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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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— Salut, murmura Garrick d’une voix qu’il s’efforcait de rendre forte, afin de dissimuler son 'emotion…

— Salut, r'epondit le policeman…

Le gardien cependant avait fait mine de sortir :

— Je n’ai plus qu’`a vous laisser, d'eclara-t-il…

Puis il ajouta :

— Ah ! j’allais oublier le plus important… le jeu de cartes… excusez-moi je reviens dans une seconde…

Le brave homme sortit.

Le condamn'e et le policeman demeuraient en pr'esence immobiles, debout, l’un devant l’autre, se mesurant du regard.

Fant^omas rompit l’entretien :

— Je suis Garrick, d'eclara-t-il, et vous policeman, quel est votre nom ?

Un l'eger sourire erra sur les l`evres du nouveau venu :

— Mon nom, articula-t-il lentement est inscrit sur le col de mon v^etement, je suis le policeman 416…

Au tour de Fant^omas de sourire. Mais soudain, il rendit `a sa physionomie son air d’impassibilit'e hautaine :

Le gardien rentra dans la cellule, il apporta un jeu de cartes, puis il se retira :

De nouveau, les deux hommes 'etaient seuls.

Quelques instants ils se regard`erent encore en silence : ils 'etaient l’un et l’autre affreusement p^ales. Garrick cependant, surmontant son 'emotion, se disposait `a faire les honneurs de sa cellule.

Avant de s’installer sur le bord de son hamac, il placa l’escabeau, le montra au policeman.

— Asseyez-vous, dit-il, je vous en prie…

Sans mot dire le 416, posa `a terre son casque en cuir bouilli, l^acha un cran de son ceinturon, et accepta l’offre du prisonnier…

Fant^omas reprit :

— Nous n’avons rien `a nous dire, n’est-ce pas ? Par cons'equent, jouons…

D’une main qui ne tremblait pas, il 'etala le jeu de cartes devant son partenaire. Les deux hommes en silence coup`erent pour savoir qui donnerait.

Le sort d'esigna le policeman.

D’une main qui ne tremblait pas non plus, celui-ci distribua les cartes. Il retourna le roi.

Garrick ne put s’emp^echer de pousser une exclamation de surprise :

— Mes compliments fit-il, vous avez de la chance, le roi et le roi de pique… mes compliments vous dis-je…

Le policeman consid'era son jeu sans rien dire.

C’'etait `a Garrick de commencer.

`A ses attaques, le « 416 » r'epondit en faisant les deux lev'ees avec la dame et le valet d’atout.

Garrick, hochant la t^ete, grommelait de brefs monosyllabes :

— Bon… bien, pas mal… vous allez peut-^etre faire le point… vous avez sans doute encore beaucoup d’atouts, policeman ?…

Mais `a l’invite du « 416 » qui jetait une dame de coeur, le prisonnier r'epondait en prenant avec le huit de pique, puis, coup sur coup, poss'edant encore le neuf d’atout et le dix, il s’assura les deux derni`eres lev'ees.

Cela lui en faisait trois en tout.

Si le policeman marquait un point pour avoir retourn'e le roi, le condamn'e en marquait un autre pour avoir gagn'e la premi`ere manche.

— Nous sommes quittes, s’'ecria Fant^omas…

— Nous ne faisons que commencer, la lutte s’engage, il est difficile de pr'evoir quelle en sera l’issue…

Le policeman, toutefois s’arr^etait de m^eler les cartes. Qu’allait donner son adversaire ?…

Celui-ci d’un rapide coup d’oeil venait de s’assurer par le judas m'enag'e dans la porte de la cellule que le gardien s’'etait 'eloign'e :

Fant^omas revint vers son partenaire :

— Laissons cela, Juve, dit-il, en repoussant les cartes d’un geste brusque…

Le policeman ne cilla pas, il se contenta de prononcer un nom :

— Fant^omas !

— Appelez-moi Garrick, dit l’autre, c’est mon droit, en Angleterre. D’ailleurs, ici tout le monde me conna^it sous ce nom, il est inutile de m’en donner un autre…

Les yeux de Juve flamb`erent, puis s’'eteignirent.

— Soit, dit-il, continuons…

Mais Fant^omas s’efforcait d’^etre aimable :

— Juve, d'eclara-t-il, tous mes compliments. Ce n’est pas mal travaill'e du tout. Votre visite m’enchante. Et encore une fois, mes compliments…

Juve, que ce persiflage exasp'erait, ne pouvait plus tenir, il 'eclata :

— Que voulez-vous que je fasse de vos compliments ? Je ne sais qu’une chose, c’est que je vous tiens, et que vous ne m’'echapperez pas.

D’un regard mauvais, Fant^omas consid'era l’inspecteur de la S^uret'e.

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