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Le magistrat cambrioleur (Служащий-грабитель)
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Аллен Марсель

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— Faites entrer ce monsieur, du moins cet ouvrier, dans le petit salon.

Baptiste s’inclina, retourna au perron et avec le respect que lui commandait l’attitude de son ma^itre, il introduisit le visiteur au salon, avant de regagner la cuisine.

Une heure plus tard, le marquis, la marquise et l’'electricien, se trouvaient toujours dans le salon.

`A une heure moins le quart, cependant, Baptiste quitta le vestibule, pour n’avoir pas l’air d’'ecouter aux portes. Celle du petit salon venait de s’ouvrir.

La marquise en sortit, elle avait l’air radieux, et, comme sa femme de chambre, Rosa, passait `a ce moment `a proximit'e d’elle, Antoinette de Tergall lui annonca avec un sourire aimable :

— Vous m’aviez demand'e hier `a vous absenter pendant deux jours, et j’avais r'eserv'e ma r'eponse jusqu’`a ce matin, eh bien, c’est entendu, Rosa, vous pourrez prendre ce cong'e. Vous partirez ce soir. Le cocher vous conduira au train, cet apr`es-midi.

Pendant ce temps, le marquis de Tergall reconduisant son visiteur, lui disait `a mi-voix :

— Je vous remercie bien sinc`erement, monsieur Juve, et je vais faire comme vous le d'esirez.

Le marquis appuya sur un timbre, une sonnerie retentit `a l’office.

— Monsieur le marquis m’a sonn'e ?

— Oui, Baptiste, voici ce dont il s’agit : Monsieur – et le marquis d'esignait l’homme avec lequel il venait de s’entretenir pendant si longtemps, – monsieur vient pour 'etudier un projet d’'eclairage du ch^ateau. Il faut que vous le fassiez d'ejeuner, puis, vous vous mettrez `a sa disposition pour lui montrer toutes les pi`eces de la maison, les communs et le parc afin qu’il puisse choisir l’endroit o`u installer le moteur qui nous donnera la lumi`ere 'electrique. Tenez-vous `a sa disposition.

L’ouvrier 'electricien s’inclina respectueusement devant les ch^atelains des Loges, puis disparut avec le domestique dans la direction de la cuisine.

Le marquis de Tergall avait dit « monsieur Juve ».

Comment Juve se trouvait-il l`a ?

Rien de plus simple.

Le Parquet de Saint-Calais avait inform'e la S^uret'e g'en'erale, et M. Havard, estimant qu’il s’agissait d’une affaire importante avait aussit^ot d'ecid'e d’envoyer sur place le plus fin limier de ses services.

Juve 'etait donc parti pour Saint-Calais. Il 'etait arriv'e `a la gare de la petite ville, par l’express du matin. Ce n’'etait pas le policier Juve qui avait d'ebarqu'e, mais un ouvrier endimanch'e.

Une fois en pr'esence du marquis de Tergall, Juve lui avait d'eclar'e :

— Permettez-moi de faire une enqu^ete chez vous, autour de vous, et ne vous 'etonnez de rien. Je passerai pour un ouvrier 'electricien, qui vient 'etudier l’installation de la lumi`ere 'electrique dans votre ch^ateau.

Le marquis de Tergall, ainsi que tout le monde, connaissait Juve de r'eputation, aussi s’'etait-il empress'e de souscrire au d'esir de l’'eminent policier.

`A pr'esent, le policier, d'emocratiquement install'e dans la cuisine, faisait honneur au repas, avec un app'etit que sa promenade `a pied avait rendu redoutable. En quelques instants, le faux 'electricien s’'etait assur'e la sympathie de tout le personnel de l’office. Il avait eu le mot pour rire avec Baptiste, le compliment qui touche pour la cuisini`ere, et le propos galant `a l’adresse de Rosa, la femme de chambre.

— Alors, demanda Baptiste, une fois le caf'e aval'e, nous allons balader dans le jardin ?

— Ma foi, r'epliqua Juve, ca n’est pas de refus. Un cigare ?

— Merci bien, monsieur Doublon, dit Baptiste en acceptant le londr`es.

— Pourquoi m’appelez-vous M. Doublon ?

— Ce n’est pas votre nom ? Je l’ai lu sur l’enveloppe que j’ai remise au marquis de Tergall,

— Nullement, fit Juve, Doublon c’est mon patron, Doublon et Cie, la grande maison d’Angers. Moi je ne suis que le contrema^itre, on m’appelle simplement Charlot. Faites donc comme tout le monde.

— Je n’y vois pas d’inconv'enient. Charlot, je vous remercie. Un peu de feu ?

Les deux hommes, ayant allum'e leurs cigares, quitt`erent la maison et se perdirent dans les all'ees du parc.

De temps `a autre, Juve, pour justifier du r^ole qu’il jouait, prenait des mesures, notait des chiffres sur son carnet.

De temps `a autre, il posait des questions indiscr`etes.

— Une bonne place, Baptiste ?

— Peuh, pas mauvaise. On est r'eguli`erement pay'e et il y a des pourboires au moment de la chasse.

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