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La gu?pe rouge (Красная оса)
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Аллен Марсель

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— Si tu n’es pas content, d’ailleurs, va-t-en.

Dans la troupe o`u il y avait Beaum^ome, Mort-Subite, le Barbu, des grognements s’'elev`erent.

— Dis donc, Fant^omas, commenca Beaum^ome, ca ne t’a pas rendu aimable, la prison, et puis, tout de m^eme, faudrait voir `a nous raconter comment que tu t’es d'ebin'e.

— Tais-toi, dit le bandit.

Et il se tourna vers l’entr'ee de la tonnelle. L’homme qui s’approchait n’'etait autre que Bouzille. Fant^omas l’appela :

— Viens ici !

Mais Bouzille 'etait entre deux vins.

— C’est pour boire un coup ? demanda-t-il. Pour boire un coup `a la sant'e de la mari'ee ? Eh bien, je reviens de la noce.

L’ancien chemineau titubait, essayait des entrechats qui menacaient de compromettre son 'equilibre et d’occasionner une chute grotesque.

Fant^omas se leva, il bondit plus qu’il ne courut vers l’homme et, le secouant :

— Bouzille, me reconnais-tu ?

— Le patron ? dit Bouzille. Pas possible ? Eh bien ! Et comment que ca va ?

— Bouzille, sais-tu o`u est ma fille ?

— Ta fille, Fant^omas, ah, oui, ta fille… Eh bien dame, ca, c’est dommage…

Et il s’interrompit. Mais Fant^omas l’avait empoign'e `a nouveau :

— Parle donc, mis'erable, hurla-t-il, o`u est H'el`ene ?

— Chez Isolino.

— Chez qui ?

— Chez Mario, avec Nadia.

— O`u cela ?

— Dans leur cave.

— Mais, que fait-elle l`a ?

Bouzille grogna quelque chose d’inintelligible, puis porta la main `a son gosier :

— Pas possible de parler, faisait-il d’une comique voix de fausset. J’ai tellement soif que mes paroles tombent en poussi`ere.

— Bois, dit le Ma^itre du Crime `a Bouzille.

Le chemineau lampa l’alcool d’une seule gorg'ee et, en faisant claquer sa langue, d'eclara :

— Et alors, patron, qu’est-ce qu’il y a pour votre service ?

— Tu disais que ma fille 'etait chez Mario Isolino avec Nadia dans la cave. Est-ce vrai ?

— Oui, c’est vrai, c’est m^eme pour cela que je suis so^ul. J’ai vu la chose, ca m’a fait de la peine et j’ai d'ecid'e de me taper la t^ete.

— Mais quoi ? Qu’as-tu vu ? Parle donc !

— Eh bien, voil`a : para^it qu’H'el`ene les a flou'es. La demoiselle leur avait indiqu'e un coup `a faire. Mario et Nadia y ont 'et'e avec elle, et puis, quoi, maintenant, elle ne veut plus partager, elle dit qu’elle n’a pas pris de p`eze.

— Alors ?

— Alors le Mario et la Nadia l’ont chop'ee en douce, l’ont ficel'ee par les pattes et maintenant, dans leur cave, je crois qu’ils lui font chauffer les pieds, histoire de lui faire dire o`u elle a cach'e la galette.

Fant^omas, d’une pouss'ee, envoya rouler Bouzille. Son attitude avait pris quelque chose de dur, d’imp'en'etrable :

— Les aminches, demanda-t-il d’une voix sifflante, vous savez o`u habitent Nadia et Isolino ?

— Oui, `a deux pas, r'epondit le Bedeau.

— Alors venez tous avec moi. C’est ma fille qu’il faut sauver de l`a.

Une certaine h'esitation se manifesta parmi les groupes. Ce que demandait Fant^omas 'etait grave. Mario Isolino et Nadia logeaient en effet dans un petit pavillon au fond d’une cour derri`ere un grand immeuble habit'e par de nombreux locataires. Dans ces conditions comment tenter un coup ?

Mais Fant^omas avait l’habitude qu’on lui ob'e^it. Le bandit avait tir'e de sa poche une liasse de billets de banque :

— Il y en a pour tout le monde, dit-il. Quand je demande un service je paye.

Et il paya en effet. `A ces bandits il distribua les billets bleus.

— Vous venez ?

— Oui ca va. On radine.

Huit hommes sortirent du cabaret, derri`ere Fant^omas. Si la police les avait rencontr'es, ces huit individus, elle les e^ut arr^et'es tous les huit et sans doute, quelques mois plus tard, leurs huit t^etes fussent tomb'ees sous le couteau de Deibler, mais les rues de Montmartre 'etaient d'esertes. C’est sans faire nulle rencontre, sans apercevoir aucun passant que la petite troupe atteignit le logis d’Isolino et de Nadia.

Alors, l’affaire ne tra^ina pas.

D’un coup d’'epaule le Barbu fit sauter la porte, puis p^ele-m^ele, en se bousculant, la bande envahit la cave o`u Nadia et Isolino s’occupaient, en effet, `a torturer la malheureuse H'el`ene.

— Bandit, mis'erable ! hurla Fant^omas.

Il sauta `a la gorge de l’Italien qui roula sur le sol. En m^eme temps une clameur formidable s’'eleva :

— Bravo, Fant^omas !

Nadia, d'ej`a, 'etait r'eduite `a l’impuissance.

La lutte n’avait dur'e qu’un instant.

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