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Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Аллен Марсель

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— Dis-moi, Ma Pomme, nous ne devons plus ^etre tr`es loin de la gare d’Anvers ?

— Patron, nous y serons dans une bonne demi-heure.

— Fort bien. Et `a Anvers, il y a dix minutes d’arr^et, n’est-ce pas ?

— Oui, patron. Est-ce l`a que nous descendons ?

Fant^omas, avant de r'epondre, parut r'efl'echir.

— Un instant, dit-il.

Puis il d'ecida :

— Toi, Ma Pomme, tu ne descendras pas `a Anvers. Moi, ce sera diff'erent. Tu vas donc continuer avec ce train jusqu’`a Paris ; je ne te donne pas d’autre mission que celle d’observer les incidents de route. Quand j’aurai besoin de te revoir, je te pr'eviendrai.

Ma Pomme 'ecoutait sans mot dire les instructions que lui donnait le bandit ; il hochait la t^ete, ajoutant :

— Patron, je serai toujours `a votre disposition.

Mais Fant^omas ne pr^etait gu`ere attention `a ses paroles.

— Ma Pomme, reprenait-il, si nous devons ^etre dans vingt-cinq minutes `a Anvers, il importe de ne plus perdre de temps. Ferme les rideaux bleus pour emp^echer les gens qui se prom`enent dans le couloir de voir ce que nous faisons, et aide-moi.

Un instant plus tard, Fant^omas avait quitt'e son d'eguisement de vieille femme. Il avait d'epouill'e sa perruque, enlev'e sa robe, et il apparaissait sous son aspect ordinaire, v^etu de v^etements noirs, le visage d'egrim'e, le geste libre, l’air d'ecid'e.

Mais Fant^omas allait-il rester d'egrim'e en r'ealit'e ?

Il 'etalait maintenant sur les coussins de la banquette tout un attirail de fards et de crayons gras analogues `a ceux dont se servent les com'ediens.

— Ma Pomme, appelait Fant^omas, tu vas me tenir sous les yeux cette photographie !

Fant^omas avait tir'e de sa poche une photographie qu’il remettait `a Ma Pomme. Il s’'etait arm'e lui-m^eme d’un gros b^aton de fard, et il traversa le wagon, se rapprochant du coin occup'e par le paralytique.

Quelle sinistre horreur allait donc encore r'ealiser le Ma^itre de l’'epouvante ? `A quelle nouvelle ruse abominable allait-il avoir recours ?

Chapitre VII

La peur de Juve

Comment se faisait-il que Juve et Fandor fussent mont'es `a Amsterdam dans le m^eme train qui avait emmen'e Fant^omas d'eguis'e en vieille femme et la malheureuse d'epouille mortelle de Daniel passant pour un paralytique ?

Cela tenait en r'ealit'e `a une succession d’'ev'enements fort naturels en apparence, fort normaux, semblait-il, `a propos desquels Juve et Fandor avaient raisonn'e avec la plus grande logique, et qui cependant prouvaient quelle 'etait l’effroyable ma^itrise du G'enie du crime, quelle 'etait la stup'efiante audace du Roi de l’'epouvante.

La veille au soir, en effet, tandis que Juve 'etait plong'e dans l’'etude d’une s'erie de documents policiers communiqu'es par la police d’Amsterdam, dans lesquels il esp'erait d'ecouvrir quelque indice relatif `a Fant^omas, la porte de sa chambre d’h^otel s’'etait brusquement ouverte, repouss'ee `a coups de pieds par un personnage qui paraissait 'eprouver une exub'erante 'emotion.

Juve, depuis bien longtemps, avait pris l’habitude des plus fantastiques aventures et 'etait arriv'e ainsi `a ne plus s’'etonner de rien. Juve s’attendait donc au pire et veillait `a se tenir toujours pr^et `a tout. Le policier, en effet, avait pu maintes fois s’apercevoir que Fant^omas 'etait l’homme `a tenter les choses les plus folles et Juve, en cons'equence, n’aurait jamais jur'e qu’`a la minute suivante il ne se trouverait point en face du redoutable bandit.

Dans ces conditions, `a l’instant o`u l’on cambriolait en quelque sorte sa porte, Juve, brusquement se levait, sautait derri`ere sa table, et tirait un revolver qu’il braquait `a l’instant dans la direction de l’arrivant.

Juve, toutefois, ne restait pas longtemps dans cette position de d'efense. Le personnage qui s’introduisait en effet aupr`es de lui n’'etait pas un ennemi, ne pouvait pas ^etre un ennemi. C’'etait au contraire le plus d'evou'e et le plus s^ur des alli'es, puisque c’'etait tout bonnement J'er^ome Fandor.

Mais qu’avait J'er^ome Fandor pour para^itre `a ce point nerveux, `a ce point excit'e, `a ce point angoiss'e aussi ?

— Nom d’un chien ! grommela Juve, en reconnaissant le journaliste, tu pourrais faire un peu moins de p'etard en venant me retrouver. Qu’est-ce qu’il y a ?

Fandor ne pr^etait naturellement aucune attention `a la gronderie de Juve ; il avait tranquillement pris son 'elan, avait saut'e sur le lit du policier, et l`a, assis en tailleur, le buste pench'e en avant, il commencait `a discourir.

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