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L'Arrestation de Fant?mas (Арест Фантомаса)
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Аллен Марсель

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— Vous savez, fit Fandor, que nous l’avons 'echapp'e belle.

— J’te crois, mon petit, d'eclara Juve.

Le policier poussa un « Ah » de triomphe.

Au risque de la faire chavirer, il s’'etait mis debout dans l’embarcation et d'esignait au loin un point lumineux, 'emergeant d’une masse sombre qui faisait tache sur l’horizon.

— Le Skobeleff, s’'ecria-t-il. Nous sommes exacts au rendez-vous.

Les deux hommes se pr'ecipit`erent sur les avirons pour se rapprocher de la direction dans laquelle venait un grand navire.

— Et alors, Juve ? interrogea Fandor, quel doit ^etre d’apr`es vous, le d'enouement de notre entreprise ?

— Oh, c’est bien simple, conclut le policier. Quand nous serons `a courte distance du Skobeleff, nous nous jetterons `a l’eau, nous chavirerons notre barque et, sur celle-ci renvers'ee, nous nous maintiendrons tant bien que mal, en criant de toutes nos forces pour attirer l’attention de l’homme de vigie. On nous entendra, on nous verra, on nous recueillera comme des naufrag'es que nous serons. Une fois `a bord, on s’expliquera.

— Bravo, Juve, c’est magnifique, s’'ecria Fandor, voil`a un plan superbe et qui ne m’'etonne pas de vous. Permettez-moi une petite objection toutefois : si l’homme de vigie ne nous apercoit pas, si le Skobeleff passe `a c^ot'e des pauvres naufrag'es que nous serons sans leur porter secours, qu’adviendra-t-il alors de nous ?

— Ma foi, fit Juve, je t’avoue n’avoir point envisag'e cette possibilit'e.

3 – LE « NOUVEAU » COMMANDANT

— Beau temps, lieutenant Alexis.

— Vous avez raison, docteur, un tr`es beau temps. Et j’ajoute que c’est de la chance. Dans ces parages, une simple brume serait inqui'etante.

Le jeune officier de marine s’interrompit quelques secondes, puis reprit :

— Vous savez que nous passons par le raz de Sein et la baie des Tr'epass'es.

— Ah.

— Ceci n’a pas l’air de vous impressionner ?

— Ma foi, non, lieutenant, pourquoi, d’ailleurs, voudriez-vous que je m’occupe de la route que nous suivons ? C’est votre affaire, et non la mienne.

— D’accord, mon cher docteur, mais…

— Mais, quoi ?

— Ainsi, mon cher ami, vous n’avez nulle 'emotion `a penser que nous c^otoyons la baie des Tr'epass'es ?

— Mais non, encore une fois. Pourquoi ?

— Vous ne trouvez pas ce chemin dangereux ?

— Ah c`a, lieutenant Alexis, depuis ce matin, vous parlez tout le temps de chemins dangereux, de r'ecifs, de courants ? Le Skobeleff n’est-il pas un bon et solide navire, et notre commandant…

— Notre nouveau commandant, docteur…

— Sans doute. Notre nouveau commandant n’est-il pas s^ur de sa manoeuvre ?

Mais l’attitude du jeune lieutenant, comme le docteur r'ep'etait ces mots : « Notre nouveau commandant » 'etait si 'etrange, que le m'edecin s’interrompit puis ajouta :

— Lieutenant Alexis, vous ^etes, ce matin, bien nerveux. Allons, vous n’allez pas me faire croire que vous ajoutez foi aux stupides racontars qui circulent `a bord, depuis notre d'epart de Monaco ?

Peut-^etre le lieutenant Alexis aurait-il, tout au contraire, r'epondu qu’il ajoutait grande confiance `a ce que le m'edecin du bord appelait des « racontars », si un troisi`eme interlocuteur n’'etait venu rejoindre les deux amis.

C’'etait le capitaine de vaisseau, comte Piotrowski, faisant fonction de commandant en second du Skobeleff.

Il arrivait le front soucieux, l’air grave.

— Eh bien, lieutenant Alexis, du nouveau ?

— Nullement.

— Vous connaissez les ordres de route ?

— R'edig'es par vous, je crois ?

— R'edig'es par moi, oui, lieutenant. Mais r'edig'es sous les ordres du nouveau commandant.

Et, tout comme le lieutenant Alexis, le comte Piotrowski prononcait si bizarrement ces mots : « Le nouveau commandant » que le m'edecin `a nouveau s’'etonna :

— Mais enfin, mon cher capitaine, faisait-il en se tournant vers le comte, m’expliquerez-vous ce que signifient ces paroles : Notre nouveau commandant ? Tous les officiers du bord disent cela. Le nouveau commandant. Voyons, que diable, vous semblez lui faire un grief, `a ce nouveau commandant, d’avoir remplac'e Ivan Ivanovitch ? Ce n’est pas sa faute, cependant ?

Le comte Piotrowski ne r'epondit pas.

Les trois officiers se trouvaient `a ce moment sur la passerelle de commandement du Skobeleff.

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