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Les souliers du mort (Ботинки мертвеца)
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Аллен Марсель

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— Oh, oh, dit-il, parlant `a haute voix. Mais est-ce que ? Tiens, parbleu, cela expliquerait tout… Ca, par exemple.

Juve sortit de l’appartement avec une extr^eme pr'ecipitation.

Il grimpa l’escalier dans une h^ate folle, monta jusqu’au sixi`eme 'etage. L`a, il avisa une 'echelle sous une lucarne, se hissa jusqu’`a l’'etroit vasistas, l’ouvrit, et se trouva sur le toit.

Juve, alors, courut, risquant une chute, de chemin'ee en chemin'ee. Brusquement, il se frotta les mains.

— Cela, par exemple ! disait-il, c’est plus que je ne pouvais esp'erer. M. Havard est d'ecid'ement un imb'ecile.

Qu’'etait donc venu faire Juve sur le toit ? Que venait-il de trouver ?

Tout simplement il y avait au pied de la chemin'ee qu’il regardait, de vagues traces de sable. Et Juve raisonnait ainsi :

« Fandor, la nuit derni`ere, a entendu – il me l’a dit `a d'ejeuner – des bruits myst'erieux, dans l’'epaisseur de sa muraille. Il a cru que quelque chose s’'ecroulait, puis il a suppos'e que de l’eau coulait dans une tuyauterie. Oh, oh, est-ce que par hasard ca n’aurait pas 'et'e autre chose ? »

Et Juve imaginait encore :

« Parbleu, je n’ai pas vu de sable dans l’appartement, lors de la premi`ere enqu^ete, parce qu’il n’y avait pas de sable `a ce moment-l`a. J’en ai vu aujourd’hui parce qu’on l’y a mis hier, ou plut^ot la nuit derni`ere. Comment l’a-t-on mis ? Mais par la chemin'ee. C’est ce sable que Fandor a entendu d'egringoler. »

Et, apr`es un instant de r'eflexion, Juve concluait : « D'ecid'ement, ce Baraban est tr`es fort, il veut se faire passer pour mort co^ute que co^ute. La piste de Th'eodore Gauvin et de Brigitte allait craquer. Il en a invent'e une autre, il cherche maintenant `a compromettre son neveu et sa ni`ece. Je parierais bien que c’est lui qui a jet'e ce sable, ce sang et ce mouchoir dans la chemin'ee.

En redescendant du toit, Juve faisait la grimace :

« Comment, par exemple, se demandait-il, persuaderai-je M. Havard de la chose ? Comment l’emp^echer d’arr^eter les Ricard ? Faut tout de m^eme essayer de pas lui laisser faire trop de gaffes. »

Philosophe, Juve d'ecida, apr`es avoir encore r'efl'echi quelque temps :

« Apr`es tout, tant pis, qu’on les arr^ete. Il faudra bien qu’on les rel^ache. »

15 – L’HOMME AU MONOCLE NOIR

Le lendemain, pour la vingti`eme fois peut-^etre depuis une demi-heure, on frappait `a la porte du cabinet directorial o`u tr^onait M. de Parcelac.

Le haut fonctionnaire, aux mains duquel 'etait confi'ee la haute direction du Comptoir national, l’'etablissement de cr'edit le plus important de Paris, ne put retenir un geste d’'enervement et, d’une voix courrouc'ee, lanca :

— Entrez, bon Dieu, entrez ! Mais qu’est-ce qu’on a donc ce matin `a me d'eranger de la sorte ?

Le garcon de bureau p'en'etra dans le cabinet directorial, le dos courb'e, n’osant regarder son patron qui fulminait derri`ere un bureau ministre.

— Monsieur le directeur, dit-il, en lui tendant un plateau d’argent sur lequel se trouvait une carte de visite, c’est un monsieur qui demande `a vous voir.

— M. Dominet ? demanda Parcelac, Dominet. Qu’est-ce que c’est que cela ?

Le directeur de la banque retourna la carte en tous sens, son propri'etaire n’avait fait suivre son nom d’aucune qualit'e imprim'ee, ni m^eme de la moindre indication manuscrite.

— Que veut ce monsieur ? Et pourquoi me l’avez-vous amen'e ici ? Il aurait pu indiquer le motif de sa visite, je n’ai pas l’habitude de recevoir n’importe qui !

— Monsieur le directeur, j’ai d’abord essay'e d’'econduire ce visiteur, mais il a tellement insist'e en disant que c’'etait personnel, et que vous le recevriez, que j’ai cru bien faire.

M. de Parcelac r'efl'echit un instant :

— Vous allez l’envoyer `a… `a…

Puis il se r'etracta :

— Apr`es tout, non, qu’il entre ! Je saurai bien m’en d'ebarrasser rapidement.

Et, cependant que l’huissier s’'eclipsait, le directeur du Comptoir national se carra dans son fauteuil, attendit. Il s’'ecoula trente secondes `a peine, et devant le haut fonctionnaire se pr'esenta un homme `a la silhouette 'el'egante, au visage distingu'e. Il avait cette particularit'e, assez peu ordinaire, de porter, viss'e dans son arcade sourcili`ere, un monocle en verre fum'e, ce qui lui donnait une assez 'etrange expression.

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