen^etre qui se trouve au bout de l’atelier. Tu sais bien ? Qui a une table `a jouer, un divan et un vieux po^ele !

— Ah tr`es bien, fit Bouzille, fallait le dire que le salon c’'etait le trou noir aux d'ebarras.

Bouzille s’'eclipsa un instant, alla conduire le visiteur `a l’endroit indiqu'e et Sunds, pr'evenu qu’on l’attendait l`a o`u il l’avait command'e, se dirigea `a son tour vers le local somptueusement baptis'e « salon ».

Le Danois se trouva en pr'esence d’un homme vraiment fort bien mis. Il 'etait v^etu d’un complet sombre, de coupe irr'eprochable, une grosse cha^ine de montre en or s’'etalait sur son gilet, il portait une forte moustache noire et son regard 'etait dissimul'e derri`ere des verres bleus.

— `A qui ai-je l’honneur de parler ?

— Vous ne me connaissez pas, r'epondit le personnage d’une voix nette et cat'egorique. Un peu plus tard, pourtant, je vais vous dire qui je suis. D’ailleurs, auparavant, nous serons d’accord et vous m’aurez ob'ei.

— Ah ?

Daniel, cependant, venait de rentrer avec le paquet de clous qu’il 'etait all'e acheter. Il arrivait `a peu pr`es dix minutes apr`es le moment o`u Sunds avait p'en'etr'e dans son salon pour y rejoindre l’inconnu.

Le jeune garcon eut un sursaut d’'etonnement en apercevant `a un moment donn'e Bouzille qui, traversant l’atelier, gagnait la courette ext'erieure et allait indiscr`etement se placer pr`es de la porte du salon avec l’intention bien nette, semblait-il, de regarder par le trou de la serrure ou d’y coller son oreille. Bouzille 'etait curieux comme une comm`ere, c’'etait l`a son moindre d'efaut.

L’ancien chemineau, toutefois, avant de mettre `a ex'ecution son projet indiscret, regarda derri`ere lui. Apercevant Daniel qui l’observait, il lui fit un signe de la main. Le jeune garcon s’approcha. Comme il arrivait aupr`es de Bouzille, celui-ci, qui avait d'ej`a entendu quelque chose de la conversation de Sunds et de son visiteur, fit de grands gestes pour lui signifier d’approcher avec pr'ecaution, mais rapidement aussi, afin d’entendre 'egalement.

Daniel h'esita un instant, puis, 'ecouta sans pr^eter grande attention. Mais `a peine avait-il entendu quelques mots qu’il p^alit, et, sans plus se pr'eoccuper de Bouzille, colla son oreille `a la porte.

`A l’int'erieur de la pi`ece l’inconnu d'eclarait d’une voix nette et cat'egorique :

— Je veux qu’il en soit ainsi, et il me faut ce tableau !

On entendit Sunds r'epondre :

— Mais c’est difficile, tr`es difficile, pour ne pas dire impossible.

L’artiste ajoutait d’une voix inqui`ete :

— D’ailleurs, c’est tr`es grave ! Vous me demandez en somme de me d'eshonorer, de me perdre ?

— Imb'ecile ! reprit la voix de l’inconnu. Ce n’est pas se perdre que gagner une fortune.

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