Вход/Регистрация
Le mariage de Fant?mas (Свадьба Фантомаса)
вернуться

Аллен Марсель

Шрифт:

Comme il n’avait aucun point de rep`ere qui lui perm^it de savoir `a l’int'erieur de sa boule de quel c^ot'e se trouvait la rue, c’est-`a-dire la mort, et de quel c^ot'e se trouvait la toiture, c’est-`a-dire la vie, il ne pouvait m^eme pas essayer de diriger sa chute.

Fandor, pr`es d’une heure s’'epuisa en vains efforts.

Soudain, un craquement l’avertit que le d'enouement 'etait proche.

J'er^ome Fandor envoya une derni`ere pens'ee `a H'el`ene, puis ferma les yeux.

— Une… deux… trois, compta-t-il, c’est peut-^etre dans l’'eternit'e que je me lance.

Il donnait de tout son poids contre la paroi de la boule. Le craquement se fit plus intense, se prolongea. J'er^ome Fandor sentit que le sol se d'erobait sous ses pieds, la boule tombait.

— H'el`ene, murmura le journaliste.

Sa t^ete heurta contre les parois de sa prison lumineuse. En une seconde il souffrit mille morts.

8 – DEUX OREILLES COUP'EES

— Eh bien, monsieur Marquet ?

— Eh bien, monsieur Ramiel ?

— Eh bien, monsieur Marquet, que pensez-vous de cela ?

— Ce que j’en pense monsieur Ramiel, c’est parfaitement net et clair. Depuis le d'ebut de ma carri`ere, et cela nous reporte `a quinze ans, je n’ai jamais vu, dans un seul des commissariats de police o`u il m’est arriv'e de passer, une aventure aussi 'etrange, un client aussi extravagant.

— Quant `a moi, monsieur Marquet, voil`a un quart de si`ecle que je dirige des 'etablissements comme les Folies-Berg`ere ; certes, dans ma longue carri`ere il m’est arriv'e de voir toute sorte d’individus et de rencontrer les personnages les plus invraisemblables, mais jamais, au grand jamais, aventure de ce genre ne s’est produite dans un de mes music-halls.

Les deux personnages qui s’entretenaient ainsi, n’'etaient autres que M. Marquet, l’actif commissaire de police du faubourg Montmartre, et M. Ramiel, le directeur tr`es parisien des Folies-Berg`ere.

Il 'etait environ trois heures de l’apr`es-midi et les deux hommes se tenaient dans le bureau du commissariat. D’un air indiff'erent et distrait, ils regardaient par la fen^etre le passage mouvement'e des v'ehicules qui encombraient le faubourg, et cependant que M. Marquet, agit'e, nerveux, comme `a son ordinaire, tambourinait sur les carreaux de la fen^etre, M. Ramiel, m^achonnant son cigare, demeurait immobile, les mains derri`ere le dos. Enfin, apr`es un silence M. Marquet fit observer :

— Vous savez, mon cher monsieur Ramiel, que ma longue habitude des hommes me permet de me flatter d’avoir une certaine perspicacit'e et je suis convaincu que notre individu est un gaillard qui avait de mauvaises intentions, un cambrioleur, peut-^etre pire.

M. Ramiel haussa les 'epaules :

— Je ne suis pas de votre avis, mon vieux, rien qu’`a la facon dont cet homme s’est introduit dans mon 'etablissement, je croirai plut^ot que c’est un malheureux, un fou.

— Voulez-vous que nous allions le revoir ?

— Oui, r'epondit M. Marquet, il faut absolument tirer cette affaire au clair et il est indispensable qu’un interrogatoire s'erieux ait lieu avant que je ne fasse mon rapport et que vous ne contresigniez votre d'eclaration.

Quittant alors le cabinet du commissariat, Marquet et le directeur des Folies-Berg`ere se firent ouvrir par le brigadier une porte solidement verrouill'ee qui donnait dans un local sombre d'epourvu de meubles et de fen^etre.

Ils s’introduisirent avec pr'ecaution et se trouv`erent soudain en pr'esence du prisonnier, qui, assis sur un escabeau semblait r'efl'echir.

— Voyons, monsieur, commenca le commissaire en prenant un air paternel, vous paraissez plus calme que tout `a l’heure, fournissez-nous quelques explications sur votre personnalit'e, sur les 'ev'enements qui se sont produits et dont l’encha^inement s’ach`eve pour vous au poste de police ? Comment vous appelez-vous ?

Le prisonnier, un homme d’une trentaine d’ann'ees environ, `a la moustache blonde, au visage ouvert, r'epliqua simplement :

— Je vous l’ai d'ej`a dit, monsieur le commissaire, je m’appelle J'er^ome Fandor.

— Je sais cela, encore que vous ne l’ayez pas compl`etement d'emontr'e.

Puis, se tournant vers le directeur des Folies-Berg`ere, le magistrat poursuivit `a voix basse :

— Beaucoup d’individus, j’ai vu cela souvent dans ma carri`ere, n’h'esitent pas, pour dissimuler leur personnalit'e `a prendre les noms de personnes connues, notoires, Ils s’imaginent qu’en agissant ainsi, sur leur simple d'eclaration on les remettra en libert'e. Mais heureusement nous sommes plus malins qu’eux et leur ruse reste inutile.

  • Читать дальше
  • 1
  • ...
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
  • 32
  • 33
  • 34
  • ...

Ебукер (ebooker) – онлайн-библиотека на русском языке. Книги доступны онлайн, без утомительной регистрации. Огромный выбор и удобный дизайн, позволяющий читать без проблем. Добавляйте сайт в закладки! Все произведения загружаются пользователями: если считаете, что ваши авторские права нарушены – используйте форму обратной связи.

Полезные ссылки

  • Моя полка

Контакты

  • chitat.ebooker@gmail.com

Подпишитесь на рассылку: