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La gu?pe rouge (Красная оса)
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Аллен Марсель

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— Je t’aime, petite !

— C’est peut-^etre, continuait H'el`ene, que j’aime ailleurs. Vous ^etes un brave homme, Sunds, vous comprendrez par cons'equent que vos assiduit'es me feraient souffrir.

Mais H'el`ene connaissait mal le caract`ere de Sunds. L’artiste n’'etait peut-^etre pas un m'echant homme, mais il 'etait violent et emport'e. Le trafiquant d’objets d’art 'etait de ceux qui resteraient honn^etes toute leur vie si une tentation trop forte n’en faisait des voleurs, ou m^eme des assassins. Il n’'etait pas fonci`erement vicieux, mais par passion, il 'etait capable des pires atrocit'es.

Aux paroles d’H'el`ene, qui lui permettaient de deviner que la jeune fille aimait et aimait un autre que lui, Sunds sentait une col`ere furieuse monter en lui. Son visage se congestionnait, ses traits se gonflaient :

— Alors, voil`a la v'erit'e, tu es bien une femme et pourtant tu ne veux pas devenir ma ma^itresse ?

— Non, je ne veux pas ! r'epondit H'el`ene qui, lentement, recula vers la porte.

La jeune fille, toutefois, n’eut pas le temps de s’enfuir. Brutalement, Sunds se pr'ecipitait vers elle.

— Eh bien, tant pis pour toi, faisait-il, si tu ne veux pas de bonne gr^ace, tu voudras de force.

Il avait empoign'e H'el`ene. La jeune fille se vit perdue. Elle poussa un faible cri.

Mais, `a ce moment, la sc`ene brusquement changea. En effet, une s'erie de jurons r'epondait au cri d’H'el`ene :

— Bandit, canaille, crapule, salet'e, immondice !

Et Sunds, qui s’attendait peu `a une attaque, certes, recevait en plein dans le dos une 'enorme potiche de porcelaine, projectile que trouvait tout naturellement sous sa main en bondissant dans l’atelier, le faux Mathusalem, J'er^ome Fandor volant au secours de sa belle.

— Attends un peu, mis'erable ! hurlait Fandor. Attends un peu que je te flanque la tripot'ee que tu m'erites.

Fandor arriva, le poing lev'e vers Sunds.

Le Danois l^acha H'el`ene et fit face au journaliste.

— Comment, hurlait l’artiste, voil`a le vieux qui est jeune maintenant. Tu es donc de la rousse ? Eh bien, soit, `a nous deux !

Enlac'es, les deux hommes lutt`erent, cherchant `a se renverser, voulant s’'etrangler, 'echangeant de furieux coups de poing. Fandor, cependant, plus jeune que Sunds, plus entra^in'e que lui aux exercices physiques, aurait eu 'evidemment facilement raison de son adversaire, si, au plus fort de la bataille, une pr'eoccupation nouvelle ne lui 'etait venue. En luttant, Fandor voyait en effet, sans y pr^eter attention d’abord, que l’'enorme potiche qu’il avait lanc'ee `a la t^ete de Sunds s’'etait bris'ee en mille morceaux, et qu’il en 'etait tomb'e un paquet qui tra^inait sur le sol.

Or, le hasard de la bataille faisait qu’un coup de pied ouvrait ce paquet, le d'eroulait plut^ot, car il s’agissait d’une sorte de rouleau de documents.

Et d`es lors, chose extraordinaire, Fandor semblait n'egliger Sunds qu’il repoussait d’une bourrade violente. Le jeune homme se jeta `a quatre pattes, ramassa les documents 'epars, les enfouit dans sa poche.

Pour Sunds, au comble de la rage d'ej`a, il revenait sur Fandor.

Un coup de poing jeta le journaliste de c^ot'e, un coup de pied lui meurtrit la face. C’en 'etait assez, c’en 'etait trop.

Fandor d’un bond se levait.

— Et puis, zut, criait-il, tenez-vous tranquille, d'ego^utant, ou je vous casse la figure.

La menace 'etait vaine d’ailleurs pour la bonne raison qu’elle arrivait apr`es un geste. Fandor, d’un coup de poing que n’e^ut pas d'esavou'e un boxeur, en effet, avait atteint Sunds en plein visage.

— Et allez donc !

Comme une loque, Sunds s’'ecroula sur le sol de son atelier, 'evanoui.

Alors, Fandor se frotta les mains :

— C’est du bon travail que je viens de faire l`a. Et dire que…

Il jeta les yeux autour de lui.

— H'el`ene, o`u est H'el`ene ?

Affol'ee, n’'etant pas inqui`ete pour Fandor qui, de toute 'evidence, devait facilement avoir raison de Sunds, H'el`ene s’'etait enfuie.

— Il faut que je la rattrape, murmura le journaliste, il faut que je la supplie.

Fandor sans s’inqui'eter davantage de Sunds auquel il venait d’ailleurs d’administrer une correction suffisante, sortit de l’atelier en courant.

20 – LA FIN D’ERICK SUNDS

Fandor n’avait point quitt'e l’atelier de Sunds depuis une demi-heure et l’artiste 'etait encore 'evanoui, 'etendu immobile sur le sol, que deux hommes s’arr^etaient `a la porte de l’atelier.

Deux hommes qui n’'etaient autres que Fant^omas et Dick.

Fant^omas riait. Dick, tr`es grave, paraissait pr'eoccup'e. Il rompit le silence :

— Fant^omas, disait-il, vous m’avez promis tout `a l’heure, d’'epargner Sarah si je vous faisais retrouver les papiers de votre fille. Pour vous faire retrouver ces papiers, je vous ai conduit ici. J’imagine que vous tiendrez votre promesse.

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