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Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Аллен Марсель

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Mais Fant^omas n’ignorait pas davantage, il en avait d’ailleurs fait l’exp'erience, que ceux qui l’entouraient 'etaient fort capables de le trahir aussi.

Pour gouverner ces homme rus'es, ne r^evant que meurtres et crimes, pour dompter ces b^etes f'eroces, il fallait une poigne de fer…

Fant^omas r'epondit brutalement :

— Les aminches, ce soir, y n’s’agit pas de rigolade, et moins encore de fariboles. Je n’dis pas qu’un jour prochain, un jour tr`es prochain m^eme, nous n’aurons pas `a travailler ensemble ; cette nuit, c’est surtout une op'eration de s^uret'e qu’il faut accomplir.

Fant^omas fit une pose, il ajouta :

— J’ai besoin de vous, les poteaux… Il me faut un coup de main. Qui me le donne ?

Tous r'epondirent, tous accept`erent…

Fant^omas garda son sourire triomphant.

Sa popularit'e dans la p`egre n’'etait pas morte, tant s’en fallait. Il ne paraissait nullement surpris de la facon dont on l’'ecoutait. Simplement, il ajoutait :

— Je suis content de voir la bande ainsi reconstitu'ee. Je commence par vous dire que dans trois mois, jour pour jour, j’aurai du travail pour chacun de vous… Autre chose, maintenant. Allons effectuer notre besogne, suivez-moi !

Fant^omas pivotait sur ses talons, s’'eloignait…

Fant^omas, d’un coup d’oeil, s’assurait que ses acolytes ne commettaient point d’imprudence.

Mais ils 'etaient, au contraire, les uns et les autres, fort raisonnables, fort avis'es.

Ils marchaient `a quelques pas, n’ayant point l’air d’^etre ensemble, paraissant d’inoffensifs promeneurs.

Fant^omas avait pris le bras du Bedeau.

Celui-ci 'etait 'emu quelque peu. Il lui semblait que Fant^omas devait m'editer quelque chose de terrible, quelque entreprise gigantesque, pour avoir parl'e ainsi qu’il venait de le faire.

Et le Bedeau osait encore interroger Fant^omas :

— Patron, demandait-il, o`u nous m`enes-tu ?

Fant^omas r'epondit nettement :

— `A la morgue…

Or, `a ces mots, le Bedeau sursautait :

— `A la morgue ?… faisait-il. Mais que diable veux-tu faire `a la morgue ? Il n’y a pas de sous, l`a-bas ?…

— Nous n’y allons pas voler, fit Fant^omas.

Le Bedeau eut un gros rire.

— Pourtant, demandait-il, on n’y va pas esquinter un pante… Y a qu’des macchab'ees, `a la morgue…

Fant^omas toisa son complice.

— Imb'ecile, articula-t-il. Tu devrais savoir, Bedeau, qu’il y a des morts qu’il est n'ecessaire de tuer…

Dans l’ombre, malgr'e sa f'erocit'e, le Bedeau frissonna…

Chapitre XIV

L’enfer

`A ce moment, Fant^omas s’arr^etait brusquement, ayant l’air de vouloir rompre l’entretien avec son fid`ele lieutenant le Bedeau. Fant^omas, d’une voix maussade, appelait sur un ton de commandement :

— Ici, les copains !

Imm'ediatement, les apaches qui accompagnaient le Ma^itre se rangeaient autour de lui, formant un grand cercle, et ils demeuraient silencieux, pr^etant l’oreille, avides, semblait-il, de recueillir les instructions que sans doute leur chef pr'etendait leur donner.

Fant^omas en effet, apr`es avoir consid'er'e leur groupe h'esitant, daignait les renseigner sur ce qu’il attendait de lui.

Le Ma^itre, toutefois, n’avait pas l’habitude de confier en d'etail `a ses complices ses plans et ses projets. Fant^omas consid'erait toujours ceux qu’il employait comme d’utiles instruments, des machines pr'ecieuses, et exigeait d’eux une ob'eissance passive, mais il n’en admettait ni contr^ole, ni surveillance, ni quoi que ce soit qui p^ut leur donner l’ombre d’une apparente autorit'e.

C’'etait donc en ces termes peu explicites que Fant^omas leur enseignait d’avoir `a lui ob'eir.

— Vous allez, commencait-il, vous rendre les uns et les autres sur les berges. Toi, Bedeau, tu resteras le long du petit escalier qui court `a flanc de muraille et descend `a pic `a la Seine. En bas de cet escalier, vous trouverez des gaffes. Elles sont mises l`a par la Soci'et'e de sauvetage, et, ma foi, c’est bien d’un sauvetage qu’il s’agit… Les autres, vous vous embarquerez `a bord d’un bachot qui est attach'e `a cet endroit 'egalement. Vous irez vous embusquer sous le premier pont et vous attendrez…

— On attendra quoi ? demanda la Rouquine.

Fant^omas foudroya du regard celle qui se permettait de l’interroger.

— Voici ce qui se passera, continua-t-il. Dans vingt minutes `a peu pr`es, vous entendrez un coup de sifflet. `A ce moment, vous commencerez `a surveiller le courant de la Seine. Quelqu’un viendra, que vous accrocherez au bout de vos gaffes. Ce quelqu’un ce sera…

Fant^omas brusquement s’interrompait.

— Au fait, murmurait-il, je n’ai pas besoin de vous expliquer tout cela. Soyez l`a o`u je vous dis pour me pr^eter main forte, le cas 'ech'eant, et c’est l’essentiel.

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