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L'Arrestation de Fant?mas (Арест Фантомаса)
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Аллен Марсель

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Fant^omas convaincu par son accent passionn'e, pardonna en effet. Il repoussa doucement sa ma^itresse :

— Va, dit-il, je te crois, je veux te croire. Si tu m’aimes, je t’aime aussi, je ne veux pas t’arracher de moi, mais je ne veux plus de cette existence perp'etuellement malheureuse qui est la n^otre. Maud, je t’en conjure, quitte Paris, ne sois plus ni lady Beltham, ni Mme de Br'emonval, ni Dame Brigitte, ni quoi que ce soit au monde. Accepte de ne rien ^etre que la femme que j’aime. Pars o`u je te dirai d’aller, o`u nous vivrons tous les deux, seuls, l’un pour l’autre, `a tout jamais.

Et, tr`es doucement alors, lady Beltham r'epondait :

— Ordonne, commande, je suis ta chose, je t’aime.

19 – L’HOMME AUX MAINS ROUGES

— Alors, m`ere Zizi, vous n’avez pas trouv'e que c’'etait une chose 'epouvantable que de vendre ce brave Papillon ?

— Ma foi, non, ma fille. Qu’est-ce que tu veux, la malheureuse b^ete est morte sur le coup. Elle avait recu la roulotte juste en plein ventre et sur la t^ete. Que voulais-tu que nous fassions de son corps, le p`ere Zizi et moi ?

— Vous avez raison, maman Zizi. Mais, tout de m^eme, je suis bien certaine que ce n’est pas vous qui avez eu l’id'ee d’appeler l’'equarrisseur. Avoir vendu Papillon `a l’'equarrisseur. Tenez, je ne peux pas me faire `a cette id'ee-l`a, m`ere Zizi. La pauvre b^ete, elle m'eritait un autre sort.

— Dame, qu’est-ce que tu veux, on n’est pas riche ? Les r'eparations vont co^uter cher. Quand on nous a donn'e le conseil de vendre Papillon `a l’'equarrisseur, ni le p`ere Zizi, ni moi, n’avons rien trouv'e `a redire.

— Mais qui est-ce qui vous a donn'e ce conseil, encore une fois ?

— Je ne sais pas. N’importe qui. Quelqu’un qui 'etait l`a, un camelot, il me semble. Oui, un camelot. Mais pourquoi me demandes-tu ca ?

— Oh, pour rien, par curiosit'e. Et on a enlev'e les harnais ?

— Oui. Nous avons vendu le cadavre de notre b^ete et puis ses harnais, et puis tout. Nous nous faisons vieux, et l’'epoque des grands voyages est finie pour nous deux Zizi. Nous r'eparerons la roulotte parce que le p`ere et moi, nous sommes tellement habitu'es `a vivre sous son toit que ce serait un cr`eve-coeur d’^etre oblig'es de nous installer ailleurs. Mais voil`a tout. Et toi, H'el`ene, qu’est-ce que tu aurais fait `a ma place ?

La fille de Fant^omas n’insista pas. Elle revenait du travail chez l’Accapareur.

On ne soupconnait toujours rien. La roulotte avait gliss'e parce que les roues 'etaient mal cal'ees. La pente avait fait le reste. La panique qui avait suivi 'etait injustifi'ee. Pourquoi poursuivre un coupable alors que le hasard seul l’'etait ?

H'el`ene apprit d’ailleurs, avec une indiff'erence `a peine apitoy'ee, que la roulotte avait subi de graves dommages au cours de sa chute. Elle se montra, en revanche, fort affect'ee du d'ec`es du vieux cheval, de l’excellent Papillon.

Papillon avait 'et'e enlev'e le matin m^eme par l’'equarrisseur. Son corps avait 'et'e vendu pour quelques francs. On ne pouvait plus rien pour lui, sa pauvre destin'ee de b^ete de somme 'etait termin'ee.

H'el`ene, apr`es quelques vagues phrases de regrets, trouvait bon de ne point s’appesantir davantage sur le tr'epas du vieux cheval.

Le p`ere et la m`ere Zizi, au lendemain de l’accident, avaient 'et'e h'eberg'es par des biffins, leurs voisins.

Ils demeuraient, `a pr'esent, dans une simple cabane. C’'etait l`a qu’H'el`ene avait trouv'e la m`ere Zizi et qu’elle prit cong'e d’elle :

— Eh bien, ma brave maman, tant pis, il faut s’en faire une raison. N’emp^eche, ca me fait de la peine de songer que Papillon est chez un 'equarrisseur.

Cela devait 'evidemment faire un gros chagrin `a la fille de Fant^omas d’apprendre que le cheval de la roulotte, les jambes broy'ees, les flancs d'echir'es, `a moiti'e mort, avait 'et'e men'e chez l’'equarrisseur.

Qui e^ut rencontr'e `a ce moment cette jeune fille s’en allant `a grands pas vers la barri`ere de Saint-Ouen, se f^ut dout'e que de graves pr'eoccupations rendaient songeur ce front de vingt ans.

La fille de Fant^omas, `a pied, traversa tout Paris.

Elle sortit de la capitale par la porte de Ch^atillon, se dirigeant vers le cimeti`ere de Bagneux, puis, avant d’atteindre la vaste n'ecropole, alors qu’elle se trouvait dans les terrains vagues sem'es de champignonni`eres abandonn'ees, elle prit sur la droite, coupa `a travers champs, parvint bient^ot `a une sorte d’enclos ceintur'e de hauts murs dont elle fit le tour, lentement.

— Pourvu, se disait la jeune fille de plus en plus inqui`ete, pourvu que je r'eussisse. Pourvu qu’il n’y ait personne.

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