Вход/Регистрация
Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
вернуться

Аллен Марсель

Шрифт:

Enfin Juve prof'era :

— Ce n’est pas possible, et pourtant si… c’est la v'erit'e.

Qu’entendait donc le policier ?

Quelles 'etaient les paroles extraordinaires qu’'echangeaient M me Verdon et le professeur Marcus ?

Chapitre XXI

R'ev'elation surprenante

Juve 'ecouta.

De cette voix harmonieuse, de cette voix qui troublait Juve, parce qu’il croyait d'ej`a l’avoir entendue, sans pouvoir d'eterminer o`u ni quand, M me Verdon interrogeait son interlocuteur :

— Et alors, disait-elle, cher monsieur Marcus, ^etes-vous satisfait de votre excursion dans la montagne ? Y avez-vous fait des d'ecouvertes de nature `a faire progresser la science de la g'eologie ?

Une voix masculine r'etorquait :

— En effet, madame, et mon absence, `a part le regret que j’ai 'eprouv'e de vous quitter, m’a permis d’effectuer un voyage qui fut, j’ose le dire, couronn'e de succ`es. J’ai rapport'e des granits bleut'es de la r'egion qui avoisine le Lautaret, dont je fais le plus grand cas, car ils sont tr`es rares.

— Maintenant, demanda M me Verdon, allez-vous prendre quelque repos ?

Le professeur Marcus r'epondait :

— Il se peut que je reste, comme il se peut que je m’en aille… mes projets n’exc`edent gu`ere l’heure qui va venir, et il ne faudra pas vous 'etonner si, apr`es m’avoir entendu promettre de rester, vous me voyez dispara^itre.

» Un t'el'egramme… une lettre, une certaine rencontre effectu'ee dans la rue, me d'eterminent souvent `a entreprendre de longs et p'erilleux voyages, dont je connais peut-^etre le commencement, mais rarement la fin…

Vraisemblablement, cette r'eponse devait attrister M me Verdon, car, apr`es un court silence, Juve entendit encore le professeur Marcus qui prof'erait :

— Il va sans dire, madame, que les conditions que nous avons d'ecid'ees l’autre jour ne changent en aucune facon, et que je me consid`ere, pr'esent ou absent, comme notre locataire.

Mais une protestation v'eh'emente interrompait le professeur dont la voix, elle aussi, surprenait Juve.

M me Verdon disait :

— L`a n’est pas la question, cher monsieur, croyez-le bien, et si je d'eplore vos absences, c’est parce que… Parce que…

Juve, alors, n’entendait plus ce que disait la vieille dame, il lui semblait qu’elle balbutiait des paroles inintelligibles.

— Ah ca ! se demandait le policier, est-ce que par hasard elle 'eprouverait une sympathie si grande pour ce professeur g'eologue, qu’elle est toute troubl'ee `a l’id'ee que celui-ci s’absente ?… Je regrette bien de ne pas avoir vu la t^ete de ce noble vieillard qui passe son temps dans les montagnes.

Juve, instinctivement, tressaillait `a cette id'ee.

D'ecid'ement, il entendait bien parler autour de lui de gens s’int'eressant aux montagnes depuis quelque temps.

La pens'ee du cadavre de Daniel d'ecouvert au sommet du Casque-de-N'eron lui revenait spontan'ement `a l’esprit.

Et Juve, toujours aux 'ecoutes dans la petite cabane o`u aboutissait le tuyau qui lui servait d’acoustique haussa les 'epaules.

— `A vouloir trop prouver, on ne prouve rien, songeait-il et il ne faut pas vouloir `a toute force faire des rapprochements entre des gens et des choses qui n’ont aucun lien.

Juve, s’il repassait dans son esprit les propos qu’il venait d’entendre, 'etait, en somme, oblig'e de reconna^itre qu’ils n’avaient rien que de tr`es naturel ; et le policier se demandait s’il allait rester plus longtemps `a 'ecouter la conversation que cette vieille dame avait avec un savant g'eologue, lorsque, par l’interm'ediaire du conduit m'etallique, il percut le bruit d’une troisi`eme voix.

`A la facon dont le nouvel arrivant parlait, Juve comprit qu’il s’agissait d’un domestique.

Celui-ci, en effet, venait 'evidemment d’entrer dans la pi`ece, et il posait cette question au professeur Marcus :

— L’homme du chemin de fer, monsieur, vient de dire qu’il a trouv'e dans le compartiment dans lequel 'etait monsieur, le petit sac que monsieur se plaignait tout `a l’heure d’avoir perdu.

`A ce moment, d’un ton embarrass'e, Marcus r'epliqua :

— C’est bien, donnez-lui quelque chose pour le remercier.

Alors Juve avait l’impression que le serviteur se retirait, puis revenait sur ses pas.

  • Читать дальше
  • 1
  • ...
  • 128
  • 129
  • 130
  • 131
  • 132
  • 133
  • 134
  • 135
  • 136
  • 137
  • 138
  • ...

Ебукер (ebooker) – онлайн-библиотека на русском языке. Книги доступны онлайн, без утомительной регистрации. Огромный выбор и удобный дизайн, позволяющий читать без проблем. Добавляйте сайт в закладки! Все произведения загружаются пользователями: если считаете, что ваши авторские права нарушены – используйте форму обратной связи.

Полезные ссылки

  • Моя полка

Контакты

  • chitat.ebooker@gmail.com

Подпишитесь на рассылку: