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La mort de Juve (Смерть Жюва)
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Аллен Марсель

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— Comment ?

— Voyons, le t'el'ephone.

— Mais le t'el'ephone d’Herv'e Martel n’est pas dans son cabinet, il est `a l’autre bout de l’appartement.

— D’accord pour le t'el'ephone d’Herv'e Martel, mais celui de Fant^omas est encore dans le bureau.

— Vous avez peut-^etre raison, fit soudain le journaliste, j’ai remarqu'e en effet dans le garage un poste t'el'ephonique plac'e tout `a c^ot'e du moteur, mais je ne vois pas o`u il pouvait aboutir.

— H'elas ! fit Juve, je l’avais pourtant indiqu'e `a L'eon, et le malheureux garcon aurait pu te le dire, s’il n’avait 'et'e victime du terrible accident qui lui co^ute un oeil. Vous avez fouill'e tout l’appartement, sond'e les murs du bureau de travail, je parie que vous n’avez pas d'emoli le plancher.

— Non.

— Eh bien, dit Juve, c’est ce qu’il fallait faire et vous auriez certainement trouv'e la plaque r'eceptrice dispos'ee par Fant^omas entre le parquet de la pi`ece et le plafond de l’appartement du dessous. C’est pour cela, poursuivait Juve en s’animant, que j’avais recommand'e `a L'eon et `a Michel de prononcer `a haute voix certaines phrases caract'eristiques, de facon `a pr'evenir, si je puis m’exprimer ainsi, l’adversaire inconnu. Mon proc'ed'e a r'eussi, puisqu’`a peine venaient-ils de dire ce qu’il fallait que l’appareil d’aspiration s’est mis en mouvement et a trait'e si brutalement d’ailleurs mon infortun'e coll`egue. Hein, qu’en penses-tu, Fandor ?

— Vous m’avez emp^ech'e de parler.

— Dis ce que tu veux dire :

— Il y a deux points qu’il faut 'elucider. Puisque vous ^etes si merveilleusement renseign'e sur ce que nous appelons les myst'erieuses affaires de l’avenue Niel, et qu’en somme c’est vous qui, de votre lit, avez dirig'e les enqu^etes, pouvez-vous me dire si vous avez des renseignements sur la personnalit'e de cette jeune fille qui 'etait dactylographe chez le pseudo courtier d’assurances, Herv'e.

— Fandor, elle s’appelle H'el`ene.

— Eh bien ?

— Eh bien, poursuivit Juve, cramponne-toi au fauteuil, si tu ne veux pas tomber `a la renverse, parce que je vais t’'etonner.

— C’est fait, Juve.

— Cette jeune fille je la connais donc tr`es bien, puisque, gr^ace `a l’intervention de nos amis Nalorgne et P'erouzin, je dois l’'epouser prochainement.

— Vous devez 'epouser la dactylographe ?

— Je pourrais d’ailleurs faire plus mal, car elle est fort jolie.

Le policier tira de dessous ses couvertures un portefeuille o`u il prit une photographie qu’il tendit au journaliste.

Fandor se pr'ecipita.

— H'el`ene, cria Fandor, c’est elle, la fille de Fant^omas !

— Eh oui, Fandor, eh oui.

En proie `a une 'emotion inexprimable, `a une nervosit'e presque inqui'etante, Fandor arpentait la chambre de Juve avec une extraordinaire f'ebrilit'e.

— Mais c’est une plaisanterie ? Vous n’allez pas 'epouser la fille de Fant^omas ? Mais 'etait-ce bien elle qui se trouvait avenue Niel en qualit'e de dactylographe ? Oh Juve, inutile d’essayer de me convaincre, c’est fait depuis longtemps. Si je doute absolument de votre projet de mariage, je suis convaincu que la malheureuse H'el`ene est bien la myst'erieuse dactylographe qu’employait `a son service le pseudo courtier Herv'e Martel.

— Fandor, interrompit Juve, voil`a deux fois que tu viens de dire le « pseudo courtier ». Pourquoi ?

— Parce que Fant^omas, c’est le courtier Herv'e Martel.

— C’est idiot, Fandor. Herv'e Martel existe r'eellement. C’est une personnalit'e connue `a Paris, il est titulaire de sa charge depuis pr`es de dix ans.

— Possible ! s’'ecria Fandor, mais nous savons que Fant^omas n’en est pas `a un crime pr`es, et il est parfaitement capable d’avoir assassin'e le v'eritable Herv'e Martel, pour se substituer `a lui. Juve, souvenez-vous du magistrat de Saint-Calais, tu'e, remplac'e par l’Insaisissable.

— Tu te trompes, Fandor.

— Non, la meilleure preuve, c’est qu’apr`es l’attentat dont vient d’^etre victime le malheureux L'eon, le courtier, le « pseudo courtier » je maintiens mes dires, a brusquement quitt'e Paris et s’en est all'e, soi disant, `a Cherbourg.

— `A Cherbourg, en effet, d'eclara Juve, rien n’est plus logique. Sa pr'esence est n'ecessaire dans ce port de mer `a l’entr'ee duquel est venu sombrer un cargo boat dont la cargaison l’int'eresse au plus haut point.

— Juve, H'el`ene a disparu avec lui.

— Non, interrompit encore Juve, elle a simplement, en employ'ee fid`ele, suivi les instructions de son patron, c’est-`a-dire qu’elle s’est rendue 'egalement `a Cherbourg o`u le courtier maritime peut avoir besoin d’elle.

— En ^etes-vous s^ur, Juve ?

— Oui.

— Eh bien je pars pour Cherbourg. Je veux en avoir le coeur net. Demain, je saurai si Herv'e Martel est bien Fant^omas, comme j’en ai la conviction.

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