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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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Beaum^ome h'esita…

Fallait-il avouer combien, en lui-m^eme, le meurtre avait 'et'e ais'e `a accomplir ?

— Facilement ? non ! mais enfin il est dans le jus tout de m^eme !… dame, tu sais, Nini, je ne suis pas un bonhomme `a me laisser 'epater, moi…

— Il a cri'e ? il s’est d'ebattu ? est-ce qu’on te soupconne ?

— Plus souvent, quand je remets un type `a z'ero, ca se fait en silence… non, Nini, tu peux te caler sur les deux oreilles, personne ne se doutera jamais de rien. Mais tu sais ce que tu m’as dit, hein ? nous deux, maintenant ?…

— Bas les pattes ! cria Nini en se d'egageant… bas les pattes. Je t’ai promis ce que je t’ai promis, c’est vrai… mais quand je serai tranquille… et je ne le suis pas.

Du coup Beaum^ome fronca les sourcils :

— Quoi ? il y a encore quelque chose qui te g^ene ?

— Oui…

— Et c’est ?

— Une bonne femme…

Beaum^ome tressaillit, il eut peur :

— Une bonne femme ?

— Une polici`ere… la Davis…

Beaum^ome respira !

Il aimait infiniment mieux entendre parler de mistress Davis que de lady Beltham.

— Bon… si tu veux ?… celle-l`a aussi… hein ? qu’en dis-tu ? On l’'epure, la police ?

17 – UN N`EGRE AMOUREUX

— Vous devez ^etre en b'en'efices, monsieur Sigissimons ?

— V'eritablement, mademoiselle Daisy, vous me surprenez ?…

— En b'en'efices, oui, la photographie d’art jointe au reportage photographique, constitue, assur'ement, une profession lucrative… ce commerce vous est 'eminemment favorable, et si j’en crois la comptabilit'e de votre maison, les recettes ont surpass'e les d'epenses d’une jolie quantit'e de livres sterling…

— En v'erit'e, mademoiselle Daisy, je vous admire d’avoir pu obtenir en l’espace de quelques heures ce pr'ecieux renseignement… et je me demande ce qui vous emp^eche de devenir de la facon la plus r'eguli`ere directrice de la comptabilit'e de ma maison. Souvent, j’ai entendu pr'etendre que l’on faisait dire aux chiffres absolument ce que l’on voulait… je suis fort heureux de voir que, par votre interm'ediaire, ils accusent `a mon 'egard des r'esultats favorables, mademoiselle Daisy, voulez-vous faire d'efinitivement partie de la maison Sigissimons ?

— Vous ^etes bien aimable, monsieur, mais j’ai peur de ne pouvoir rester longtemps chez vous…

— Cela vous irait cependant mieux de faire tranquillement des 'ecritures, confortablement install'ee `a un superbe bureau, que de vous livrer `a des investigations polici`eres… Moi, c’est tout le contraire, je suis commercant par n'ecessit'e, photographe par destination, et il me semble que j’adorerais ^etre d'etective…

— Monsieur Sigissimons, qui vous a dit que j’'etais de la police ?

— Mais vous-m^eme, mademoiselle Daisy, une dame de votre apparence, pr'esentant tous les caract`eres d’honorabilit'e que vous pr'esentez, et qui vient, comme ca, demander `a travailler gratis dans un bureau, qui se donne un mal de chien pour conna^itre les op'erations de la maison, qui fournit quatre fois plus de travail que les employ'es les mieux pay'es, ce n’est pas naturel… vous l’avouerez… au contraire, c’est tr`es louche !… voyons, mademoiselle Daisy, n’essayez pas de me raconter des boniments, bien que photographe par m'etier, je ne suis pas un imb'ecile… vous ^etes venue faire une enqu^ete ?…

— Monsieur Sigissimons, autant vous l’avouer, puisque vous l’avez devin'e. C’est vrai, j’appartiens `a la police, je suis d'etective, mon nom n’est pas M lleDaisy, je m’appelle M meDavis…

— Que venez-vous chercher chez moi ?

— Un renseignement, monsieur Sigissimons, un renseignement ainsi que vous l’avez d’ailleurs compris : j’ai besoin de d'ecouvrir quelle est la personne qui est venue, il y a quelques semaines, faire photographier dans votre atelier un enfant de dix-huit mois `a deux ans environ, que d’ores et d'ej`a j’ai identifi'e : c’est un petit garcon nomm'e Daniel, et dont la m`ere n’est autre que Francoise Lemercier, la ma^itresse de ce pauvre Garrick.

— …De ce pauvre Garrick que la Cour d’Assises vient de condamner `a ^etre pendu ?… Oui, je suis au courant de cette affaire, madame Davis…

— Ne m’appelez pas M meDavis…

— Pourquoi, puisque c’est votre nom ?

— Pr'ecis'ement parce que c’est mon nom. Je vous ai r'ev'el'e ma qualit'e, `a vous le directeur de la maison, mais il est inutile que tout le personnel sache ce que je viens faire dans votre administration…

— C’est juste, madame Davis, pardon, mademoiselle Daisy… mais qu’y a-t-il ?

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