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L'Arrestation de Fant?mas (Арест Фантомаса)
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Аллен Марсель

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— All^o, disait-il, donnez-moi l’interurbain, d'ep^echez-vous, c’est tr`es urgent.

— Que d'esirez-vous ?

— Jusqu’`a quelle heure le t'el'ephone fonctionne-t-il `a Brest ?

— Jusqu’`a minuit, monsieur.

— Peut-on avoir la communication rapidement ?

— Dans deux ou trois minutes, monsieur, les lignes ne sont pas charg'ees en ce moment.

Fant^omas poussa un soupir de soulagement, il allait peut-^etre pouvoir parer au danger imm'ediat que courait la ch^atelaine du manoir de Kergollen, en l’avisant de se tenir sur ses gardes :

— Quel num'ero voulez-vous `a Brest ? demanda le t'el'ephoniste.

Mais, `a cette question, Fant^omas paraissait `a nouveau effroyablement troubl'e. Il se souvenait que le manoir de Kergollen n’'etait pas directement reli'e `a Brest, qu’il fallait passer par le poste de la pointe Saint-Mathieu.

Les bureaux n’'etaient-ils pas ferm'es `a cette heure tardive, dans cette petite localit'e ? Le bureau de la pointe Saint-Mathieu 'etait ferm'e `a huit heures du soir.

Fant^omas l^acha l’appareil, s’'ecroula sur le plancher, la t^ete entre les mains.

Quiconque aurait vu dans cette posture, celui qui, depuis des ann'ees, faisait trembler l’humanit'e enti`ere, n’aurait jamais pu reconna^itre en cette loque l’insaisissable bandit, le g'enie du crime, l’incomparable Fant^omas.

Fant^omas voyait Jean-Marie p'en'etrer dans la pi`ece, fermer derri`ere lui la porte, balbutier d’abord quelques paroles vagues, il le voyait, profitant d’un moment d’inattention, se pr'ecipiter sur la vieille dame, lui plonger son couteau dans le coeur et regarder couler le sang, ce sang que Jean-Marie aimait tant `a r'epandre, et dans lequel il pr'etendait 'eprouver une si grande joie `a tremper les mains.

15 – NIKITA R^EVAIT-IL ?

— Me suis-je tromp'e ? L’endroit que j’ai visit'e ne serait-il pas celui que m’indique Juve ? Si seulement il faisait clair, si je pouvais consulter une carte, mais non, la nuit est obscure et des nuages 'epais interceptent le moindre rayon de lune. Quelle nuit sinistre. Quelle obscurit'e de cauchemar.

Relevant le col de son pardessus, le personnage monologuant ainsi, cependant qu’il arpentait `a grands pas la falaise abrupte qui s’'etend au nord de la pointe Saint-Mathieu, n’'etait autre que le lieutenant prince Nikita, qui, sit^ot apr`es avoir quitt'e le policier Juve, 'etait venu sur ses indications `a la pointe extr^eme du Finist`ere, rechercher sur la falaise escarp'ee le pr'ecieux document que le policier lui d'eclarait y avoir dissimul'e. Le voyageur 'etait arriv'e au cr'epuscule dans les environs de la pointe Saint-Mathieu.

Pendant plusieurs heures, il avait explor'e l’endroit nettement d'esign'e par Juve, mais ses recherches avaient 'et'e vaines.

Par moments, le prince Nikita se demandait s’il avait bien compris les indications qui lui avaient 'et'e donn'ees.

Mais non, impossible. S’il n’avait pas trouv'e le pr'ecieux document dans l’anfractuosit'e du rocher indiqu'ee par le policier de la rue Bonaparte, il avait du moins tr`es nettement d'ecouvert la cachette qui l’avait contenu.

Or, cette cachette, le prince Nikita s’en rendait ais'ement compte, 'etait vide, absolument vide, et l’officier devait en conclure qu’entre le d'epart de Juve et la venue de l’envoy'e russe, quelqu’un avait d'ecouvert la cachette et emport'e le d'ep^ot.

`A pr'esent, le prince Nikita cherchait en vain sa route. Au cours de ses p'er'egrinations, il s’'etait 'egar'e et d'esormais ne retrouvait plus le v'ehicule qui, plusieurs heures auparavant, l’avait conduit `a quelque cent m`etres du phare de la pointe et s’y 'etait arr^et'e.

Fouillant des yeux l’obscurit'e, apr`es de longues tentatives infructueuses, Nikita avait apercu une petite lumi`ere qui scintillait `a l’horizon, 'emergeant d’une masse d’ombre.

Il s’en 'etait approch'e, croyant d'ecouvrir quelque maison de p^echeurs dans laquelle il pourrait prendre un peu de repos. Mais, comme il arrivait aux abords de la demeure ainsi 'eclair'ee, il s’apercevait en pr'esence d’une habitation fort importante, d’un manoir aux 'epaisses murailles, aux contours tourment'es.

Il h'esita `a sonner.

Lentement, il fit le tour du vieux manoir, esp'erant rencontrer quelque domestique, trouver quelqu’un d’'eveill'e. Mais c’'etait partout le silence et la nuit.

Soudain, cependant, comme il passait entre les 'ecuries et une grange voisine de la maison, le prince Nikita s’arr^eta.

Il venait d’entendre un l'eger bruit et `a peine s’'etait-il arr^et'e qu’une voix dans l’ombre appelait :

— Psst.

Instinctivement, l’officier se rapprocha d’une petite porte basse `a peine entreb^aill'ee. Derri`ere cette porte, la m^eme voix articulait doucement :

— Ici, c’est par ici, suivez-moi, je vais vous montrer le chemin.

Surpris, Nikita allait se nommer `a cet interlocuteur invisible, mais celui-ci, curieux 'evidemment de savoir `a qui il s’adressait, venait de braquer sur l’inconnu le pinceau lumineux de sa lanterne sourde.

La voix qui avait appel'e Nikita murmura avec une intonation de surprise :

— Tiens, ce n’est pas vous ? Ce n’est pas lui.

Puis la voix ajoutait, une voix d’homme, grave, un peu rude :

— Je comprends. Vous venez peut-^etre de sa part ?

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