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Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Аллен Марсель

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Ce fut dans un r^ale, dans un b'egaiement indistinct que J'er^ome Fandor le nomma ; le journaliste dit :

— Fant^omas !…

Et c’'etait bien, en r'ealit'e, Fant^omas, Fant^omas qui, apr`es avoir, en compagnie de Ma Pomme, quitt'e son costume de vieille femme, avait eu l’audace de descendre en gare d’Anvers, de suivre J'er^ome Fandor et, tranquillement, pos'ement, de lui demander du feu !

La sc`ene, toutefois, ne s’'eternisait pas. J'er^ome Fandor pouvait `a la rigueur, et pendant de tr`es courtes minutes, ^etre victime d’une surprise ; il n’'etait pas homme toutefois `a ne point retrouver rapidement son sang-froid. De fait, `a peine avait-il identifi'e le bandit que J'er^ome Fandor, comme un fou, comme un furieux, se jetait en avant.

— Ah ! Fant^omas, grondait-il, tu ne m’'echapperas pas toujours…

Fant^omas cependant avait parfaitement pr'evu le mouvement de J'er^ome Fandor. `A l’instant o`u le journaliste s’'elancait en avant, il se jetait donc de c^ot'e, faisant rapidement quelques pas, tournant autour d’un amoncellement de malles qui venait d’^etre d'echarg'e d’un des fourgons du train.

La poursuite toutefois ne pouvait sans doute pas ^etre longue.

Fatalement, les deux hommes devaient au bout de quelques instants se trouver face `a face. Qui triompherait alors, de ces deux ennemis acharn'es ? Qui donc aurait la victoire, la victoire d'efinitive du courageux J'er^ome Fandor ou du terrifiant Fant^omas ?

Cette courte sc`ene toutefois avait occup'e quelques minutes. Tandis qu’elle se d'eroulait, Juve, rest'e dans son wagon, debout `a l’entr'ee du couloir, s’impatientait et pestait contre Fandor.

— L’animal ! maugr'eait le policier. Il lui en faut, un temps, pour acheter des allumettes. Que diable, il va manquer le train…

Une cloche, en effet, venait de sonner ; des hommes d’'equipe, d'ej`a longeaient le convoi, criant de toutes leurs forces avec l’inimitable accent belge :

— Les voyageurs pour Bruxelles, en voiture ! en voiture s’il vous pla^it. Savez-vous !

D'ej`a les porti`eres claquaient, le quai devenait d'esert, Juve n’apercevait toujours pas son ami.

— S^urement, pesta encore le policier, il est en train de plaisanter quelque part, l’imb'ecile…

Juve, machinalement, voulut descendre en bas du marchepied, mais un homme d’'equipe le repoussa.

— Trop tard, monsieur, en voiture !

Alors Juve s’'enerva de plus en plus.

— Fichtre de fichtre, pensa-t-il. Que faire ?

Il songea brusquement que Fandor, peut-^etre, ne retrouvait plus son wagon. Pour le guider, Juve l’appela `a haute voix.

— Fandor, oh'e, Fandor, par ici…

Mais nul ne lui r'epondait, et le chef de train, `a cet instant donnait le signal du d'epart.

— Ca, par exemple, pesta Juve, c’est stupide : il rate le train…

Fandor, en effet, n’apparaissait pas, et le convoi d'emarrait…

Perdant tout espoir de voir son ami, s’accrochant au marchepied, car d'ej`a les wagons roulaient `a bonne allure, Juve, alors, remontait dans le wagon, et, furieux, longeait le couloir.

— Pourvu qu’il ne lui soit rien arriv'e, pensait-il.

Puis Juve eut un nouvel espoir.

— Parbleu, je ne suis qu’un imb'ecile. Fandor est peut-^etre mont'e en t^ete du train ; j’imagine que je vais le rencontrer dans le couloir, venant `a ma rencontre.

L’hypoth`ese 'etait plausible. Il 'etait en effet tr`es possible que Fandor, surpris par le d'epart du convoi, e^ut grimp'e dans n’importe quel wagon, se r'eservant de regagner son compartiment, en suivant le couloir des voitures.

Rapidement, Juve remonta jusqu’au fourgon, mais il n’apercut personne.

Cette constatation, naturellement, mettait le comble `a sa mauvaise humeur.

— Le maudit 'etourdi, grommelait-il. Cette fois, cela passe les bornes. Quand il me rejoindra, je ne lui m^acherai pas ses v'erit'es !…

Juve, toujours grommelant, rebroussait chemin cependant. Il avait 'et'e de son compartiment `a la t^ete du train, et il lui restait tout juste l’espoir que Fandor f^ut mont'e, tout au contraire, dans les wagons qui se trouvaient entre ce compartiment et la queue du convoi.

— Dans ce cas, estima Juve, il doit ^etre revenu `a notre compartiment. Allons voir…

Bousculant les voyageurs, car il 'etait fort nerveux. Enjambant les colis qui encombraient, ainsi que d’ordinaire, l’'etroit passage, Juve parcourut le train en son entier, esp'erant encore un peu, malgr'e tout, qu’il allait retrouver Fandor.

D’ailleurs, dans sa h^ate, et dans son 'enervement, quoique ce f^ut une imprudence, Juve appelait le jeune homme :

— Fandor, criait-il. Fandor…

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