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Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Аллен Марсель

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Le jeune homme s’installait au mieux, attendait quelques instants, puis soudain se prenait `a sourire.

`A travers la b^ache qui le cachait parfaitement, il entendait en effet les cris des employ'es qui, maintenant, longeaient le train express.

— En voiture ! criaient-ils, en voiture !

Et de fait, c’'etait tout au long de l’express le remue-m'enage affol'e des voyageurs qui s’empressaient `a regagner leurs places.

— Tr`es bien ! pensa Fandor. Les pauvres bougres n’ont rien retrouv'e du tout, le m'ecanicien doit ^etre convaincu qu’il s’est tromp'e, qu’il n’y avait personne sur la voie… S^urement il va faire un rapport, sa vigilance lui vaudra des f'elicitations, et le pire dommage de mes aventures sera que le train aura du retard.

`A ce propos, le convoi d'emarrait, Fandor subitement 'eclatait de rire.

— Et Bouzille ! pensait-il. Que diable est devenu ce pauvre Bouzille ? Je crois bien que je le plaque… Bah, il se d'ebrouillera. D’abord, pourquoi n’avait-il pas ferm'e le disque ?

J'er^ome Fandor 'etait 'evidemment injuste, mais il l’'etait sans s’en douter. Bouzille, comme il l’estimait, n’'etait d’ailleurs pas homme `a ne point savoir s’arranger. Le vieux chemineau trouverait s^urement dans son esprit inventif, une ruse quelconque qui lui permettrait ais'ement de regagner Paris.

Le train quelques instants plus tard d'emarrait, il reprenait sa vitesse, foncait `a nouveau dans la nuit noire. Certes, les voyageurs, le m'ecanicien, J'er^ome Fandor lui-m^eme eussent 'et'e fort 'etonn'es s’ils avaient su que, sans cet arr^et de quelques instants, un tamponnement effroyable se serait produit avec le train de marchandises.

Tout le monde l’ignorait, seul le m'ecanicien devait l’apprendre `a la gare prochaine, mais l’enqu^ete ne devait jamais faire savoir ni 'etablir la succession des 'ev'enements dramatiques qui s’'etaient cette nuit-l`a 'ecoul'es sur le r'eseau.

J'er^ome Fandor, cependant, install'e dans la voiture de course, prot'eg'e par la b^ache, se d'eclarait enchant'e de la marche de son enqu^ete.

Certes, il n’avait point encore vu Fant^omas, mais il ne doutait point qu’il ne put le rejoindre bient^ot, et il tenait pour assur'e que le Ma^itre de l’'epouvante se trouvait dans le train.

D`es lors la difficult'e de l’entreprise se simplifiait rapidement, J'er^ome Fandor comptait sur une victoire, il y comptait fermement, ne la subordonnant qu’`a une seule condition, pouvoir changer de v^etements et monter `a Bruxelles au plus tard dans les wagons de voyageurs.

Ses espoirs ne devaient pas ^etre d'ecus, ils devaient tout au contraire ^etre r'ealis'es beaucoup plus vite qu’il ne s’y attendait.

J'er^ome Fandor, en effet, une fois le train parti, commencait `a s’ennuyer ferme sous sa b^ache. Il ne voyait rien, et pour cause, du paysage ; il grelottait de froid, et de plus, il 'etait fort incommod'ement install'e, car la vitesse du train lui plaquait maintenant `a la figure l’'etoffe grossi`ere qu’il 'etait oblig'e de tenir 'ecart'ee avec ses mains.

— Ca ne peut pas durer, pensa Fandor, c’est abominable ! Si seulement j’avais un illustr'e !

`A t^atons, J'er^ome Fandor examinait la voiture `a bord de laquelle il voyageait. Il lui vint tout `a coup `a l’id'ee qu’il avait encore dans sa poche la petite lampe 'electrique dont il ne ne s'eparait jamais.

— Oh ! eh ! fit-il, c’est 'epatant, cela.

Et J'er^ome Fandor alluma la lampe tout en se disant qu’il ne fallait pas abuser de l’'eclairage, car si d’aventure la lumi`ere rendait la b^ache transparente, il avait toutes les chances du monde d’^etre rapidement signal'e.

`A la lueur de sa petite lampe 'electrique, cependant, J'er^ome Fandor continuait `a examiner la voiture de course qui, tr`es certainement, avait 'et'e embarqu'ee `a bord du chemin de fer le jour m^eme ou elle avait fini ses essais, car elle 'etait encore pleine de boue peu s`eche.

— Une jolie voiture ! se dit Fandor.

Un grand coffre d’acajou destin'e `a l’outillage 'etait pos'e sur le marchepied, J'er^ome Fandor l’ouvrit :

— Je pense qu’il est vide, murmurait-il.

Mais le coffre ouvert, une exclamation lui 'echappait :

— Ah ! par exemple… Ca c’est trop de veine !

Dans le coffre, J'er^ome Fandor d'ecouvrait un de ces v^etements de toile bleue comme en portent les m'ecaniciens, et qui s’appellent, en raison peut-^etre de leur destination, des salopettes.

Le costume n’'etait pas neuf, il comportait, 'evidemment quelques taches de graisse, toutefois il 'etait relativement propre.

De plus, une casquette 'etait roul'ee au milieu, casquette que Fandor essaya imm'ediatement.

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