Вход/Регистрация
La gu?pe rouge (Красная оса)
вернуться

Аллен Марсель

Шрифт:

— Pourquoi, demanda Sarah fr'emissante, pourquoi cette sinistre com'edie ? D’o`u vient, Dick, que vous portez le v^etement de Fant^omas ?

— Je ne puis vous fournir encore de renseignements `a ce sujet, croyez-moi, Sarah.

— N’essayez pas de nier, Dick, s’'ecria Sarah de sa voix sifflante. Je vous ai surpris cette fois alors que vous alliez voir, dans cette villa myst'erieuse, la femme que vous aimiez, que vous aimez encore et pour laquelle vous m’avez sacrifi'ee.

— De quelle femme voulez-vous parler ? interrogea-t-il.

— D’H'el`ene.

— Sur tout ce que j’ai de plus sacr'e, d'eclara Dick solennellement, je vous jure, Sarah, que je n’ai jamais eu et que je n’aurai jamais le moindre amour pour cette femme. J’ai d^u vous le faire croire jusqu’`a pr'esent, j’ai fait ce mensonge indigne de vous et de moi, pour vous emp^echer de partir pour l’Am'erique, pour vous obliger `a rester en France o`u je devais moi-m^eme rester. Mais d'esormais je ne suis plus li'e par le secret qui m’obligeait `a vous mentir. Pardonnez-moi, Sarah, d’avoir tortur'e votre coeur en y semant le poison de la jalousie. Pardonnez-moi de vous avoir fait mal, jamais, au grand jamais, je n’ai 'et'e l’amant de la fille de Fant^omas !

— Qu’alliez-vous faire alors dans cette maison de Ville-d’Avray, d'eguis'e en Fant^omas ? Vous alliez y voir quelqu’un, une femme, cette femme qui appara^it si myst'erieusement, v^etue de blanc, et dont la chevelure…

— Vous l’avez vue, vous aussi, n’est-ce pas ? interrogea-t-il. Elle existe donc, cette femme. Vit-elle alors ? N’est-ce pas une illusion, un r^eve que j’ai eu ? Un cauchemar ?

— Je l’ai vue, naturellement, Dick, comme vous l’avez vue peut-^etre, comme je vous vois en ce moment.

L’acteur s’'ecroula sur un fauteuil.

Puis il se tra^ina `a genoux vers Sarah, d’une voix suppliante, joignant, les mains qu’il levait vers l’Am'ericaine, il balbutia :

— Mais qui est-ce ? Au nom du ciel, Sarah, dites-le-moi. L’avez-vous reconnue ? La connaissez-vous ?

— Je ne connais pas cette femme, mais je suppose que ce doit ^etre la fille de Fant^omas qui se dissimule sous ce d'eguisement.

— Ah mon Dieu, vous devez avoir raison, Sarah ! Oui, si cela 'etait vrai, ce serait l’explication. La fille de Fant^omas cach'ee sous ce d'eguisement, parbleu, c’est certain.

Sarah Gordon, de plus en plus perplexe, interrogea encore :

— Dick, Dick, je vous en prie, changez d’attitude, ne parlez pas par 'enigmes ! Expliquez-moi le fond de votre pens'ee. Que signifient vos inqui'etudes et vos joies, ces phrases entrecoup'ees ?

Dick ne semblait pas entendre les supplications de Sarah Gordon et d'esormais, d’une voix s'epulcrale, comme s’il pensait tout haut, il affirma :

— L’apparition blanche, la fille de Fant^omas, oui, ca ne peut ^etre qu’elle. C’est elle assur'ement. Les morts ne reviennent pas.

— Dick, Dick, de gr^ace, expliquez-vous !

Alors l’acteur parut faire un effort surhumain, il 'epongea son front tremp'e de sueur, puis, s’asseyant en face de Sarah Gordon, d’une voix qu’il voulait rendre calme et pos'ee, il commenca :

— 'Ecoutez-moi bien, Sarah, c’est un aveu effroyable que je vais vous faire. Vous voulez tout savoir. Soyez satisfaite : il y a quelque temps de cela, un mois, non, trois semaines `a peine, moi, Dick, qui vous aime, moi l’honn^ete homme que vous avez toujours connu, eh bien…

L’acteur paraissait ne pas pouvoir continuer, sa gorge se serrait, il balbutiait des mots inintelligibles, des sons rauques s’'echappaient de ses l`evres. Sarah Gordon, 'emue, effleura le front de Dick d’un baiser.

Dick tressaillit `a ce d'elicieux contact, il recula.

Puis, comme si le baiser de Sarah lui e^ut donn'e du courage, il poursuivit, les yeux baiss'es, la voix haletante :

— Sarah, je dois vous l’avouer, moi, Dick, l’honn^ete homme, j’ai tu'e.

12 – LE PACTE EST ROMPU

M. Fuselier, qui travaillait `a son bureau, jetant de temps `a autre un regard anxieux `a sa montre plac'ee devant lui, leva la t^ete en entendant frapper `a la porte de son cabinet.

— Entrez !

La porte s’ouvrit. Juve parut :

— Monsieur Fuselier, `a vos ordres. Excusez-moi du retard. Votre d'ep^eche m’a trouv'e au lit.

— Vous 'etiez au lit, Juve ? En voil`a un paresseux !

— Je r'efl'echissais, j’aime beaucoup r'efl'echir au lit, on y a toujours les id'ees nettes.

  • Читать дальше
  • 1
  • ...
  • 47
  • 48
  • 49
  • 50
  • 51
  • 52
  • 53
  • 54
  • 55
  • 56
  • 57
  • ...

Ебукер (ebooker) – онлайн-библиотека на русском языке. Книги доступны онлайн, без утомительной регистрации. Огромный выбор и удобный дизайн, позволяющий читать без проблем. Добавляйте сайт в закладки! Все произведения загружаются пользователями: если считаете, что ваши авторские права нарушены – используйте форму обратной связи.

Полезные ссылки

  • Моя полка

Контакты

  • chitat.ebooker@gmail.com

Подпишитесь на рассылку: