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Le magistrat cambrioleur (Служащий-грабитель)
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Аллен Марсель

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Juve eut un sourire 'enigmatique :

— Si je le laisse s’'evader ? mais comment donc, je l’y aide.

Et tandis que L'eon et Michel, demeuraient muets de stup'efaction, Juve ajouta d’une voix triomphante :

— 'Ecoutez-moi bien, mes bons amis, 'ecoutez bien mon plan. C’est mon tour d’avoir la victoire, c’est au tour de Fant^omas d’expier ses forfaits.

Juve conta par le menu `a L'eon et `a Michel l’extraordinaire plan qu’il avait concu pour arriver `a rendre Fant^omas `a la justice francaise, et cela en d'epit de toutes les conventions diplomatiques r'eglant les conditions d’extradition.

Tandis que Juve parlait, dans son grenier des Entrep^ots G'en'eraux, Fant^omas, sa promenade termin'ee, avait r'eint'egr'e sa cellule.

Mais, si le prisonnier 'etait sorti tristement sous la conduite de ses gardiens, c’est avec un visage radieux que le D. 33 avait repris son travail.

13 – FANT^OMAS SORT PAR LA PORTE

M. Von den Goossen, directeur g'en'eral du bagne de Louvain, avait quelques connaissances des charges incombant `a son poste de directeur, et des principes bien arr^et'es sur la facon dont il devait se conduire en qualit'e de fonctionnaire.

Ses principes diff'eraient essentiellement de ses connaissances.

En tant que directeur de prison, M. Van den Goossen 'etait presque un brave homme. Il n’en voulait aucunement aux d'etenus plac'es sous ses ordres, et m^eme leur vouait une certaine sympathie, car il songeait non sans une certaine logique que c’'etait aux d'etenus qu’on devait les prisons, et aux prisons qu’on devait les places de directeurs.

En revanche, en tant que fonctionnaire, M. Van den Goossen 'etait intraitable.

Il y avait des moments dans l’ann'ee, o`u, invariablement, le directeur indulgent faisait place au redoutable fonctionnaire. Ces moments-l`a, que les sous-ordres pr'evoyaient `a l’avance, 'etaient ceux o`u la commission de surveillance venait visiter la prison, visite qui s’achevait par un rapport 'elogieux.

M. Van den Goossen qui savait pourtant mieux que quiconque, – car il y avait fort longtemps qu’il appartenait `a l’administration, – l’inanit'e de ces visites, continuait de les redouter.

Les jours o`u la commission de surveillance parcourait les b^atiments, M. Van den Goossen accabl'e, an'eanti, demeurait dans son cabinet pr^et `a recevoir une r'eprimande, r'esign'e d’avance `a un bl^ame qui entraverait sa carri`ere, bl^ame qui n’intervenait jamais, qui ne pouvait intervenir.

— Vous ferez passer ces messieurs `a tel endroit, expliquait au major, la veille au soir, M. Van den Goossen, vous leur montrerez tel atelier, vous ferez en sorte qu’ils ne puissent causer qu’avec tel d'etenu.

S’il n’avait pas eu un esprit timor'e, M. Van den Goossen e^ut r'eellement 'et'e convaincu que ses pr'ecautions le mettaient `a l’abri de toute esp`ece de surprise.

— Nous voudrions voir aujourd’hui les ateliers, les cuisines, puis l’aile D.

Pour la premi`ere fois, le chef de la commission de surveillance, en arrivant au bagne de Louvain, posait en principe qu’il entendait choisir les parties de la prison `a visiter.

Cela fit scandale. Tellement que m^eme le pr'esident de la commission, un excellent vieillard dont les cheveux blancs encadraient un visage rose et serein, presque un visage d’enfant, 'eprouva aussit^ot le besoin de s’expliquer :

— Je vous demande cela, monsieur le major, ajouta-t-il, pour donner satisfaction `a monsieur, `a monsieur qui est d'el'egu'e d’une prison autrichienne et qui tient `a recueillir des renseignements relativement `a la facon dont nous habillons les prisonniers en Belgique.

C’'etait sans r'eplique.

Le major s’inclina non sans jeter un furtif coup d’oeil au d'el'egu'e autrichien qui s’efforcait de recueillir des renseignements et entendait remplir consciencieusement une de ces missions dont, en g'en'eral, les b'en'eficiaires se moquent comme de leur premi`ere chemise.

— Par ici, messieurs, proposa le major.

On monta d’abord tout en haut d’un b^atiment et le major annonca :

— La r'eserve des v^etements, messieurs. Ici le linge de corps, plus loin, les couvertures, le linge de lit. Plus loin, ces grands rouleaux, le drap dont on fait les vareuses des prisonniers pour l’hiver. `A droite, la toile blanche qui sert pour la tenue d’'et'e.

On se serait cru, certes, non pas dans une prison, mais dans une quelconque administration.

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