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Здесь я часто вижу знакомца Павлова, Аксакова, Погодина и tutti quanti. [5] Очень рад, что попал в Москву в этот момент. Рассчитываю пробыть здесь почти до конца месяца, потом вернусь в Петербург, а потом, если не откроются военные действия — и если в августе не скроется солнышко, — может статься, несмотря на твои увещания, вы еще увидите меня в Овстуге… Ах, если бы я уж был там!
Ты ошиблась в своем суждении о Полонском. Он здесь и едет к вам завтра. Он рассчитывает провести у вас дней десять.
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всех остальных (ит.).
Что за перо, что за почерк, что за пытка!* Надо же быть таким одержимым, чтобы себя этому подвергать. Как разберешь ты эту гнусность? — Да хранит тебя Бог.
Тютчевой Эрн. Ф., 21 июля 1863*
Moscou. Dimanche. 21 juillet
Je vois bien que je n’aurai pas le dernier mot de ton silence et que j’aurai beau ajourner mes 'ecritures, cela ne h^atera pas l’arriv'ee des tiennes. Mais cette fois-ci, ce n’est pas un silence simple, mais double et triple! Car l’excellent*, lui aussi, n’a pas donn'e signe de vie depuis son d'epart de Moscou. De mani`ere que je suis dans la plus enti`ere ignorance de tout ce que je tiens le plus `a savoir, comme, p<ar> ex<emple>, quand, o`u et comment il a rejoint Marie, comment, cette jonction faite, ils sont revenus `a Ovstoug — etc. etc. Enfin, si toutes ces choses s’'etaient pass'ees en Australie, elles ne m’auraient pas 'et'e plus profond'ement inconnues…
Il est assur'ement tr`es malheureux et quelque peu niais que l’on tienne tant `a savoir des choses que d’autre part on se soucie si peu de v<ou>s apprendre… Mais, susceptibilit'e `a part, j’ai beau faire, je ne puis m’emp^echer dans mes moments de spleen de me laisser `a des mouvements d’inqui'etude, et la profonde s'ecurit'e qui m’entoure ici ne fait que m’irriter, sans me rassurer le moins du monde.
Et cependant ce matin encore, `a l’heure de la messe, je me suis laiss'e transporter en imagination dans l’'eglise d’Ovstoug, o`u je vous ai vu tous successivement arriver, les uns apr`es les autres, jouissant d’avance de la surprise que vous 'eprouvriez de m’y voir. Puis, la messe finie, nous sommes rentr'es tous ensemble par cette all'ee, si bien connue de mon enfance, et puis on m’a servi mon d'ejeuner sur le balcon, du c^ot'e du jardin inf'erieur… Marie faisait le th'e, toi, tu causais, comme d’habitude, avec la Nounu*, et moi — avec Polonsky. Les garcons 'etaient je ne sais o`u… Et voil`a de ces hallucinations qui me hantent, sans que j’y pense, `a travers toutes les pr'eoccupations politiques qui vont se compliquant et s’aggravant de jour en jour.
Je t’ai dit, ce me semble, que j’avais 'ecrit `a Gortchakoff pour lui rendre compte de l’accueil que Moscou avait fait `a ses d'ep^eches. Il m’a fait r'epondre, par Jomini*, une lettre que je t’enverrai d`es qu’elle me reviendra, car elle court la ville. Comme fait, elle ne t’apprendra rien de nouveau, mais consid'er'ee comme profession de foi elle ne laisserait rien `a d'esirer, si ce n’est la certitude qu’on y restera fid`ele. Mais c’est l`a malheureusement ce sur quoi on peut le moins compter. Un incident, qui date d’hier, ne justifie que trop ces doutes et ces craintes.
