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Le mariage de Fant?mas (Свадьба Фантомаса)
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Аллен Марсель

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Fandor, aussit^ot fut debout. Une main arm'ee d’un revolver se tendit vers lui en m^eme temps qu’une cagoule s’encadrait dans l’'etroite ouverture.

— Bonjour, J'er^ome Fandor.

Fandor fut sur le point de se r'epandre en invectives. Mais fallait-il donner `a Fant^omas, car assur'ement c’'etait Fant^omas, le spectacle de sa d'etresse ? Impassible, donc Fandor r'epondit :

— Bonjour, Fant^omas.

Fant^omas, car c’'etait bien Fant^omas, qui, renseign'e par B'eb'e et Beaum^ome (tous deux, avaient parfaitement reconnu Fandor dans le bouge du p`ere Coup-de-B^aton), avait fait enlever le journaliste ; Fant^omas ne s’attardait point `a prononcer des mots inutiles.

— J'er^ome Fandor, faisait-il, r'efl'echissez bien `a ce que je vais vous apprendre et vous demander. Juve est entre mes mains. C’est un premier avertissement, vous m’entendez, Fandor ?

— Je vous entends, ripostait Fandor qui n’avait point tressailli.

— Eh bien, dites-moi o`u est ma fille, dites-moi o`u est H'el`ene, ou sans cela, sur mon honneur, je vous le jure, je fais subir `a Juve les plus affolantes tortures, je le mutile, je lui coupe l’oreille droite, puis la gauche, un doigt, puis un autre. Allons, parlez.

Oh, Fant^omas n’avait pas besoin d’entrer dans de plus amples explications. J'er^ome Fandor avait parfaitement compris les sinistres menaces que lui adressait le bandit.

— Fant^omas ! hurla Fandor d’une voix tortur'ee, Fant^omas, je vous jure que je vais vous dire la v'erit'e : je ne sais pas o`u est H'el`ene.

Un 'eclat de rire lui r'epondit. Fant^omas ne le croyait pas.

— Voici de quoi vivre, hurlait le bandit en jetant `a Fandor un sac de provisions, r'efl'echissez bien `a ce que je vous demande, je reviendrai vous revoir dans quatre heures et dans quatre heures je vous apporterai, pour vous convaincre et pour vous d'ecider, l’oreille droite de Juve. Vous pouvez, en parlant, le sauver d’une nouvelle mutilation.

Avec un claquement sec, la trappe se referma, Fant^omas s’'eloigna.

Du temps passa. J'er^ome Fandor 'etait encore 'ecroul'e sur le sol de son extraordinaire prison, il avait `a peine eu le temps de r'efl'echir, croyait-il, qu’`a nouveau le bandit venait rendre visite `a son prisonnier.

— Fandor ! hurlait Fant^omas, encadrant sa cagoule noire dans l’'etroite ouverture de la boule, vous apprendrez que mes menaces ne sont jamais des menaces vaines.

Il jetait en m^eme temps `a Fandor un chiffon sanglant qui se d'epliait aux pieds du journaliste et Fandor y voyait, avec un saisissement tel qu’il pensait mourir de peur, une oreille humaine, l’oreille de Juve.

— Allons, parlerez-vous, reprenait Fant^omas, me direz-vous o`u est ma fille ?

Il y avait de la souffrance, il y avait de l’angoisse dans la voix de Fant^omas, mais Fandor tremblait lui aussi en lui r'epondant.

Ah, certes, il e^ut donn'e beaucoup alors pour pouvoir renseigner le bandit.

— Je ne sais pas, je ne sais pas ! hurla-t-il, comment voulez-vous que je vous dise o`u est H'el`ene ? j’'etais prisonnier dans le phare, c’est vous qui m’y avez fait jeter, je n’ai m^eme pas revu Juve. Par piti'e…

Mais Fant^omas ricanait toujours.

— En v'erit'e vous ne savez pas, J'er^ome Fandor ? Eh bien, je ne vous crois pas. Vous 'etiez prisonnier dans le phare de l’Adour, oui, sans doute, et `a ce moment vous pouviez ignorer o`u 'etait H'el`ene, mais depuis le naufrage, `a coup s^ur ma fille, ma fille qui vous aime, h'elas, a d^u vous donner de ses nouvelles. Vous savez o`u elle est, j’en jurerais, dites-le-moi ou par Dieu vous aurez demain la seconde oreille de Juve.

Fandor n’avait pas eu le temps de r'epondre, n’avait fait qu’un signe de d'en'egation, que d'ej`a Fant^omas avait referm'e la boule, s’'etait enfui, jetant comme adieu `a Fandor :

— R'efl'echissez bien.

Mais le bandit, le tortionnaire, celui qui venait de jeter l’oreille sanglante `a Fandor, se trompait s’il s’imaginait pouvoir par la terreur an'eantir toute vell'eit'e de r'esistance chez son prisonnier.

Si Fandor avait su vraiment o`u se trouvait H'el`ene, il l’aurait dit, mais Fandor l’ignorait et maintenant que, devant lui l’oreille coup'ee continuait `a saigner, il lui prenait une rage nouvelle.

— J’y laisserai ma peau, nom de Dieu ! jura Fandor, je me tuerai s’il le faut, mais je jouerai le tout pour le tout.

Fandor, alors comme un d'ement, commenca de s’agiter dans son 'etroite prison, il sauta de droite `a gauche, il se lanca avec violence contre les parois de la boule.

— Parbleu, pensait le journaliste, je ne d'efoncerai pas ma prison, c’est s^ur, mais je ferai bien craquer le pi'edestal qui la soutient. Si la boule tombe dans la rue, je me tue, si elle roule sur la toiture du music-hall, elle se brise, je me sauve et l’on vient `a mon secours.

Ce que tentait Fandor 'etait fou.

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