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Le Lion et le Singe
Un Roi des animaux, fameux par mille exploits,Ami de la vertu, mais sur – tout de la gloire,Alexandre de nom et d'effet, dit l'histoire,Permit que du plus grand des Rois,Gille – Appelle transmit les traits a la memoire.L'Alexandre des animauxN'inspira point le Peintre, ainsi qu'il est d'usage;Car bien qu'il eut du gout, il croyoit, en Roi sage,Que les artistes, ses vassaux,Quand il s'agissoit d'arts, en avoient davantage.Gille, dans cette occasion,Consulta les sujets, en peintre de genie:Quelle etoit de leur Roi la plus belle action?La plus belle, a leurs yeux, ou la plus applaudie?Tous les avis consideres,Gille representa le Roi donnant la vieAu Rat, qui de son trou sortant a l'etourdie,Se trouvoit, par malheur, sous les ongles sacres.Ce chef – d'oeuvre enchantoit les juges eclaires,Le peuple l'admira; la cour en fut emue.Le Roi ne le fut point; il detourna la vue.Et comme Gille etoit habile observateur,Il comprit, non pasQu'Alexandre Lion jugeoit que pour la gloireOn auroit pu choisir un autre trait d'histoire.Il se remet a l'attelier,Fait un nouveau portrait different du premier:Ici le Roi Lion herissant sa criniere,Au Tigre rugissant fait mordre la poussiere.Le Monarque dourit: J'ignore si c'est moi;Mais a ces traits, dit – il, on reconnoit un Roi. X. Собака и кошка
Le Chien et le Chat
Fidele aboye a tout venant;Ses cris aigus revoltent tout le monde,Et, sans avoir donne le moindre coup de dent,Il est craint par – tout a la ronde.Sous ces bruyans dehors, Fidele cependantCache un bon caeur, une belle ame.Il est tendre pour ses amis:Pres de ses bienfaiteurs il est humble et soumis,Et, sans trahir Monsieur, il fait plaire a Madame.Minette, d'un ton doux, miaule aux pieds des gens;Elle roule des yeuxMais brillans d'une douce flamme.Pres de vous doucement elle vient se frotter:Sa peau doucette a la flatterSemble meme vous inviter.Fiez-vous-y; la bete sceleratePlus vite que l'eclair vous lache un coup de patte. XI. Петушок и устрица
Le Cochet et l'Huitre
Un Cochet s'emancipant,Sur les bords de la mer alla chercher fortune.De l’Empire de NeptuneIl aborde maint habitant;A mille oiseaux divers il conte en un instantSes aventures sans pareilles,Et de la basse – cour leur prone les merveilles.Il appercoit une Huitre ouverte et humant l'air;Oh oh!.. quel etre es-tu, lui dit – il? Es-tu chairOu poisson? Mort ou vif? Ta figure est jolie;Mais, si tu ne dis mot, j'ignore ton genie:Ce silence, a vrai dire, est un peu bien suspectJe ne sais qu'un secret pour connoitre ma bete…Deja pour percer l'Huitre il avancoit la tete;Mais l'Huitre se resserre, lui ferme le bec.Ceci n'est point fiction toute pure;De tel qui lit ces vers j'ai conte l'aventure. XII. Силки
Les Gluaux
L'Aquilon, des oiseaux avoit jure la perte;De neige et de glacons la terre etoit couverte.Le plus libertin des Moineaux,Mourant de froid et de misere,A ses tristes amours alors ne songeoit guere.L'homme prit ce moment pour tendre ses Gluaux,Non sans repandre autour une amorce perfide,Ou vient fondre aussi-tot maint Oisillon avide.Dieu fait quelle chere on fit laBien est-il vrai qu'on s'empetraDans la Glu, mais on s'en tira;Le traitre accourut'vite, et chacun s'envola.Un seul demeura pris, tout le reste en fut quittePour quelque plume, et fe moquaDe qui fit les frais du gala.A ses depens on s'egaya,Quand on fut de retour au gite.Un d'eux lui dit, au nom du troupeau parasite:O toi, dont les bienfaits ne sont que des appats,Tu n'as fait qu'une dupe, et tu fais mille ingrats! XIII. Шелкопряд и земляной червь