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L'assassin de lady Beltham (Убийца леди Бельтам)
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Аллен Марсель

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— C’est, commenca l’apache, c’est `a cause de Fant^omas. Il y a heureusement une Providence pour les imb'eciles tout comme il y a un Dieu pour les ivrognes.

— Fant^omas ? c’est Fant^omas qui vous `a mis l`a-dedans ?

— Oui, monsieur Juve.

— Et dans les autres tonneaux ?

— Il y avait des copains.

— Quels copains, T^ete-de-Lard ?

Mais cette fois l’apache avait eu le temps de r'efl'echir, il ne commettait pas la faute de renseigner exactement Juve. Il rusait au contraire, il r'ep'etait :

— Des copains `a moi, monsieur Juve, des copains que Fant^omas ne connaissait pas, mais qui ont eu comme moi le malheur d’arriver au moment o`u Fant^omas d'esirait n’^etre pas reconnu.

Tout cela n’'etait pas clair, tout cela 'etait m^eme fort embrouill'e. Juve, pourtant, 'enerv'e comme il l’'etait, n’y faisait pas assez attention.

— Cela va bien, ordonna-t-il en se tournant vers les agents plongeurs, conduisez cet individu au poste de police, faites-lui boire quelque chose, r'echauffez-le ! Moi, je vais rentrer chez moi.

Et comme T^ete-de-Lard faisait une figure piteuse, ne comprenant pas exactement si on l’arr^etait ou si on ne l’arr^etait pas, Juve ajoutait :

— T^ete-de-Lard, il faudra venir me voir demain ou apr`es-demain au plus tard. Ou plut^ot, venez sit^ot r'echauff'e, montez donc chez moi, 1 ter, rue Tardieu.

Juve, `a cet instant, de la meilleure foi du monde, ne pensait point `a soupconner T^ete-de-Lard de complicit'e avec Fant^omas. Dans son esprit, l’apache avait tout simplement d^u arriver sur la berge avec quelques amis au moment o`u Fant^omas venait y abandonner le haquet. Fant^omas avait d^u vouloir se d'ebarrasser de ce t'emoin g^enant. Juve imaginait que T^ete-de-Lard 'etait une victime, mais ne pensait pas `a en faire un complice.

***

Juve, quelques instants plus tard, s’'etant assur'e qu’aucun autre tonneau ne flottait sur le fleuve, regagnait son taxi-auto et rentrait chez lui.

— Mauvaise journ'ee, songeait-il, s’habillant rapidement tout en taquinant le t'el'ephone pour avoir la S^uret'e. Mauvaise journ'ee. Fant^omas a encore triomph'e, a encore commis un crime 'epouvantable.

Mais, tandis qu’il t'el'ephonait ou plut^ot qu’il s’'egosillait `a demander un num'ero qu’on ne lui donnait point, Juve soudain demeurait immobile.

— Ah c`a, pensait le policier, soudainement, revenant `a lui-m^eme, est-ce que je ne me suis pas conduit comme le dernier des imb'eciles ? Ce T^ete-de-Lard ?

Chez Juve, heureusement les pires 'etourderies ne pouvaient durer longtemps.

***

Le lendemain matin, il n’'etait bien entendu bruit dans Paris que de l’extraordinaire audace dont Fant^omas avait fait preuve la veille, en attaquant la voiture des Postes `a deux pas de l’H^otel de Ville.

Or, M. le baron de Roquevaire, caissier en chef de la Banque de France, 'etait peut-^etre le seul de tout Paris que cet exploit laiss^at parfaitement indiff'erent.

C’'etait un excellent homme, un employ'e sup'erieur sorti des rangs infimes du personnel gr^ace `a un z`ele intelligent, `a une capacit'e hors ligne et cependant il arrivait `a son bureau le front soucieux, l’air de mauvaise humeur, aussi ennuy'e que possible. M. de Roquevaire qui, en traversant la Banque, avait recu les tr`es respectueux saluts d’une infinit'e d’employ'es, se d'ebarrassa rapidement de son pardessus, de son chapeau qu’il remit `a un huissier accouru au-devant de lui, puis il interrogea :

— M. le gouverneur est-il descendu ?

— Oui, monsieur le caissier.

— Bien, je vais le trouver ! Faites pr'eparer mon courrier.

Le gouverneur de la Banque de France, M. Ch^atel-G'erard 'etait au physique comme au moral ce que l’on est convenu d’appeler « un gros personnage ».

Parvenu par la politique, au poste farouchement envi'e de gouverneur de la Banque de France, arriv'e tr`es jeune puisque `a peine ^ag'e de cinquante ans, M. Ch^atel-G'erard 'etait profond'ement imbu de sa propre importance, de ses m'erites et de la situation qu’il occupait.

M. Ch^atel-G'erard d’ailleurs, en homme fort bien 'elev'e, apparaissait cependant toujours comme des plus courtois, des plus affables, des plus accueillants. Il habitait, comme tout gouverneur de la Banque de France, dans l’immeuble m^eme, un somptueux appartement auquel on acc'edait par un escalier de marbre.

M. de Roquevaire, caissier principal de la Banque de France, ayant sous ses ordres une multitude d’employ'es, 'etait bien s^ur continuellement en rapports avec M. le gouverneur.

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