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L'Arrestation de Fant?mas (Арест Фантомаса)
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Аллен Марсель

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— C’est bon je vous mets en 'etat d’arrestation.

— Vraiment, voil`a d'ej`a cinq minutes que vous m’avez pass'e les menottes, je commencais bien `a m’en douter.

Les douaniers cependant se consultaient avec les gendarmes :

— Nous allons, dit le sergent des douaniers, continuer nos recherches le long de la c^ote. Qu’est-ce que vous faites de ce gaillard-l`a ?

— Je vais d'etacher deux hommes et le faire conduire imm'ediatement, non pas au poste de la pointe Saint-Mathieu comme les autres, mais `a la prison de Brest.

Et le brigadier d'esignant OEil-de-Boeuf, ajouta :

— Voyez ces mains rouges, ces taches de sang. Son affaire est claire, il est inculp'e d’assassinat.

— Ah, mais nom de Dieu, pas de blague, fit OEil-de-Boeuf, faudrait voir `a ne pas m’en coller sur le dos, plus que ma brouette ne peut en charrier : mettons que j’aie visit'e le pante, histoire de savoir s’il avait du p`eze. Quant `a ce qui est de l’avoir refroidi, la gueuse et les cailloux s’en sont bien charg'es tout seuls. Non, tr`es peu, d’avoir zigouill'e le mec, au revoir, messieurs.

— Inutile de nier. Nous savons ce que nous disons. Il se peut que ce malheureux officier ne vous ait pas oppos'e une bien grande r'esistance, mais tout nous prouve que c’est vous qui l’avez assassin'e. Au surplus, le juge d’instruction appr'eciera.

— Ah, nom de Dieu, tas de vaches, vaches que vous ^etes, hurla OEil-de-Boeuf au comble de l’exasp'eration.

Mais, d'ecid'ement, le brigadier ne se laissait pas intimider. Il choisit deux robustes gaillards parmi ses hommes.

— Je vous le confie. Vous savez les ordres. S’il fait du tapage, un b^aillon, s’il r'esiste, le cabriolet, et s’il n’est pas content avec ca, s’il essaie de s’'echapper, deux balles dans la peau.

Le brigadier se penchant vers le sergent de douane, d’un air entendu :

— On a recu des ordres ce matin, libert'e pleine et enti`ere pour traiter cette racaille comme elle le m'erite. Je ne regrette qu’une chose, c’est qu’on ne l’ait pas d'emoli tout de suite, ca ferait moins d’histoires, et il y en aurait un de moins.

— Bougre de bougre, pensa OEil-de-Boeuf, lancant un regard mauvais au brigadier, cette brute-l`a n’a pas l’air de vouloir rigoler. Eh bien, on va t^acher de faire son petit saint Jean. C’est 'egal, inculp'e d’assassinat, alors que j’ai simplement retourn'e les poches `a un macchab'ee c’est raide ! Je trouve qu’il cherre dans le mastic, ce brigadier de malheur.

Quelques minutes plus tard, les deux gendarmes entra^inaient leur prisonnier. La petite troupe des douaniers conduite par le sergent et le brigadier, continuait ses recherches. Nul ne s’'etait apercu de la disparition de Loulou Planche-`a-Pain, et, OEil-de-Boeuf, depuis qu’il savait qu’on allait le conduire `a la prison de Brest, 'etait bien le dernier `a s’en pr'eoccuper.

***

Cependant, cette sinistre matin'ee s’achevait par une victoire relative des autorit'es.

Non seulement on avait appr'ehend'e l’individu qu’on allait inculper d’assassinat, mais encore dans le poste du phare de la pointe Saint-Mathieu, on gardait `a vue, ba"ionnette au canon, une demi-douzaine de r^odeurs mal r'eput'es sur la c^ote, puis des apaches parisiens, qui n’'etaient autres que le Barbu, Carfoux, Rouquinot, enfin la m`ere Toulouche, qui se lamentait `a l’id'ee qu’apr`es avoir pass'e quatre ans dans une maison centrale, elle retombait apr`es quinze jours de libert'e aux mains de la justice de son pays, qui, disait-elle avait toujours manqu'e d’'egards pour ses cheveux blancs, et ne s’'etait jamais montr'ee tr`es tendre pour l’excellente personne qu’elle 'etait.

7 – QUATRE JOURS DE VOYAGE

Dans une chambre proprette, toute tapiss'ee d’un grand papier `a fleurs, dont les fen^etres 'etaient closes par un rideau de cretonne `a grands ramages qui tamisait mal le jour, Fandor venait d’ouvrir les yeux. Le journaliste 'etait rompu. Apr`es une nuit mouvement'ee comme celle qu’il avait v'ecue, il avait d’ailleurs bien le droit d’^etre fatigu'e et il allait s’accorder l’autorisation de demeurer encore un peu au lit, `a demi sommeillant, `a demi 'eveill'e, lorsque la voix de Juve vint le tirer de sa torpeur.

— Caf'e ou chocolat ? Qu’est-ce que tu d'esires, Fandor ?

Fandor se redressa, se pencha, regarda sur le lit voisin Juve qui, assis, achevait de s’habiller en lacant ses bottines.

— Caf'e ou chocolat, r'ep'eta le journaliste, vous en avez de bonnes, Juve. Ah ca, vous imaginez-vous, par exemple, que nous sommes `a l’h^otel Continental ?

— Non, Fandor, nous sommes `a l’h^otel de Brest.

— Justement, et les petits d'ejeuners sont uniformes. D’ailleurs vous connaissez mes go^uts, Juve : ni caf'e, ni chocolat, passez-moi une cigarette.

Le policier obtemp'era au d'esir du jeune homme et Fandor ayant allum'e l’indispensable rouleau de tabac, fuma b'eatement et se sentit peu `a peu envahi d’une douce satisfaction.

— Mon vieux Juve, d'eclara bient^ot le journaliste, sautant `a son tour au bas de son lit, me voici tout `a fait confortable. Bigre de bigre, qu’en pensez-vous ? cela fait du bien de dormir.

— Je ne dis pas non.

— Alors, Juve, si nous nous recouchions ?

— Non, ne nous recouchons pas, levons-nous, au contraire. Tu oublies, que diable, qu’il nous faut aller visiter M. Noyot, le juge d’instruction.

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