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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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Аллен Марсель

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— Amenez-vous, vous autres, je paye un verre, cria Pastel en se frottant les mains, `a la sant'e de l’explosion ! Tout de m^eme, il y a un bon Dieu, il y a une justice. Ah, on a d'ecid'e de faire sauter l’'epave, ca, c’est joliment bien. Comme ca, ce sacr'e Norv'egien pourra pas continuer.

Fandor ne l’'ecoutait plus. Le journaliste avait pris `a part un jeune matelot, qu’il interrogeait minutieusement :

— C’est int'eressant `a voir une plong'ee sous-marine ?

— C’est selon. Naturellement quand on a l’habitude, on ne fait plus attention, mais pour du jamais vu, c’est int'eressant.

— Pendant que L’OEuffera sa reconnaissance, est-ce qu’on continuera les op'erations de sauvetage ?

— Naturellement, ce n’est qu’apr`es demain qu’on les interdira si l’on fait sauter le navire.

— Comment s’appelle votre commandant ?

— Le lieutenant de vaisseau de Kervalac.

— O`u demeure-t-il ?

Le matelot donna une adresse.

Quelques instants plus tard, le journaliste se levait :

— Il faut, co^ute que co^ute, songeait-il, que j’obtienne de cet officier l’autorisation de monter `a bord. Non, ce lieutenant ne voudra jamais. Il vaut mieux que je t'el'egraphie au minist`ere de la Marine. L`a, j’ai quelques relations, j’aurai plus de chance de r'eussir.

Fandor ne songea plus, d`es lors, qu’`a quitter le bar. Mais comment allait-il se d'ep^etrer de tous ses nombreux et nouveaux amis ? Les circonstances, heureusement, vinrent `a son aide. Pastel avait suffisamment bu, il quitta la table, vint sur le seuil.

Et soudain, le visage jovial du sauveteur se rembrunit. Fandor suivit son regard, qui s’'etait arr^et'e sur deux hommes qui passaient sur la jet'ee.

— S’il n’y avait pas entre eux et nous de quoi faire flotter deux bateaux de cinq cents tonneaux, comme j’irais leur dire ma facon de penser `a ces gaillards-l`a.

— Vous les connaissez ?

— Parbleu, oui, fit Pastel, c’est le Norv'egien et son second.

— Ah. Vous croyez ?

— J’en suis s^ur, affirma le vieux sauveteur.

Mais soudain, Fandor le quittait, courait `a toutes jambes, s’efforcant de trouver la passerelle qui lui permettrait d’atteindre l’autre c^ot'e du bassin et de rejoindre les deux hommes signal'es.

Fandor eut beau courir `a perte d’haleine, lorsqu’il parvint sur l’autre bord, les deux hommes avaient disparu.

Pourquoi aurait-il voulu les approcher ? Parce que le journaliste avait reconnu ceux que Pastel prenait pour le Norv'egien et son second. Le premier 'etait s^urement l’apache B'eb'e. Quant `a l’autre, inutile de le nommer.

15 – SUR « L’OEUF »

Fandor tira sa montre de sa poche, h'esita une seconde, puis se d'ecida `a entrer dans le petit caf'e de modeste apparence que d'esignait `a l’attention des passants une enseigne tricolore : « Au Vaisseau Amiral ».

— Cinq heures, monologuait le jeune homme, je suis en avance d’une bonne demi-heure, et je vais m’ennuyer comme un rat mort en attendant H'el`ene. Mais qu’y faire ?

— Monsieur d'esire ?

— Rien du tout, r'epondit Fandor au garcon, donnez-moi un caf'e pour vous faire plaisir.

— La verseuse pour un, `a l’as.

Fandor 'etait plong'e dans de profondes m'editations, lorsqu’un second serveur s’approcha de lui, la cafeti`ere en main :

— Nature, monsieur ?

— Eh, nature, si vous voulez.

La tasse remplie, Fandor pensait enfin pouvoir ^etre tranquille. Il se trompait, il lui fallut encore refuser un alcool.

— On ne me fera jamais croire, avait dit le sauveteur, qu’on peut retirer les caisses d’or du trou d’eau o`u elles sont tomb'ees. Si le Norv'egien ram`ene des caisses `a la surface, c’est qu’il proc`ede par supercherie, mais je ne croirai jamais que ce sont les caisses d’or du Triumphqu’il rep^eche.

Pour Fandor, cela avait 'et'e le trait de lumi`ere.

— Admettons, se disait le journaliste, que Fant^omas soit, comme il est indubitable, le sauveteur norv'egien. Admettons, comme l’affirme Pastel, que les caisses d’or du Triumphsoient impossibles `a rep^echer. Que va faire Fant^omas ? Son contrat dit : deux cent mille francs par caisse d’or. H'e, h'e, la somme en vaut la peine. Si Fant^omas pouvait immerger de la fausse monnaie, rep^echer cette fausse monnaie, puis r'eclamer pour chaque caisse la somme convenue, le joli b'en'efice. Sans risque d’ailleurs car personne ne pourrait avoir l’id'ee que les caisses rep^ech'ees ne sont pas les v'eritables caisses exp'edi'ees de New York. Il est certain que Fant^omas a pris toutes ses pr'ecautions pour que ses caisses `a lui soient absolument identiques aux v'eritables.

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