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Le pendu de Londres (Лондонская виселица)
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Аллен Марсель

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Pourtant, comme les deux adversaires, un instant, 'etaient demeur'es silencieux, c’est Fant^omas encore qui reprit la parole :

— 'Ecoutez, Juve, vous ^etes persuad'e que je suis un ^etre m'eprisable, incapable de sentiments un peu nobles… Avant m^eme de vous adresser ma requ^ete, il me pla^it de me placer enti`erement entre vos mains… J’imagine qu’apr`es cela, vous vous sentirez vous-m^eme mon oblig'e, vous vous devrez de me servir…

— Fant^omas, ne me confiez pas vos secrets, si vous pensez qu’en me les confiant, vous puissiez m’entra^iner `a devenir votre complice. Loyalement, je vous le r'ep`ete, pas m^eme dans l’espoir de vous tenir `a merci, je n’accepterai de contribuer…

— Non non… ne me parlez pas ainsi, Juve. Les minutes sont trop graves. 'Ecoutez-moi, sans arri`ere-pens'ee. Vous avez ma parole de bandit que je vais vous dire la v'erit'e, et c’est de Fandor que je veux vous parler… mais je ne veux rien vous demander, encore une fois, que vous ne puissiez faire…

— Parlez… parlez donc…

— Juve, d'eclarait gravement Fant^omas, vous avez sur terre une affection, une seule, Fandor. Juve, vous ne savez pas ce qu’est devenu votre ami, et vous feriez n’importe quoi pour le retrouver… Juve, si en ce moment il 'etait en mon pouvoir de vous indiquer exactement les moyens de sauver J'er^ome Fandor, je vous les donnerais… Mais il n’en est pas ainsi…

— Vous ne pouvez pas me dire o`u est J'er^ome Fandor ?

— Non…

— Mais qu’avez-vous donc fait de lui ?

— 'Ecoutez-moi…

Fant^omas pr'ecipita ses aveux. Il raconta au policier comment il s’'etait empar'e du journaliste, comment, voulant en faire un otage dont il se servirait pour l’effrayer, lui, Juve, pour paralyser ses enqu^etes de policier, il avait enferm'e le journaliste dans une chambre myst'erieuse, am'enag'ee par ses soins…

— Cette chambre, affirmait Fant^omas, j’en avais minutieusement 'etudi'e les plans. Fandor n’a certainement pas pu s’en 'evader. Et quand m^eme il e^ut cri'e de toutes ses forces, on ne l’aurait pas entendu…

— Mais cette chambre… cette chambre, hurlait Juve, o`u est-elle ?…

— Je n’en sais rien…

— Vous ne…

— Non, Juve. Comprenez-moi bien : c’est la pure v'erit'e, je ne sais pas… Juve, cette cachette, que j’avais fait construire avec des soins extr^emes, cette cachette qui, `a l’int'erieur, avait toutes les apparences d’une chambre, 'etait, en r'ealit'e, une 'enorme caisse. Au moment o`u j’y emprisonnais Fandor, je prenais mes dispositions pour la faire exp'edier dans un pays lointain… Vous le savez, les 'ev'enements, se sont pr'ecipit'es. Je pensais voyager avec cette caisse. Le destin a voulu que je ne puisse le faire… Le lendemain de l’incarc'eration de Fandor, je partais pour rejoindre Francoise sur le Victoria, et depuis je suis prisonnier…

— Mais cette caisse… cette prison… qu’est-elle devenue ?…

Fant^omas ne r'epondit pas directement `a la question du policier.

— Lorsque j’ai ferm'e la porte de la prison de J'er^ome Fandor, j’ai pris soin de faire imm'ediatement les formalit'es d’exp'edition de cette caisse… Malheureusement, pour une certaine partie d’entre elles, je m’en suis rapport'e `a lady Beltham…

— Mais, protestait Juve, vous mentez… Lady Beltham, `a ce moment, n’'etait plus avec vous ?…

— Je ne mens pas, Juve… ce que je vous dis est encore une fois l’exacte v'erit'e. Lady Beltham 'etait partie, oui, c’est vrai, mais elle 'etait partie connaissant mon projet, et je savais trop l’amour qu’elle avait pour moi, `a ce moment encore, pour douter qu’elle ne f^it aux 'epoques arr^et'ees les d'emarches convenues… La caisse, une fois partie de Londres, j’'etais assur'e que lady Beltham finirait de s’occuper de son transit, Juve, et c’est cela qui me fait tout craindre maintenant. Depuis, j’ai d^u comprendre que lady Beltham, qui refusait de venir t'emoigner `a mon proc`es, me vouait une haine terrible de femme jalouse… et j’ai peur qu’elle n’ait chang'e la destination de la caisse o`u se trouvait Fandor…

— Si cela est, Fandor doit ^etre mort de faim…

— Non, non, Fandor avait des provisions suffisantes… `A coup s^ur, il vit encore et je suis s^ur qu’on peut le sauver si, maintenant, lady Beltham veut nous dire, veut me dire, car, `a vous, elle n’avouerait jamais, o`u est Fandor…

Juve, assis sur le hamac du prisonnier, les coudes sur les genoux, la t^ete ensevelie dans les mains, donnait le spectacle d’un terrible chagrin…

— Ah ! d'eclara-t-il, tout cela est horrible Fant^omas. Fant^omas vous allez mourir, mais votre mort m^eme ne sera pas une expiation suffisante `a vos forfaits.

— Juve, dit doucement le bandit, je viens de me confier `a vous. Allez-vous m’en payer par de la haine ? Oublierez-vous que j’ai une gr^ace `a vous demander ?…

Le bandit avait calcul'e juste. Juve comprenait que Fant^omas, en effet, venait de lui dire la v'erit'e, venait, en lui confiant ce qu’il connaissait de Fandor, ce qu’il savait du sort du journaliste, de se livrer `a lui. Il ne voulait pas ^etre en reste de g'en'erosit'e…

— Fant^omas, r'epondit-il, vous m’avez demand'e – je ne sais trop pourquoi, et je ne veux pas le savoir – `a revoir lady Beltham avant de mourir… Vous me prouvez maintenant que lady Beltham, seule, peut, sur votre ordre, me permettre de retrouver Fandor, je vous renouvelle ma promesse : soyez en paix… Si c’est cela que vous venez encore me demander, je ferai tout au monde pour que vous revoyez votre ma^itresse…

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