Voici ce que c’est. On avait voulu organiser ici, sous forme d’un d^iner public, une grande manifestation d’adh'esion nationale `a la ligne politique exprim'ee dans les d'ep^eches, et cela dans le sens le plus loyal de d'evouement pour l’Empereur et son gouvernement. Il va sans dire que le G<'en'er>al Тучков n’a pas cru pouvoir prendre sur lui d’autoriser ce d^iner qui devait ^etre de deux mille personnes*. Il en a donc r'ef'er'e `a P'etersb<ourg> et l`a, comme de raison, il a 'et'e d'ecid'e qu’il valait mieux s’en abstenir. C’est toujours l’ancienne chanson. Ici, comme tu le penses bien, cette marque de d'efiance stupide et si fort `a contresens a produit le plus d'etestable effet. Aussi, sous le coup de cette impression toute vive, j’ai 'ecrit quelques mots `a Tsarsko"i'e*, que j’aimerais savoir intercept'es par ceux `a qui ils sont r'eellement destin'es. H'elas, c’est de l’enfantillage de ma part, je le sais bien, mais il y a des occasions o`u plut^ot que de se taire on haranguerait les murs… Voici, `a la date d’aujourd’hui, comment se pr'esente la situation du dehors. Notre r'eponse leur est tomb'ee comme une tuile sur la t^ete, tant les puissances dans leur insolente outrecuidance s’attendaient peu `a rencontrer une r'esistance s'erieuse de notre part*. On raconte que Napol'eon, apr`es avoir pris connaissance de la note qui lui est adress'ee, s’est 'ecri'e: «C’est plus qu’inf^ame, c’est ridicule». Ce mot-l`a est un arr^et du Destin. D'esormais la question pour lui n’est plus politique. C’est une question toute personnelle entre, d’une part, la Russie et son avenir, et d’autre part, cette mis'erable carcasse de N<apol'eon> qui peut d’une heure `a l’autre rendre le reste du souffle qui l’anime. — L’Angleterre, qui comprend cela `a merveille, para^it toujours tr`es h'esitante. Et si elle se d'ecide `a l’abstention pour tout de bon, ce mis'erable aventurier finira, comme il a commenc'e, par un fiasco des plus ridicules, auquel cette fois il ne survivra pas. Mais… h'elas, qui sait l’avenir! — En voil`a assez. Peut-^etre voudrais-tu savoir, comment je me porte. L’autre jour j’ai eu une assez l'eg`ere et courte r'ecidive de mon mal de pied. Mais cela n’a pas dur'e. Au total je sens que le traitement, que je suis, me fait du bien. Les poudres hom'eopathiques que je prends en ce moment-ci agissent sur ce si`ege du mal plus fortement que tout ce que j’ai pris jusqu’`a pr'esent. Aussi le m'edecin me promet-il une gu'erison compl`ete. Ainsi soit-il! — Mais tout cela ne fait pas que je ne sois pas dans la plus enti`ere ignorance de ce qui vous concerne et que tout ce griffonnage, dont je viens de couvrir 4 pages, ne me fasse l’effet d’un cri dans le d'esert.
A la garde de Dieu.
Москва. Воскресенье. 21 июля
Вижу, что мне не переиграть тебя в молчанку и я напрасно медлю с отсылкой моего письма, ведь это не может ускорить прибытия твоего. Но на сей раз это не просто молчанка, а дважды и трижды молчанка! Ибо даже милейший* не подавал признаков жизни со своего отъезда из Москвы. Так что я в полнейшей неизвестности относительно того, что больше всего хотел бы знать: когда, где и как, например, он встретился с Мари, как после этой встречи они вернулись в Овстуг — и т. д. и т. д. Одним словом, если бы все это происходило в Австралии, я не был бы в более глубоком неведении…
Конечно, весьма жалко и довольно глупо выглядит человек, который жаждет знать о том, о чем с другой стороны его и не думают извещать… Но если отвлечься от обид, то я не могу совладать с накатывающим на меня в минуты сплина беспокойством, и полная безопасность, в которой я здесь нахожусь, только раздражает меня, ничуть не умиротворяя.
К слову сказать, не далее как сегодня утром, в час обедни, я мысленно перенесся в овстугскую церковь и встречал всех вас у входа, одного за другим, заранее наслаждаясь вашим удивлением при виде меня там. Затем, по окончании обедни, мы все вместе вернулись домой по аллее, так хорошо знакомой мне с детства, потом мне подали завтрак на балкон со стороны нижнего сада… Мари разливала чай, ты, по обыкновению, разговаривала с Нуну*, я — с Полонским. Мальчики где-то пропадали… Вот какие видения, помимо моей воли, преследуют меня среди всех политических тревог, которые день ото дня растут и множатся.
Я, кажется, говорил тебе, что писал Горчакову, чтобы известить его о том, как Москва приняла его депеши. Он поручил Жомини* ответить мне письмом, которое я пошлю тебе, как только получу назад, ибо оно ходит по городу. В смысле фактов оно не содержит ничего для тебя нового, но если рассматривать его как политическое кредо, то о лучшем не надо бы и мечтать, будь у нас уверенность, что ему не изменят. Но, к сожалению, на это можно менее всего рассчитывать. Не далее как вчера произошло нечто, вполне оправдывающее эти сомнения и опасения.