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L'Arrestation de Fant?mas (Арест Фантомаса)
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Аллен Марсель

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— Mais, madame, `a la pointe Saint-Mathieu ?

— Nous devrions y ^etre arriv'es depuis une heure d'ej`a. ^Etes-vous bien s^ur de votre chemin ?

Le brave homme qui pilotait le v'ehicule courba les 'epaules et, d’un air confus, avoua :

— Eh bien, pour tout vous dire, monsieur, madame, je sais plus tr`es bien o`u j’suis. Avec ce brouillard, j’ai d^u me tromper de parcours.

Sonia Danidoff et Ellis Marshall, `a la lueur falote d’une lanterne, 'echang`erent un regard m'econtent.

Le cocher cependant s’efforcait de leur faire reprendre espoir :

— Je suis, fit-il, sur la mauvaise route et je ne pourrai pas vous conduire `a la pointe, sans faire un grand d'etour, mais si vous ^etes press'es d’arriver, prenez donc le petit sentier `a droite. Une demi-heure de marche et vous arrivez au pied du phare, dont vous voyez la lueur `a travers le brouillard.

Assur'ement, le brave cocher ne tenait pas `a conserver plus longtemps ces 'etranges clients.

Cependant qu’Ellis Marshall bouillait d’impatience et se demandait ce qu’il convenait de faire.

— Eh bien, dit Sonia, puisqu’on ne veut plus nous conduire en voiture, suivons notre chemin `a pied.

La demi-heure de marche annonc'ee s’allongea d’une seconde demi-heure, puis d’une troisi`eme. Il 'etait `a ce moment onze heures du soir et les deux marcheurs acharn'es s’arr^et`erent. Ils arriv`erent `a la lisi`ere d’un bois, dans un champ labour'e, transis par l’humidit'e, tout macul'es de boue. Ils s’'etaient irr'em'ediablement perdus.

La princesse Sonia Danidoff n’avait plus sa belle assurance. Maintenant elle suppliait Ellis Marshall :

— Je vous en prie, mon ami, fit-elle, trouvons un abri quelconque, une chaumi`ere, une cabane, n’importe quoi, je n’en puis plus.

— Et moi, donc, princesse, je suis ext'enu'e.

Le baronnet contournait pendant quelques instants la lisi`ere du bois. Soudain, il poussa une exclamation de surprise :

— Princesse, fit-il, une lumi`ere et une maison.

Les deux malheureux pi'etons, rassemblant leurs derni`eres forces, s’avanc`erent dans la direction indiqu'ee par Ellis Marshall.

Avant de frapper, avant d’essayer de se faire ouvrir, l’un et l’autre jetaient un rapide coup d’oeil sur l’ext'erieur de la maison : une construction importante, comportant un grand corps de b^atiment, des tourelles, des cr'eneaux, de nombreuses fen^etres.

Le bruit de la clochette retentit longuement, se r'epercutant sous les vo^utes lointaines de la demeure en 'echos prolong'es. Puis ce fut un silence, ensuite un bruit de pas furtifs se rapprochant de plus en plus.

Une voix interrogea :

— Qui va l`a. Qui ^etes-vous ?

— Nous sommes 'egar'es dans la nuit. Nous cherchons du secours. Ouvrez-nous, pour l’amour de Dieu.

L’ombre qui avait interrog'e s’'etait recul'ee. On entendit des chuchotements `a l’int'erieur de la maison. Allait-on leur venir en aide ?

Enfin, la porte s’ouvrit. Une petite bonne en costume breton apparut. Elle s’effaca pour laisser entrer les deux voyageurs. Ceux-ci se trouv`erent dans une salle basse, tout en pierre. `A peine y p'en'etraient-ils, qu’ils voyaient tout au fond de la pi`ece se profiler la carrure 'enorme d’un robuste gaillard qui s’'eclipsa aussit^ot.

Mais ils avaient eu `a peine le temps de s’apercevoir de la pr'esence de ce personnage, qu’une porti`ere se soulevait. Une dame apparut courb'ee par l’^age. Elle avait sur le front, descendant tr`es bas, deux lourds bandeaux de cheveux d’une blancheur 'eblouissante. Elle appuyait sur une canne son corps affaibli, mais, malgr'e les ann'ees, elle avait une voix douce et harmonieuse et un visage aux traits d'elicats.

Elle s’inclina devant les nouveaux venus qui s’empressaient respectueusement aupr`es d’elle, s’excusant de leur intrusion et se nommant l’un l’autre.

— Princesse Sonia Danidoff. Ellis Marshall.

— Soyez les bienvenus dans ce pays lointain, par cette mauvaise nuit. Vous ^etes ici au manoir de Kergollen. Je vais vous faire pr'eparer quelque chose de chaud, entrez donc dans la salle `a manger.

Sonia Danidoff se confondit en remerciements, cependant qu’Ellis Marshall, toujours convaincu qu’on ne s’acquiert la complaisance des gens qu’en flattant leur cupidit'e, glissait un louis d’or dans la main de la petite bonne bretonne, stup'efaite.

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