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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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— Ah ! fit-elle simplement, vous voil`a…

— Me voil`a ! r'epondait Juve, qui s’amusait en lui-m^eme de la stup'efaction avec laquelle Bobinette le consid'erait, car il s’'etait fait, pour la derni`ere partie de sa filature, la t^ete impayable d’un bourgeois ventru, tout envahi de graisse, ce qui lui donnait une 'etrange tournure.

— Eh bien, pas d’incident ?

— Pas d’incident, non, monsieur Juve. Elle est partie…

— Facilement ?…

— Oh ! non ! Et c’est ce qui me bouleverse. Et puis je ne comprends pas… Lady Beltham a tout fait, d’abord, ce matin `a Rolleboise pour 'eviter de suivre French et en route, une fois d'ecid'ee `a partir, elle a tent'e `a deux reprises de nous br^uler la politesse.

— Naturellement.

— Pourquoi « naturellement » ?

— La situation de lady Beltham, dit Juve, est difficile… Elle ne veut pas revenir en Angleterre parce que son retour va innocenter Garrick. Elle est follement jalouse de Garrick, de Garrick-Fant^omas, qui a pour ma^itresse… parbleu, vous le savez bien par les journaux, Francoise Lemercier… De plus, elle a peur de lui… demain, Garrick va ^etre libre – puisqu’il sera prouv'e qu’il n’a pas tu'e sa femme – et, voyez-vous, Bobinette, j’imagine que lady Beltham – M meGarrick – se demande avec terreur s’il ne tirera pas d’elle quelque horrible vengeance, pour le danger qu’elle vient de lui faire courir… car c’est `a elle qu’il doit d’avoir 'et'e arr^et'e.

— Mais alors, Juve, pourquoi, vous, ne vous ^etes vous pas montr'e ? pourquoi laissez-vous remettre en libert'e Garrick-Fant^omas ? il fallait vous allier avec lady Beltham… Il fallait prouver que Garrick c’est Fant^omas…

— Impossible. Seule lady Beltham peut d'emasquer Fant^omas et je ne puis pas la forcer `a t'emoigner contre Fant^omas…

— Pourquoi donc ?

— L'egalement, lady Beltham est morte. Il faudrait pour la ressusciter, une proc'edure qui durerait des ann'ees. Pendant ce temps, Fant^omas…

— Mais que comptez-vous donc faire ?

— Demain, M meGarrick va r'eappara^itre en Angleterre. M meGarrick vivante, Garrick est libre, tr`es bien ! mais Garrick c’est encore le personnage de Tom Bob… d`es lors, Bobinette, vous le comprenez, je n’ai plus qu’`a l’'epier, qu’`a m’attacher `a lui, qu’`a amasser une s'erie de preuves… ce qui est facile puisqu’il ne se m'efie pas… Si, en Garrick, il est inattaquable, en Tom Bob, Fant^omas est `a ma merci… je le prendrai, quand je voudrai.

— Alors, pourquoi ne partez-vous pas tout de suite pour Londres ?… j’ai peur pour lady Beltham…

— N’ayez pas peur. Lady Beltham – M meGarrick – est, pour quelque temps au moins, inattaquable, Fant^omas courrait de trop gros risques `a s’en prendre `a elle… il n’oserait pas… et puis le Bedeau est `a Paris, Bobinette… je veux savoir si cet homme ne trafique pas ici quelque chose de louche… pr'ecis'ement pour le compte de Fant^omas.

15 – SERA PENDU PAR LE COU…

— H'e, monsieur, cher ma^itre… cher monsieur… ne vous sauvez pas comme cela ! Ma^itre Kidney, voulez-vous m’accorder encore quelques secondes d’entretien ?

Dans la salle des Pas Perdus d’Old Bailey, un jeune homme aux allures de Francais se pr'ecipitait aux trousses de ma^itre Kidney qui traversait h^ativement la vaste pi`ece.

Ce Francais, M. Mirat, n’'etait autre qu’un envoy'e sp'ecial du journal parisien La Capitale.

Ce reporter venait `a Londres pour assister `a l’audience sensationnelle qui allait avoir lieu `a la Cour d’Assises, et pendant laquelle on allait juger le fameux docteur Garrick.

Le journaliste francais, sur la recommandation d’un ami commun, avait 'et'e mis la veille en relations avec l’un des principaux avocats du proc`es, ma^itre Kidney, qui allait d’ailleurs, au cours de l’audience, prendre la parole pour soutenir l’accusation.

Gr^ace `a cette pr'esentation, le reporter avait obtenu la carte d’entr'ee qui allait lui permettre d’assister `a l’affaire.

Une bonne heure avant l’ouverture de l’audience, Mirat s’'etait rendu par les rues 'etroites du Strand au b^atiment d’Old Bailey, 'edifice d’architecture tr`es sobre o`u se tiennent les assises de Londres.

Dissimul'e, ou tout comme, dans une rue 'etroite, ce palais n’est pas accessible `a tout le monde.

Il faut, pour en franchir la porte, justifier d’une convocation 'ecrite, ou alors pr'esenter des justifications sp'eciales.

Les policiers, charg'es de surveiller l’entr'ee, 'etaient particuli`erement exigeants et difficiles ce jour-l`a, vu le grand nombre de ceux qui pr'etendaient assister au proc`es Garrick.

Mirat, apr`es avoir gravi une s'erie d’escaliers, se trouvait donc dans la salle des Pas Perdus, lorsqu’il avait apercu son protecteur surgissant d’une salle d’audience voisine avec, sous le bras, une 'enorme serviette bourr'ee de documents divers et portant, selon la r`egle qui impose cette tenue aux baristers, la robe noire pliss'ee sur les 'epaules et la petite perruque blanche aux boucles fris'ees.

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