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L'assassin de lady Beltham (Убийца леди Бельтам)
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Аллен Марсель

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Quelques minutes plus tard, le censeur de la Banque, ayant d'eclin'e son nom et ses qualit'es, obtenait d’^etre mis en communication directe avec le commissaire de police de l’arrondissement, et un entretien rapide s’engagea entre le magistrat et le haut fonctionnaire.

— Est-il vrai, demandait M. Tissot, qu’une femme bless'ee sur la voie publique a 'et'e apport'ee `a votre commissariat et que vous avez donn'e l’ordre de la diriger chez moi, ce qui fut fait `a l’aide d’une voiture-ambulance ?

Or, le commissaire ne paraissait m^eme pas comprendre ce qui lui 'etait demand'e.

— Mais, jamais de la vie, je ne sais pas ce que vous voulez dire. `A quelle heure ?

— `A l’instant. Il y a quarante minutes `a peine.

— Cela, monsieur, je vous certifie que c’est absolument inexact. D’ailleurs, je vais demander aux Ambulances.

Dix minutes plus tard, M. Tissot, qui 'etait bl^eme, 'etait en communication avec le directeur du service des Ambulances municipales.

— Pouvez-vous savoir, demandait-il, si une voiture a 'et'e requise pour une femme accident'ee sur la voie publique, et demeurant rue des Pyramides ?

— Aucune voiture des ambulances urbaines n’a 'et'e occup'ee dans ces conditions, monsieur.

Alors M. Tissot, accabl'e, se laissa retomber dans un fauteuil.

— Les voleurs ! s’'ecria-t-il. Les infirmiers 'etaient des voleurs.

Puis le sentiment de sa responsabilit'e lui revint avec nettet'e.

— Mais c’est abominable, se dit-il, il y a l`a plus qu’une co"incidence. C’est une machination inou"ie ! Roquevaire perd sa clef, on me vole la mienne. Que vais-je apprendre ? que vais-je apprendre encore ?

Il empoigna `a nouveau le t'el'ephone, et appela M. Ch^atel-G'erard :

— All^o, c’est vous, Ch^atel ?

— C’est moi, mon bon ? Qu’y a-t-il pour votre service ?

Brutalement, car il 'etait fort 'enerv'e, et n’avait point d’ailleurs `a consid'erer M. Ch^atel-G'erard comme un sup'erieur hi'erarchique, M. Tissot annonca la nouvelle :

— C’est une chose 'epouvantable, disait-il. On vient de me voler la clef des caves, chez moi, dans mon cabinet, avec une audace inou"ie.

— Mais c’est effroyable ! hurla-t-on dans l’appareil. C’est impossible aussi. Vous ^etes s^ur de ce que vous dites ?

— Absolument certain, h'elas.

Et en trois mots, d’une voix rauque, qui s’'etranglait dans sa gorge, car il 'etait litt'eralement affol'e, M. Tissot mettait le gouverneur de la Banque au courant de ses aventures :

— Que faire ? Je ne sais plus o`u donner de la t^ete, comment poursuivre ces gens ?

Puis, M. Ch^atel-G'erard sembla retrouver un peu sa pr'esence d’esprit.

— Co^ute que co^ute, dit-il, nous devons tirer ces aventures au clair et 'eviter le scandale effroyable qui nous menace. Il y aurait un coup de Bourse abominable. Ne bougez pas de chez vous, Tissot, j’arrive !

Il y avait bien un quart d’heure de marche pour se rendre de la Banque de France au domicile de M. Tissot. En voiture, et certainement le gouverneur avait d^u sauter dans son coup'e, c’'etait l’affaire de cinq minutes ; or, trois quarts d’heure s’'ecoulaient avant que le gouverneur g'en'eral de la Banque ne f^ut introduit dans le cabinet de M. Tissot o`u ce dernier, toujours 'ecroul'e, se mordait les l`evres avec rage.

Le gouverneur de la Banque arriva enfin.

M. Ch^atel-G'erard n’'etait pas seul. Un homme d’une cinquantaine d’ann'ees, au visage 'energique, l’accompagnait.

— Mon cher ami, dit M. Ch^atel-G'erard, j’ai pens'e qu’il fallait parer au plus press'e ; avant de venir chez vous, je suis pass'e `a la S^uret'e, et j’ai eu la bonne fortune de rencontrer M. Juve que je vous pr'esente. Allons droit au fait : que pouvez-vous dire de la disparition de votre clef ?

M. Tissot allait r'epondre, Juve ne lui en laissait pas le temps :

— Pardon, faisait-il, avec son autorit'e tranquille et son calme coutumier, en mati`ere de police, monsieur, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Je vous avoue que j’ignore tout de la Banque de France, tout de ces clefs auxquelles vous semblez attacher tant d’importance. Renseignez-moi d’abord, nous travaillerons plus utilement ensuite.

— Soit, conc'eda M. Ch^atel-G'erard.

Et, gagn'e par le calme du policier, le gouverneur de la banque, avec sang-froid, mit Juve au courant :

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