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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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Il se rendait compte qu’il ne pouvait pas douter des paroles de Juve.

Le coeur de lady Beltham lui 'etait-il ferm'e `a tout jamais ?

Fant^omas ne pouvait, ne voulait pas le croire, tant il estimait puissante la fascination que jusqu’alors il avait exerc'ee sur l’esprit de l’infortun'ee grande dame.

Et pourtant cela devait ^etre. Juve ne mentait pas.

Oh, co^ute que co^ute, – il ne lui restait plus qu’un seul espoir, – il fallait reprendre lady Beltham, la retrouver, se faire lib'erer gr^ace `a elle et pour cela, un seul homme pouvait l’aider… c’'etait Juve, Juve auquel, en 'echange, il allait rendre Fandor…

Fant^omas redevint livide.

Juve s’en 'etait apercu, et le policier se demandait avec angoisse quel 'etait l’extraordinaire combat qui se livrait dans l’^ame du monstre…

Le policier, toutefois, ne souffla mot.

Il sentait que Fant^omas, pouss'e `a bout, allait certainement prononcer des paroles d'efinitives, faire ses aveux. Juve avait le pressentiment que ce que Fant^omas lui dirait, ce serait la v'erit'e.

Apr`es un long silence, Fant^omas, dont le front p^ale s’'etait couvert de sueur froide, se ressaisissait peu `a peu.

Ah ! quelle belle 'energie que celle de cet homme !

— Juve, murmura lentement le bandit, comme s’il sortait d’un long r^eve, Juve, si vous avez perdu la trace de lady Beltham, je dois vous avouer, qu’apr`es m’^etre empar'e de Fandor, qu’apr`es m’^etre promis de le conserver vivant pour me servir d’otage vis-`a-vis de vous, j’ai perdu sa trace… et je ne sais pas ce qu’il est devenu…

— Fant^omas, Fant^omas, hurla Juve, dites-vous la v'erit'e ?

— Sur ce que j’ai de plus sacr'e au monde, s’'ecria le bandit, je vous jure que je dis la v'erit'e.

— Qu’aviez-vous fait de Fandor ?…

— Je l’avais encha^in'e…

— O`u cela ?

Mais Fant^omas s’interrompit brusquement, d'ej`a il changeait d’attitude.

Peut-^etre estimait-il qu’il en avait d'ej`a trop dit…

Trop ? non pas, mais suffisamment, `a coup s^ur…

Juve, en effet, 'etait haletant, suspendu aux l`evres du brigand, buvant litt'eralement ses paroles. Le policier, – cela 'etait certain, – consentirait d'esormais `a toutes les concessions pour obtenir de Fant^omas les aveux qui lui permettraient de retrouver son malheureux ami.

Le bandit ajouta :

— Chaque jour, chaque heure qui s’'ecoule augmente les tortures de J'er^ome Fandor…

Et Juve, en entendant ces mots, certain que Fant^omas disait vrai, crispait les poings, 'ecumait de rage, et cependant ne pouvait rien faire.

— Fant^omas, supplia Juve, – car d'esormais le policier suppliait, – dites-moi o`u est Fandor, de gr^ace…

Fant^omas l’interrompit :

— Pas de g'en'erosit'e entre nous, d'eclara-t-il, nous faisons des 'echanges, donnant donnant, c’est ma devise, Juve, vous retrouverez J'er^ome Fandor si je revois lady Beltham.

— Foi d’honn^ete homme, Fant^omas, vous la reverrez…

— Vous avez pour cela cinq jours au plus… cinq jours, entendez-vous, Juve ?…

— Cinq jours seulement ? interrogeait le policier… pourquoi ?

Fant^omas eut un sourire amer, il ricana :

— Juve, parce que dans cinq jours, Garrick sera pendu…

Les deux hommes s’arr^et`erent brusquement.

Un pas furtif se faisait entendre dans le couloir. Bient^ot une cl'e glissait dans la serrure, la porte de la cellule s’ouvrit, le gardien parut :

— Les deux heures sont 'ecoul'ees, annonca-t-il, monsieur le policeman, votre service est termin'e pour ce matin, moi, je m’en vais conduire Garrick au pr'eau. Cet apr`es-midi vous devrez lui tenir encore compagnie… de deux `a quatre, c’est le r`eglement, et puis vous serez encore avec lui ce soir, de huit heures `a dix heures, telles sont les instructions de M. le Directeur de la prison…

Pendant que Fant^omas se pr'eparait `a suivre le gardien pour effectuer sa promenade quotidienne, Juve, que l’'emotion faisait tituber, gagna la porte ext'erieure de la prison, et il se r'ep'etait :

— Donnant donnant… lady Beltham contre Fandor… Fandor en 'echange de lady Beltham… voil`a les conditions de Fant^omas, soit, je les accepte… apr`es… nous verrons…

22 – LE PACTE DES SEIGNEURS

Une petite maison, toute modeste, du sud de Londres…

`A la suite des terribles aventures qui avaient boulevers'e sa vie de si tragique facon, Francoise Lemercier, victime de la destin'ee qui s’'etait acharn'ee sur elle et sur son amant, s’'etait retir'ee l`a pour y vivre en paix, d’une existence monotone, tortur'ee sans cesse par le souvenir des jours heureux pass'es, par l’inqui'etude et le chagrin jamais apais'e que lui avait valu la mort de son enfant, sa disparition au moins, puisqu’il semblait prouv'e que le petit Daniel vivait toujours…

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