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L'assassin de lady Beltham (Убийца леди Бельтам)
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Аллен Марсель

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Soudain l’homme murmura ces 'etranges paroles :

— Maintenant que je sais qu’ils 'etaient l`a tous les trois. Il ne me reste plus qu’`a tirer l’affaire au clair et `a d'eterminer ceux auxquels il importe de mettre la main au collet.

L’infirme, soudain, venait de rencontrer un cuisinier de l’h^otel qu’il aborda famili`erement. Ce cuisinier, d’ailleurs, l’interrogeait en ces termes :

— Eh bien, patron, mes renseignements 'etaient-ils bons ?

Le mendiant infirme r'epondit :

— Excellents, mon cher Michel. Nous allons certainement aboutir `a quelque chose, et avant ce soir.

L’homme qui venait de s’exprimer ainsi, qui s’'etait adress'e `a Michel, inspecteur de la S^uret'e d'eguis'e en garcon de cuisine, n’'etait autre que Juve, le c'el`ebre et subtil policier. Par suite de quelles circonstances Juve se trouvait-il donc l`a ?

Deux heures auparavant, le policier 'etait `a la gare du Nord et se disposait `a prendre le train pour Enghien. Fandor 'etait venu l’accompagner. Juve avait dit au journaliste :

— Voil`a pas mal de temps d'ej`a que je suis sur la piste de cette charmante Am'ericaine, qui me fait l’effet d’^etre tr`es myst'erieuse et d’avoir dans ses relations des gens qui, de pr`es ou de loin, doivent ^etre affili'es `a la bande de Fant^omas. Elle 'etait indirectement m^el'ee `a l’affaire des billets de banque vol'es. Je l’ai retrouv'ee dans le Cercle de la rue Fortuny. Elle a disparu soudain de Paris pour aller s’installer `a Enghien, elle est intime avec l’acteur Dick, lequel acteur, pr'ecis'ement, a 'et'e remplac'e hier soir dans son r^ole au Th'e^atre Ornano par un effroyable assassin qui n’est autre, j’en suis s^ur, que Fant^omas. Qu’est-ce que tout cela signifie ? Il faut que je le sache. C’est pourquoi je me rends `a Enghien o`u je sais, par mes rapports, que l’acteur Dick doit venir voir son amie Sarah. Viens-tu avec moi, Fandor ? tu pourrais m’^etre de quelque utilit'e…

Le journaliste, toutefois, avait rougi imperceptiblement, il avait d'eclin'e l’offre de Juve.

— 'Ecoutez, mon bon ami, fit-il, si vous n’avez pas un besoin pressant de moi, aujourd’hui, laissez-moi donc. J’attends quelqu’un que je ne voudrais pas manquer, sauf dans un cas extraordinaire.

Juve aux paroles de Fandor avait souri :

— Parbleu, je le savais bien. Ah jeunesse ! Quand l’amour vous tient ! C’est ton H'el`ene que tu attends, canaille ! Eh bien soit, reste avec elle, passe une bonne journ'ee, dites-vous vos projets, 'echangez des propos tendres, et demain, ne manque pas de venir chez moi, nous aurons `a causer.

Heureux comme un enfant `a qui on permet de faire l’'ecole buissonni`ere, Fandor serra chaleureusement les mains de Juve qu’il quitta pour courir au rendez-vous de celle qu’il aimait, depuis si longtemps et avec tant d’ardeur.

Si Juve avait vu Fandor `a neuf heures du soir, il aurait 'et'e d'esesp'er'e de l’attitude de son ami.

Le journaliste, en effet, avait pass'e une journ'ee enti`ere en proie aux plus mortelles inqui'etudes. En vain depuis deux heures de l’apr`es-midi, il avait attendu H'el`ene. H'el`ene n’'etait pas venue.

***

— Enfin, monsieur, m’expliquerez-vous ce que vous voulez ?

— Je n’ai peut-^etre pas `a vous le dire, mademoiselle, et le seul fait de votre pr'esence ici me prouve que vous avez compris.

— Non, monsieur.

— Je vous demande pardon… Si, mademoiselle !

Dans une pi`ece `a peu pr`es d'eserte, mal 'eclair'ee, sans meubles, deux ^etres humains 'echangeaient ces paroles discordantes.

C’'etaient un homme et une femme, jeunes et beaux tous les deux : l’acteur Dick et H'el`ene, la fille de Fant^omas. Par suite de quelles circonstances et de quels singuliers 'ev'enements, se faisait-il que l’acteur et la jeune fille, se trouvaient ainsi en pr'esence ?

Il 'etait six heures du soir, et cet entretien avait lieu `a Enghien, dans une maison d'eserte, abandonn'ee, semblait-il, et isol'ee `a l’extr'emit'e du lac, sur le bord de la route pav'ee qui se dirige vers Saint-Denis.

Quelques heures auparavant, alors qu’H'el`ene se disposait `a se rendre chez Fandor, avec lequel elle avait rendez-vous, elle 'etait abord'ee par un individu dont elle ne voyait point le visage, car l’homme affectait, tout en se tenant pr`es d’elle, de ne pas marcher `a sa hauteur et de rester toujours un peu en arri`ere, afin 'evidemment qu’elle ne le v^it point.

En pleine rue, cet homme avait murmur'e quelque chose `a l’oreille de la jeune fille, et il faut croire que les propos qu’il avait tenus la troublaient singuli`erement, car, changeant brusquement d’itin'eraire, au lieu d’aller chez Fandor, H'el`ene s’'etait dirig'ee vers la gare du Nord.

Elle avait pris le premier train en partance pour Enghien, puis, sit^ot arriv'ee, elle avait demand'e un renseignement `a un sergent de ville et s’'etait dirig'ee `a grands pas vers cette maison d'eserte, dans laquelle elle p'en'etra sans la moindre h'esitation, 'emue cependant au plus haut point.

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