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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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— Tom… vous ne supposez pas qu’un coup de force… Ce serait impossible.

— Je ne vous propose pas un coup de force…

— De la ruse alors ? ah ! Tom ! vous me faites peur. Je vous l’ai dit, il n’y a que nous trois `a comploter… Ne comptez pas sur le bourreau, m^eme, nous ne sommes pas certains de le gagner…

— Je ne compte pas sur le bourreau…

— Expliquez-vous.

— Hope, un prochain matin on viendra me chercher pour me pendre, c’est in'evitable, on me pendra… Mais cela, je m’en moque. Ce que je ne veux pas, c’est mourir d’^etre pendu…

— Je ne vous comprends pas.

Et une 'etrange terreur avait pris soudain le R'ev'erend que Tom Bob e^ut perdu la raison, car maintenant Tom Bob riait… Oui, il riait cet homme qui, `a l’aube devait marcher `a la potence…

— Je suis en pleine possession de mon sang froid, d'eclara Tom Bob, qui lisait dans la pens'ee du R'ev'erend et je ne dis rien de d'eraisonnable… donc, je me r'esigne, Hope, `a ^etre pendu, mais je ne veux pas mourir de cette pendaison.

— Mais comment emp^echer…

— C’est infiniment simple. Voyons, mon cher R'ev'erend, vous savez comment les choses se passent, n’est-ce pas ?… le bourreau vient me chercher… on m’emm`ene jusqu’`a la potence, on me passe le noeud autour du cou, la trappe bascule, je roule dans le vide… comme je tombe de tr`es haut et que la corde m’arr^ete dans ma chute, je me brise l’'echine… Mort imm'ediate… bien !… une fois que je me suis bris'e l’'echine, le bourreau remonte sa corde et l’on me laisse ainsi pendu selon les prescriptions l'egales, pendant une bonne heure, ce qui fait que si par hasard je ne m’'etais pas bris'e les reins, je serais 'etrangl'e… mon Dieu Hope, cela signifie tout simplement, en somme, que j’ai deux fois `a 'eviter la mort.

— Parlez… parlez, dit Hope, il me semble que je vis un cauchemar…

— Mon cher Hope, pour 'eviter ce qui para^it in'evitable, que j’aie les reins bris'es, il suffit tout bonnement et c’est un jeu pour des policiers comme vous, que le bourreau ne s’apercoive pas qu’on a remplac'e la corde choisie par lui, par une corde plus longue. De la sorte quand on basculera mon corps dans le vide, au lieu de rester suspendu brutalement dans le vide, je tomberai sur mes pieds… et certes il y a un grand risque, `a ce moment, que je me casse les jambes, mais enfin je ne me romprai pas la colonne vert'ebrale… C’est toujours ca de pris. Vous me suivez ?

— Tr`es bien ! affirmait William Hope… je sais que tout `a l’heure le bourreau va venir pr'ecis'ement pour vous voir et calculer la longueur de la corde qu’il doit employer… Il est facile, en effet, de changer cette corde, d’en mettre une plus longue… malheureusement, comment emp^echer, lorsque vous aurez ainsi une premi`ere fois 'echapp'e `a la mort, mon cher Tom Bob, que vous ne soyez 'etrangl'e, apr`es, lorsque le bourreau, m^eme s’il ne s’apercoit pas que vous ^etes tomb'e sur le sol au lieu de rester suspendu dans le vide, tirera `a nouveau sur sa corde et remontera votre corps pour le laisser pendu, une heure durant ?

— C’est, en effet, le plus difficile… non pas que la difficult'e soit d’'eviter la strangulation… cela c’est enfantin… Mais il faut qu’on ne s’apercoive pas de la supercherie… en d’autres termes, l`a il faut une complicit'e…

— H'elas.

— Hope, co^ute que co^ute il faut que le policeman qui, pendant que je serai pendu, veillera mon corps jusqu’`a ce que l’on vienne le d'ecrocher, soit un complice… Hope ce sont les membres du conseil des Cinq qui sont charg'es de d'esigner cet homme, il faut…

Le pasteur interrompit le condamn'e :

— Dieu soit lou'e ! dit-il, cet homme est d'ej`a d'esign'e, ce policeman a 'et'e choisi par Shepard, c’est un policeman qu’il conna^it, il le gagnera… mais Tom Bob, comment faire pour que vous ne soyez pas 'etrangl'e ?

— Parce que, Hope, quand on viendra me chercher vous m’apporterez un mince tuyau de caoutchouc que j’avalerai, qui renforcera, si je peux m’exprimer ainsi, ma trach'ee-art`ere, qui emp^echera celle-ci d’^etre comprim'ee par le noeud coulant, qui me permettra en somme de respirer… C’est un vieux truc, bien connu, Hope, il est certain, il est efficace et je vous le r'ep`ete, il me sauvera, si…

— Si quoi ?

— Si, continuait Tom Bob le policeman qui veillera mon corps `a ce moment, veut bien ne pas entendre ma respiration, probablement haletante…

Tom Bob allait encore parler, donner des d'etails et des explications peut-^etre n'ecessaires, lorsque la porte de sa cellule s’ouvrit : l’heure accord'ee `a l’aum^onier pour s’entretenir avec le condamn'e `a mort 'etait 'ecoul'ee, le ge^olier venait chercher le r'ev'erend…

C’est `a peine si William Hope eut le temps de souffler `a Tom Bob :

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